L’AS Monaco s’offre l’ex-superstar NBA Kemba Walker !
Le 17 septembre 2021, nous présentions l’arrivée de Mike James à Monaco comme « la signature de la décennie » en Betclic ÉLITE. Mais c’était sous-estimer les ambitions de développement de la Roca Team. Année après année, le club de la Principauté grandit, s’enrichit, se crédibilise et veut toujours faire mieux, sur le terrain comme sur le marché des transferts, ce qui est d’ailleurs inévitablement lié. Ainsi, deux ans après le choc de l’arrivée de l’ex-meilleur marqueur de l’EuroLeague, Monaco franchit le cap supplémentaire en attirant Kemba Walker (1,83 m, 33 ans).
L’un des meilleurs meneurs des années 2010… à l’arrêt depuis deux ans
Kemba Walker, ce n’est pas juste un ancien joueur NBA lambda, évidemment. Ce n’est même pas simplement un ancien bon joueur NBA, non. Sans exagération, le New-Yorkais a été l’une des figures de l’Association dans les années 2010, l’un des meneurs les plus excitants à regarder jouer grâce à sa maîtrise du cross-over – digne successeur d’Allen Iverson dans le domaine -, superstar absolue des Charlotte Hornets, quadruple All-Star au cours de son prime (entre 2017 et 2020), titulaire lors de l’édition 2019. Cette saison-là, le champion NCAA 2011 a livré le plus beau récital de sa carrière (25,6 points à 43%, 4,4 rebonds et 5,9 passes décisives de moyenne), sélectionné dans le troisième meilleur cinq NBA, la seule All-NBA team de son parcours. Au total, il a disputé 781 matchs NBA pour 19,3 points à 42%, 3,7 rebonds et 5,3 passes décisives de moyenne. Soit le plus gros CV vu en France depuis Michael Ray Richardson, quatre fois All-Star NBA lui aussi, signé par Antibes après son exclusion de la NBA pour son addiction à la cocaïne.
Mais pour se retrouver en Europe moins de quatre ans plus tard, c’est bien, aussi, parce que le train a déraillé quelque part en route. Désireux de se sortir du marasme des Hornets, où il n’avait joué que 11 matchs de playoffs en huit saisons, Kemba Walker est parti aux Celtics afin de remplacer Kyrie Irving. Le début des ennuis. Quasiment jamais blessé avec Charlotte (seulement 35 rencontres ratées sur 722, dont 20 à cause d’une opération du genou gauche en 2015), l’ancien meneur de Connecticut a cumulé les pépins à ce même genou gauche, perdant progressivement son niveau avec Boston, New York et Dallas, au point d’être coupé en janvier dernier par les Mavericks après neuf petits matchs sans saveur (8 points à 42% et 2,1 passes décisives). Entre 2019 et 2022, il n’a ainsi disputé que 55% des rencontres possibles. Pire, on ne n’a l’a vu qu’à neuf reprises sur les parquets depuis un an et demi. De quoi envelopper son arrivée de doutes, d’autant plus après les précédents douteux d’Allen Iverson et Deron Williams en Europe, mais l’AS Monaco le croit capable de se hisser à la hauteur de l’intensité réclamée par l’EuroLeague, lui qui vient de repasser par la case opération.
Mike James devrait rester
Alors que l’on aurait initialement pu penser que cette arrivée allait signifier la fin de l’aventure pour Mike James, la Roca Team indique que, sauf choix contraire de sa part avant le 31 juillet, le champion de France 2023 sera encore Monégasque à la rentrée, le club n’ayant pas l’intention de se séparer de lui. Soit une traction arrière absolument hallucinante : Kemba Walker – Mike James – Élie Okobo – Jordan Loyd, avec Matthew Strazel et Théo Pichard, dont on se demande bien comment il pourra gratter du temps de jeu, en prime. « Est-ce qu’on a déjà vu trop de talents dans une seule équipe ? Je demande pour un ami », s’est d’ailleurs amusé Chima Moneke surTwitter.
Is there ever a thing as too much talent on a team? Asking for a friend
— Chima Moneke (@Chimdogg_) July 21, 2023
Si la signature du meilleur marqueur de l’histoire des Hornets n’a pas été une question financière, lui qui ne serait même pas le plus gros contrat de l’histoire du championnat, son arrivée pose tout de même la question d’un effectif à deux vitesses entre la Betclic ÉLITE et l’EuroLeague. L’instauration de la luxury tax (sans même parler de ses fragilités physiques qui pourraient pousser à le ménager) fait déjà planer une certaine incertitude sur le fait de le voir être aligné au sein du championnat de France à la rentrée. En anticipant la prolongation de Yakuba Ouattara, et en partant du principe que Yoan Makoundou ne sera pas prêté (ce qui n’est pas la tendance), la Roca Team en est désormais à 15 contrats professionnels pour la saison prochaine. Le meilleur effectif jamais vu en France… certainement jusqu’à l’été 2024.
« Une chance unique » : Oleksiy Yefimov explique l’arrivée de Kemba Walker à Monaco
L’effectif version 2023/24 :
- Mike James – Matthew Strazel – Théo Pichard
- Jordan Loyd – Élie Okobo – Terry Tarpey – Alpha Diallo – Yakuba Ouattara (en attente de l’officialisation) – Jaron Blossomgame
- John Brown III – Donta Hall – Petr Cornelie – Donatas Motiejunas – Mouhammadou Jaiteh – Yoan Makoundou (pourrait être prêté)
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