La JL Bourg se rapproche des playoffs en maîtrisant Le Portel
« Ce n’était sûrement pas le match de l’année », a glissé Frédéric Fauthoux en conférence de presse. Non, c’est même une certitude, mais pas grand monde n’est reparti frustré d’Ékinox, si ce n’est peut-être Alexandre Chassang dont le déclassement est de plus en plus visible (3 minutes ce mardi, 9 au total sur les quatre derniers matchs). Hormis son cas personnel, la JL Bourg peut se réjouir d’avoir engrangé un second succès de rang en Betclic ÉLITE (76-71), synonyme d’un pas supplémentaire vers les playoffs, surtout avec la défaite de Gravelines-Dunkerque contre Monaco. « Je suis très heureux d’enchaîner une deuxième victoire d’affilée », souriait le technicien landais. Côté Le Portel, ce n’est plus vraiment l’ère des défaites encourageantes, traditionnellement réservée à la période automnale, mais même Éric Girard semble avoir passé une soirée concluante. « J’ai dit aux joueurs que l’on ne peut jamais se satisfaire de perdre mais ce que l’on a fait dans ce contexte, avec Zoran Nikolic absent et Ron Curry sur une jambe en deuxième mi-temps, c’est bien. Déjà que nos moyens sont faibles mais si l’on nous enlève quasiment deux joueurs majeurs, cela devient encore plus dur. »
150 secondes chrono pour perdre le match
L’ESSM pourra cependant ressasser une absence momentanée de moins de trois minutes, particulièrement coûteuse au vu de la tournure de la soirée. Secoués en début de match par la défense burgienne avec plus de cinq minutes sans marquer le moindre panier dans le jeu (11-3), les coéquipiers du phénomène Nadir Hifi, bien contenu malgré de grosses statistiques (21 points à 6/14), avaient formidablement réagi, au point de rapidement prendre les commandes (32-35, 16e minute), grâce notamment à l’impact d’Emmanuel Nzekwesi (16 points, 12 rebonds et 3 passes décisives). « Nous étions venus avec un plan de jeu que nous avons appliqué à la lettre mais c’est ce troisième quart-temps qui nous a été fatal », regrette Benoit Mangin. Plus que tout le troisième acte, un intervalle de 150 secondes, où tous les fils se sont déconnectés. À -2 (42-40), les Stellistes se sont mis à enchaîner trois pertes de balle, des choix offensifs hasardeux et des mauvais replis défensifs. Pour dérouler le tapis aux athlètes burgiens avec, au menu des locaux, deux dunks, deux lay-ups en contre-attaque et deux alley-oops pour Amida Brimah afin de porter le score à 54-40 en moins de trois minutes. « On savait que leur point fort était le jeu rapide, on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes », soupire le capitaine, avant d’aller dans le sens de son coach. « Mais tout n’est pas à jeter non plus. On fait plutôt une bonne prestation. »
Mise sur orbite par cette série, la JL Bourg a ensuite résisté au retour tardif du Portel, initié par un tir ave maria de Ryan Mikesell (16 points, dont 12 dans le dernier quart-temps) du milieu de terrain. Pour cela, dans un soir de disette offensive (5/24 à trois points ; 4 points à 1/10 pour Jordan Floyd), les Burgiens ont certes su trouver un leader d’attaque inattendu en la personne de Kevin Kokila (16 points à 6/7 et 6 rebonds) – qui semble décidément avoir pris une nouvelle dimension depuis son retour de la sélection angolaise (11,8 points de moyenne à 78% en Betclic ÉLITE depuis la reprise) – mais surtout une vraie cohésion défensive pour limiter les Nordistes. « Ce qui est rassurant, c’est qu’on est plutôt bons défensivement », confirme Freddy Fauthoux. « Cela nous permet de l’emporter, même quand on a peu d’adresse. » Une vertu qu’il faudra impérativement exporter à Roanne vendredi. Pour défier la meilleure attaque de Betclic ÉLITE, il vaudrait mieux ne pas oublier les barbelés à Ékinox…
À Bourg-en-Bresse,
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