Moustapha Fall veut oublier : « Je suis tellement frustré que j’ai envie de me remettre dans une bonne situation »
Moustapha, vous êtes au bout de votre chemin de croix avec cette dernière victoire contre la Côte d’Ivoire. Vous avez assuré le minimum ce samedi…
Quand tu joues pour rien, c’est compliqué… Mais il fallait faire ce qu’on a à faire. On a réussi à terminer sur une bonne note, avec la victoire, histoire de dire qu’on a quand même pu gagner quelques matchs en venant ici (il sourit).
Avez-vous eu le temps de réaliser ce qui n’a pas marché au cours de cette Coupe du Monde ?
Je pense que la gifle qu’on s’est pris contre le Canada a mis du doute dans le groupe. Je ne sais pas trop, il y a plein de points techniques dont je n’ai pas envie de parler. On n’a pas été assez bons, tout simplement. On n’a pas proposé un bon basket. C’est malheureux mais c’est comme ça. Tout le monde est frustré, personne ne s’attendait à ça. Ce sont des choses qui arrivent.
Comment avez-vous vécu ces six derniers jours, qui ont été interminables depuis l’élimination face à la Lettonie ?
Honnêtement, cette semaine a été très difficile. Dans le basket, c’est comme la vie, il y a des hauts et des bas. Il faut rester fort dans les mauvais moments et profiter des meilleurs moments.
« Ce n’est pas qu’on n’a pas pu voir le Mouss Fall de l’Olympiakos,
c’est qu’on ne m’a pas vu tout court »
En avez-vous profité pour analyser entre vous cet échec ou pour vous projeter sur Paris 2024 ?
À titre perso, je n’ai pas vraiment discuté. J’étais juste… frustré. On a essayé de terminer au mieux. De toute façon, il n’y a rien à dire, à part qu’il fallait terminer sur une bonne note en gagnant les derniers matchs. À part ça, il n’y a rien à dire dans ces mauvais moments.
Surtout que dans votre cas, il y a la frustration individuelle qui se rajoute à la frustration collective. On n’a pas vu le Moustapha Fall dominant que l’on voit d’habitude en EuroLeague avec l’Olympiakos…
Je n’ai même pas joué (il rit jaune). Ce n’est même pas qu’on n’a pas pu voir le Mouss Fall de l’Olympiakos, c’est qu’on ne m’a pas vu tout court. Mais c’est comme ça… Ce sont des expériences qui te font comprendre certaines choses.
Ce sont des décisions techniques, ce n’est pas votre rage de dents qui est en cause ?
Oui, ce sont les choix du coach. S’il y a des questions à poser, c’est avec lui qu’il faut voir. Moi, j’étais là. S’il me dit de rentrer, j’y vais. Sinon, je n’y vais pas. On doit respecter les choix du coach, c’est tout.
On imagine que vous avez particulièrement envie de retrouver l’Olympiakos maintenant…
Ouais là, j’ai envie de rejouer. Ce n’est pas comme ça d’habitude quand je sors de l’équipe de France. Par exemple, après les JO, j’étais fatigué, je voulais un break. Là, je suis tellement frustré que j’ai envie de jouer, envie de reprendre mon rythme, envie de reprendre la confiance, envie de me remettre dans une bonne situation et oublier ce qui vient de se passer. Parfois, on prend des choses pour acquises. Ma situation avec l’Olympiakos est incroyable. Le staff technique, l’équipe, les supporters sont incroyables. J’adore jouer avec l’Olympiakos, je le réalise encore plus après cette Coupe du Monde. Maintenant, je veux juste y retourner.
À Jakarta,
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