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L’expérience portugaise de Maëlys Martinet : « J’ai décidé de tenter l’aventure »

Interview - C'est au Portugal, plus exactement sur l'archipel de Madère, que Maëlys Martinet a lancé sa carrière à l’international. Installée sur place depuis un an et demi, elle nous raconte son aventure dans un championnat méconnu.
L’expérience portugaise de Maëlys Martinet : « J’ai décidé de tenter l’aventure »

Maëlys Martinet joue pour le club portugais de Madère depuis 2023

Crédit photo : DR

Installée en Ligue 2 Féminine (LF2), Maëlys Martinet (1,87 m, 25 ans) a pris une nouvelle direction dans sa carrière. En 2023, elle a pris la décision d’exporter ses talents à l’international, au Portugal où elle rejoint les rangs du club de l’archipel de Madère. Ce départ, motivé par l’absence d’opportunités en France, s’est rapidement transformé en une aventure enrichissante sur le plan personnel et sportif.

De la formation française à l’aventure portugaise

Maëlys commencé le basket à 3 ans. Elle a ensuite fait ses classes au centre de formation d’Angers avant de lancer sa carrière professionnelle en Ligue Féminine 2 à Rezé puis à Montbrison, où elle a passé trois ans. Son utilisation en attaque était avant tout basée sur son tir extérieur. A la fin de son contrat avec Montbrison, cette poste 4/3 a saisi une opportunité via son agent pour rejoindre Madère. « Il n’y avait pas d’autres projets qui m’intéressaient en France pour poursuivre ma progression. Mon agent m’a parlé de Madère, et j’ai décidé de tenter l’aventure. » Pour Maëlys, c’était un nouveau défi. 

Quand Google Traduction devient un allié de taille

Une fois débarquée en Lusitanie, elle s’est retrouvée confrontée à de nombreuses difficultés extra-sportives notamment la barrière de la langue. « Au début, j’utilisais Google Traduction tout le temps rien que pour faire mes courses. Je n’entendais personne parler français. J’étais constamment à entendre de l’anglais ou du portugais. C’était éprouvant mentalement », se souvient-elle. Cependant, la gentillesse des habitants et l’ambiance accueillante de l’île ont facilité son adaptation. 

Une joueuse cadre de son équipe

Elle évolue donc avec Madère, 10e équipe sur 12 au classement de Ligue Portugaise de basket (2-9) à l’heure actuelle. Une équipe domine majoritairement les débats, celle du Benfica. Elle associe d’ailleurs le niveau de la première division portugaise à celui de la LF2, même si elle le trouve moins homogène. Toutefois, cette ligue présente un niveau de jeu intéressant. « Ici, c’est plus rapide, avec beaucoup de transitions. Les joueuses sont souvent plus petites que leurs homologues françaises, ce qui influe sur le style de jeu », analyse-t-elle. « Les salles sont moins pleines qu’en France, mais le public présent est très actif et bruyant. Il y a aussi des clubs de supporters. » 

Maëlys découvre le statut d’étrangère, souvent synonyme de responsabilités accrues : « On attend plus de toi, on ne te fait pas venir pour que tu restes sur le banc. Cela m’a permis de devenir une joueuse plus complète et d’avoir plus de responsabilités ». Cette saison, la poste 4 de Madère tourne à 12,5 points, 6,6 rebonds, 1,7 passe décisive et 1,3 interception après 10 matchs.

Soleil, plages et résilience : la vie de Maëlys Martinet à Madère

De part son climat ensoleillé et ses paysages uniques, Madère offre à Maëlys un cadre de vie idyllique. « Ici, il fait beau toute l’année. On peut profiter de la plage n’importe quand. Les gens sont toujours de bonne humeur, c’est hyper agréable. Ce n’était pas une condition pour venir mais ça a pesé dans la balance pour rester », confie-t-elle. 

Dans la vie de tous les jours, elle jongle entre anglais et portugais. « Sur le terrain, je comprends le portugais, mais dans la vie de tous les jours, c’est plus complexe. J’apprends le portugais maintenant, mais l’anglais aide beaucoup », explique-t-elle. Elle remarque aussi des différences culturelles entre Madère et le continent : « Dans les grandes villes comme Lisbonne, les gens sont plus pressés, mais à Madère, tout est plus calme. »

Sur le plan personnel, être loin de ses repères pour Maëlys a été formateur. « Être éloignée de ma famille, de mes amis, dans un contexte totalement nouveau (culture, langue, habitudes…) était difficile. Tu te retrouves au début seul face à toi-même. Tu ne comprends pas la langue qu’il y a dans le pays donc ça te développe aussi forcément personnellement sur ce niveau là. J’ai appris à voir le monde différemment et à trouver des solutions face à l’inconnu », confie-t-elle.

Elle encourage les jeunes joueuses à vivre l’expérience de l’étranger : « Cela demande des efforts importants, mais les bénéfices sont immenses. Vous développez des compétences uniques et ouvrez des opportunités inattendues tout en grandissant. »

Quelle sera la suite ? 

Cependant, après cette expérience portugaise sur l’île ayant vu naître Cristiano Ronaldo, Maëlys Martinet compte revenir dans l’Hexagone afin de poursuivre ses études. Déjà titulaire d’un BTS prothésiste orthésiste et compte s’orienter vers des études de kiné. Une aventure pourrait donc se terminer pour laisser place à la suite.

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