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CSG a vendu ses parts : l’Élan Béarnais change d’actionnaire majoritaire !

Pratiquement promis à la faillite avec CSG aux manettes, l'Élan Béarnais ne sera plus détenu par le fonds d'investissement basé à Seattle. Les Américains ont accepté de vendre le club au groupe Eat4Good, présidé par Sébastien Ménard. De quoi permettre à Pau-Lacq-Orthez, à l'agonie financièrement et rétrogradé au niveau amateur, de continuer à espérer un sauvetage ?
Crédit photo : Los Peones

Mise à jour : Selon nos informations, la vente est désormais conclue : CSG a officiellement cédé ses parts à Eat4Good. Les documents ont été signés par les ex-propriétaires américains.

Menés par le Biarrot Sébastien Ménard (voir ci-dessous), les repreneurs doivent maintenant travailler dans l’urgence, avec seulement un week-end pour préparer l’appel de lundi devant la FFBB.

(Brève d’origine) : Un an, un mois et un jour. Cela restera comme la période temporelle où l’Élan Béarnais est resté sous pavillon américain, détenu par le fonds Counterpointe Sports Group. Une ère enchantée sur le parquet, avec les meilleurs résultats du club depuis 16 ans (victoire en Coupe de France et qualification en demi-finale des playoffs) mais dévastatrice d’un point de vue financier, puisque CSG a laissé Pau-Lacq-Orthez au bord de la cessation de paiement, avec un trou de trésorerie de l’ordre de deux millions d’euros. L’histoire états-unienne de l’EBPLO va s’arrêter abruptement en ce vendredi 22 juillet 2022 puisque David Otto a accepté de vendre le club. La signature, avec le groupe Eat4Good, est attendue dans l’après-midi, selon nos informations, corroborées par celles de Sud Ouest, premier média à publier l’accord de vente.

En rupture avec les dirigeants français, la mairie et la LNB, David Otto n’est plus aux manettes

Une nouvelle qui ravive l’aspiration d’un sauvetage in extremis pour l’institution pyrénéenne. « Je pense que c’est possible, mais il faudra a minima résoudre l’un des deux problèmes, soit la trésorerie, soit la gouvernance », nous indiquait la semaine dernière Philippe Ausseur, le président de la DNCCG qui, par deux fois (24 juin et 11 juillet), a refusé l’engagement de l’Élan Béarnais en LNB. La vente devrait donc solutionner le deuxième volet de l’équation puisque l’EBPLO était devenu complètement ingérable, avec une fracture claire entre le propriétaire américain, David Otto, et le président français David Bonnemason-Carrère, qui n’avaient plus échangé depuis la réunion tenue dans les locaux de la Ligue Nationale de Basket il y a onze jours.

Eat4Good, un projet soutenu par François Bayrou

Conscient de la situation désespérée du club, quand bien même il s’était enfermé dans une politique de bouc émissaire, David Otto s’était déclaré ouvert à une telle issue depuis quelques jours. « S’il y a des acheteurs crédibles intéressés, nous leur parlerons », affirmait-il le 13 juillet. Il n’a simplement pas réussi à en tirer le prix escompté tant CSG s’est retrouvé acculé dans un coin, localement défié par un climat d’hostilité générale, lâché par la mairie qui attendait toujours le paiement de ses parts. Le retrait de la subvention prévue avait été l’une des motivations de la décision de la DNCCG. La vente du club était d’ailleurs officieusement devenue une condition impérative de l’espoir d’une conclusion positive car il était clair que l’Élan Béarnais allait dans le mur avec CSG. Outre leurs difficultés à appréhender le cadre règlementaire français, les Américains refusaient catégoriquement d’accéder à la requête première du gendarme financier : transférer les deux millions séquestrés aux États-Unis sur un compte français. « Comment être sûr que ce capital sera correctement géré ? », lâchait David Otto. « Il faut que l’on s’en occupe nous-mêmes. Cela n’a pas été très bien géré au cours des dernières années, et cela nous a menés dans cette situation. Et du coup, maintenant, on nous dit qu’il faut qu’on mette plus d’argent dans le club et laisser les opérateurs internes prendre les décisions ? (il rit) Non non, ça ne va pas se passer comme ça. »

À LIRE :
ENTRE URGENCE FINANCIÈRE ET GUERRES INTERNES, L’ÉLAN BÉARNAIS PEUT-IL ÊTRE SAUVÉ ? 

Sébastien Ménard, PDG du groupe Eat4Good, futur actionnaire majoritaire de l’EBPLO

En contact avec trois acheteurs potentiels, CSG a finalement accepté de céder l’Élan Béarnais au groupe Eat4Good, œuvrant en faveur de la transition alimentaire, présidé par Sébastien Ménard, Biarrot d’origine, passionné de basket et supporter du club. Contrairement à l’an dernier, où il n’avait pas été jugé assez solide financièrement par l’Agglo, ce dossier avait les faveurs du maire François Bayrou puisque piloté en arrière-plan par Thierry Braillard, ancien Secrétaire d’État chargé des Sports sous la présidence de François Hollande, redevenu avocat depuis son retrait de la vie politique, précédemment impliqué dans les projets de rachat du FC Nantes ou des Girondins de Bordeaux. Sébastien Ménard n’arriverait pas seul mais accompagné de plusieurs investisseurs locaux.

Rendez-vous lundi à la FFBB

Dans une impasse jusque-là, promis à la faillite ou à la liquidation dans ces conditions, Pau-Lacq-Orthez rallume la lumière de l’espoir avec cette fuure transaction. Un recours a été déposé et l’Élan se présentera dès lundi devant la chambre d’appel de la Fédération, avec un projet déjà beaucoup plus susceptible de susciter l’adhésion des instances. Puisque Eat4Good disposait du soutien de la mairie, il semble déjà crédible d’imaginer le retour de la subvention municipale, estimée à 1,2 million d’euros, dans les comptes de l’EBPLO. Charge aux repreneurs d’arriver avec d’autres éléments convaincants, notamment en ce qui concerne la gestion de la dette. Le feu vert de la FFBB est encore très loin d’être acquis, mais n’est au moins plus impossible, contrairement à ce qui se serait passé avec CSG aux manettes. La situation reste toutefois éminemment urgente, avec 700 000 euros minimum à réinjecter.

Si la chambre fédérale venait toutefois à confirmer le refus de la DNCCG, l’Élan Béarnais pourrait encore tenter une conciliation devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) avant une éventuelle contestation devant le Tribunal administratif. Le feuilleton est donc loin d’être terminé, mais un tournant à 180 degrés vient d’être opéré en ce 22 juillet. Celui de la survie ?

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