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ITW Tyson Ward : « Avec Paris, on a une chance de jouer l’EuroLeague à court terme »

Betclic ELITE - Deuxième à l’évaluation au Paris Basketball derrière T.J. Shorts, Tyson Ward rayonne et s’impose comme un des leaders de l’équipe. L’arrière américain revient sur son parcours, sur le bon début de saison du club, et nous parle de ses grandes ambitions.
ITW Tyson Ward : « Avec Paris, on a une chance de jouer l’EuroLeague à court terme »
Crédit photo : Julie Dumélié

Débarqué à Paris en provenance de Bonn durant l’été 2023 en compagnie de son coach et de plusieurs coéquipiers, Tyson Ward (1,98 m, 26 ans) est en train de se faire un nom en Betclic ELITE. Le cousin de l’ancien joueur NBA Charlie Ward enchaîne les performances de haut vol (11,6 points à 47,5% de réussite aux tirs et 4,5 rebonds de moyenne en 25 minutes en France) et n’est pas étranger aux résultats exceptionnels du club de la capitale cette saison (leader du groupe A d’Eurocup, troisième ex-æquo en championnat). Le Floridien nourrit de grandes ambitions, pour lui comme pour le Paris Basketball.

Comment expliquez-vous la défaite subie contre Bourg-en-Bresse alors que vous comptiez encore 6 points d’avance à deux minutes de la fin du match ?

On a manqué d’énergie et on n’a pas fait les efforts nécessaires dans le dernier quart temps. Ce qu’on avait su faire en première mi-temps, lorsque nous menions de 10 points. Ça s’est joué là-dessus. On n’a pas mis le rythme qu’on met habituellement. Ils ont pris le dessus au rebond et ont répondu présent en fin de match.

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Paris réalise un bon début de saison, en championnat comme en EuroCup. Comment jugez vous vos résultats et quelles sont les ambitions de l’équipe ?

On a démarré la saison avec de grandes attentes. Pour autant notre philosophie c’est vraiment de prendre les matchs les uns après les autres, de jouer chaque rencontre à 100%, quelque soit l’adversaire. On prend chaque match au sérieux. On ne gagnera pas à chaque fois, mais le but est vraiment de se donner les moyens de pouvoir l’emporter à chaque match. Pour revenir à nos résultats, on a le sentiment qu’on peut mieux faire et notamment dans la gestion de nos temps forts. On a tendance à dilapider les avances prises en cours de rencontre, comme contre l’ASVEL ou à Bourg-en-Bresse, au lieu de tuer le match et de se mettre à l’abri. Il faut qu’on progresse là-dessus.

« Monaco est clairement un ton au-dessus »

Vous avez affronté Monaco, l’ASVEL et Bourg en Bresse en deux semaines. Quelle équipe vous a le plus impressionné, et quelles sont les chances de Paris de remporter le championnat ?

Le match contre Monaco, une des meilleures formations d’Europe, a été un choc pour nous. C’est clairement un ton au-dessus du reste des équipes du championnat, sans manquer de respect à personne. Pour autant, je pense que dans un bon soir le résultat aurait pu être différent. On va continuer de travailler et je suis persuadé qu’on aura une chance de les battre la prochaine fois. On a les moyens d’aller au bout.

Vous avez rejoint Paris en compagnie de Tuomas Iisalo, votre coach, et de cinq joueurs (Herrera, Kessens, Shorts, Malcolm, Kratzer), avec qui vous jouiez l’an dernier du côté de Bonn en BBL. Pouvez-vous nous dire comment s’est fait ce transfert, d’une ampleur assez rare ?

Tyson Ward tourne à 11,6 points à 48% et 4,5 rebonds de moyenne en Betclic ÉLITE (photo : Lucas Morel)

Tuomas Iisalo, notre coach, été le premier à discuter avec Paris. Il est venu nous voir pour nous proposer de le suivre, en nous expliquant qu’on aurait une chance de jouer l’EuroLeague à court terme. On a tout de suite été séduits par le projet de jouer au plus haut niveau possible tout en capitalisant sur le travail réalisé à Bonn. Et considérant la confiance qu’on a tous en Tuomas Iisalo, on n’a pas hésité une seule seconde à le suivre ici. On savait que c’était la meilleure option pour nous.

Vous réalisez un bon début de saison à titre personnel en Betclic ELITE. Comment jugez-vous le championnat de France et vos performances jusqu’ici ?

La Betclic ELITE est plus athlétique que la Bundesliga et les joueurs extérieurs sont plus tournés en France vers le un contre un et le scoring. En tant qu’arrière, c’est pour moi un challenge défensif chaque soir, qui m’oblige à étudier le jeu de mon adversaire et à bien me préparer. C’est la grosse nouveauté par rapport à l’an dernier. Pour le reste, je suis vraiment épanoui ici à Paris. Je continue de progresser en jouant mon jeu, sans me prendre la tête, et, surtout, en prenant du plaisir.

Vous semblez aussi intense sur le terrain que détendu en dehors. Quelle est votre approche du basket ?

Je relativise beaucoup avant les matchs. J’essaie de me détendre au maximum, en me rappelant que ce n’est que du basket, pour ne pas me mettre de pression inutile. Ça ne m’empêche pas d’être intense une fois que le match commence, car c’est notre style de jeu. J’essaie juste de trouver le bon équilibre entre le plaisir de jouer et l’intensité. Ça me permet de m’exprimer en attaque comme en défense, de me lâcher et d’impliquer le public avec des dunks ou d’autres actions spectaculaires, pour marquer chaque match de mon empreinte.

« J’ai eu du mal avec Tuomas Iisalo en arrivant à Bonn »

Tuomas Iisalo nous confiait lors d’une conférence de presse que vous aviez effectué un long chemin depuis votre arrivée en Allemagne, et qu’il était très fier de vous. Savez-vous à quoi il faisait référence ?

Je sais exactement où il voulait en venir (rires). Pour tout vous dire, j’ai eu un peu de mal en arrivant à Bonn. J’ai mal vécu le cadre que Tuomas Iisalo a voulu m’imposer quand j’ai intégré l’équipe. Je n’avais pas le recul nécessaire pour accepter ses méthodes, sa discipline, et ça nous a valu quelques prises de tête. J’ai fini par lâcher prise pour accepter son coaching en me disant que je ne savais peut-être pas tout. Et c’était vrai. J’ai progressé année après année, sur le plan humain comme en tant que joueur. Je lui en suis très reconnaissant. Il m’a fait confiance et m’a fait grandir. J’essaie de lui rendre cette confiance à chaque fois que je pose un pied sur le parquet.

Vous avez notamment joué au baseball dans votre jeunesse, comment êtes-vous venu au basket ?

Mon père, Chris Ward, était basketteur professionnel. Il a notamment joué en Espagne, aux Philippines et au Liban ou j’ai vécu avec lui jusqu’à l’âge de deux ans. Mais à la base je suis surtout un grand fan de baseball. J’adore ça. J’ai pratiqué différents sports, mais le baseball c’était vraiment mon truc. J’ai commencé à m’intéresser réellement à la balle orange dans ma deuxième année de lycée, lorsque j’ai commencé à m’affiner et à grandir. J’y jouais déjà, mais j’ai compris à ce moment là que je pourrais peut-être avoir un avenir dans le basket.

« J’adore l’EuroLeague »

Vous avez grandi du côté de Tampa, en Floride, à quelques encablures d’Orlando. Etiez-vous fan du Magic plus jeune ? Quels joueurs vous ont inspiré ?

Bizarrement, j’étais fan des Lakers en grandissant, et surtout fan de Kobe Bryant. Aujourd’hui je n’ai pas vraiment d’idole ou de joueur auquel j’essaie de ressembler. Je suis ce que font les Européens, qui dominent aujourd’hui la NBA. Et bien sûr j’aime beaucoup l’EuroLeague. J’aime le style de jeu, très structuré, qui me rappelle la NCAA toutes proportions gardées. Mon but est clairement d’intégrer un jour la NBA, car ça reste la meilleure ligue au monde, mais j’adore l’EuroLeague.

Vous n’avez pas été drafté à votre sortie de North Dakota State, malgré un cursus solide de 4 ans. Comment avez-vous rejoint le championnat allemand ? Quelles sont vos ambitions pour la suite de votre carrière ?

Tyson Ward s’est vite imposé comme l’un des chouchous de la Halle Carpentier (photo : Julie Dumélié)

Je me suis présenté  à la Draft l’année du Covid, ce qui ne m’a pas aidé. C’est en participant à l’Impact Academy de Las Vegas, où j’ai d’ailleurs côtoyé Justin Simon, que j’ai eu de premières touches. Je venais de signer avec mon agent et je n’avais aucune idée de l’endroit où j’allais jouer. Quand on m’a proposé de signer en Basketball Bundesliga League, je me suis renseigné. J’ai eu de bons échos de la part de quelques joueurs, qui m’ont confirmé la qualité du jeu en Allemagne et la solidité financière des clubs. J’ai donc décidé de signer. Et je ne regrette pas mon choix.

Vous semblez attaché à l’Allemagne, où vous avez passé trois ans. Comment se passe votre adaptation à la ville de Paris ?

La vérité c’est qu’on est toujours en déplacement et que je ne suis jamais sur Paris (rires). Mais c’est une ville superbe, avec plein de choses à faire et à voir. J’espère avoir davantage de temps pour en profiter davantage, notamment pour ce qui concerne le shopping, car je suis un grand fan de mode. Peut être pendant le break du All-Star Game, que je passerai en famille sur Paris.

T.J. Shorts nous a confié que Collin Malcolm et vous étiez de meilleurs rappeurs que lui. La vraie question au final c’est donc : qui est le meilleur rappeur de l’équipe ? A-t-on une chance de vous voir un jour prendre le micro ?

T.J. se débrouille très bien. Il ne faut pas écouter tout ce qu’il vous dit. La vérité c’est qu’on a tous nos moments. Un jour c’est l’un, un jour c’est l’autre. Et des fois on est tous à la ramasse (rires). En tout cas, vous me verrez jamais prendre le micro ! Ça reste un délire entre nous pour se détendre avant les matchs et profiter de l’instant.

Commentaires


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samuel92
On parle beaucoup de TJ Shorts et de Nadir Hifi mais ce joueur est sans doute l'une des clés du succès parisien cette saison avec son coéquipier à l'aile Collin Malcolm. 2 joueurs magnifiques à voir jouer.
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elsinger
Un joueur qui admet qu'il ne "savait peut-être pas tout", c'est déjà un bon point pour jouer avec lui.
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