Jean-Denys Choulet accepte « une mission presque impossible » en Pologne
Jean-Denys Choulet est le nouvel entraîneur du MKS Dabrowa Gornicza
Presque un an après son éviction de la Chorale de Roanne, Jean-Denys Choulet (66 ans) a retrouvé un club ! Simplement aperçu sur les parquets le temps de deux matchs avec le Kosovo en novembre, le technicien double champion de France va retravailler à plein temps, embauché par la lanterne rouge du championnat polonais, le MKS Dabrowa Gornicza (3v-14d).
« Ça s’est fait en un jour et demi », raconte le Bisontin. « Ils m’ont appelé pour la première fois samedi, j’ai eu le président à midi et j’ai signé mon contrat en milieu d’après-midi. » L’ancien entraîneur de l’Élan Chalon débarque dans une situation extrêmement compliquée, aux manettes d’une équipe battue lors de ses onze dernières sorties, et complètement larguée au classement (trois victoires de retard sur l’avant-dernier).
Les systèmes de jeu pour les U18 du Coteau
« Je n’ai pas pris le plus facile », admet-il. « C’est une mission presque impossible. J’ai la réputation de pompier : on les appelle quand la maison brûle, pas quand elle est en sécurité malheureusement. Le président m’a dit qu’il savait que j’avais l’habitude. J’ai répondu que je ne suis pas un magicien mais le club veut vraiment essayer et se donner une dernière chance. » Une ultime flamme qui pourrait bien s’éteindre, ou se ranimer, dès samedi avec un match capital dès sa première : la réception du GTK Glitwice, premier non-relégable.
Alors, pourquoi s’embarquer dans un tel bourbier alors qu’il pourrait désormais parfaitement profiter d’une retraite bien méritée ? Par passion, tout simplement. « Travailler me manquait », assène JDC. « Je suis un hyperactif, je ne peux pas rester sans rien faire. Ces derniers temps, en plus de regarder tous les matchs de LNB, je faisais des systèmes de jeu pour l’équipe U18 de ma fille, coach au Coteau. Je n’ai rien à faire actuellement : entre rester chez moi à ne rien faire ou me lever pour aller travailler, franchement… (il s’interrompt) Ce n’est pas ça qui va changer la face de ma carrière. »
À Dabrowa Gornicza, ville industrielle de 110 000 habitants située au sud de la Pologne, Jean-Denys Choulet va se voir propulsé à la tête d’un groupe très connoté LNB. Il retrouvera Teyvon Myers, côtoyé à Roanne en 2020/21. Il côtoiera également l’ancien pigiste rochelais Tyler Cheese, le All-Star 2017 Raymond Cowels III ou l’ex-géant chalonnais Mattias Markusson.
« Si je pensais que j’étais rincé, j’arrêterais »
Ce week-end, en s’infusant quelques matchs récents, le docteur JDC a eu le temps d’émettre un premier diagnostic. « Myers a mis 41 points il y a deux semaines, ils le font jouer meneur mais c’est un arrière : il manque un poste 1 et un poste 4. » Le Doubiste a aussi obtenu une enveloppe conséquente pour recruter un meneur : 10 000 euros par mois, joli reliquat du buy-out de Souley Boum, vendu 70 000 euros à Limoges en novembre.
Attendu mardi en Pologne, Jean-Denys Choulet avait refusé quelques propositions ces derniers mois au Kosovo, au Moyen-Orient ou en Afrique. Avec une mission à court-terme, il pourra donc retrouver un banc au sein d’un environnement plus relevé que les offres dont il disposait auparavant, lui qui ne désespère pas de retrouver une place en France. « La Pologne est une bonne ligue. Cela me semble bien bouché en LNB et je ne suis pas sûr que la réputation que l’on a pu me faire en dehors des terrains m’aide beaucoup. Mais j’ai besoin de travailler, je ne suis pas retraité ! Si je n’avais plus la passion et que je pensais que j’étais rincé, ou dépassé, j’arrêterais. En attendant, le basket, c’est toute ma vie. »
Toujours avec le Kosovo, sans Dominic Artis
Après un premier match déjà décisif contre le GTK Glitwice samedi, Jean-Denys Choulet retrouvera ensuite le Kosovo pour deux matchs de pré-qualifications pour la Coupe du Monde 2027 contre l’Azerbaïdjan et la Suisse.
« J’espère que l’on fera quelque chose de propre car on n’a pas vraiment été gâté sur la première fenêtre. Je continue avec le Kosovo, je ne pouvais pas les planter, ils ont été tellement corrects avec moi. »
Par rapport au mois de novembre, un changement, toutefois : le Strasbourgeois Dominic Artis, absent lors des premières séances et rapidement blessé lors du premier match en Suisse, laisse sa place de naturalisé à l’ancien roannais Divine Myles.
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