ITW Maxime Bézin (Lille) : « On a la chance d’avoir un réservoir d’entraîneurs français très bons »
Les années passent et Lille reste une formation compétitive en Pro B. Pourtant, le LMB a la plus petite masse salariale de la division, en compagnie d’Angers. Malgré le départ de joueurs cadres comme Bastien Vautier et Lorenzo Thirouard-Samson, les blessures – à commencer par celle de Shekinah Munanga – l’équipe de Maxime Bézin a bien démarré sa saison, avec un bilan positif (6 victoires et 5 défaites) et une qualification en demi-finales de la Leaders Cup. A 38 ans, l’ancien assistant-coach de Jean-Marc Dupraz fait de plus en plus parler de lui en bien, de par son travail et ses résultats. Entretien.
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Après 11 matchs de championnat, Lille est neuvième. Le LMB a déjà affronté six des huit premiers au classement, et infligé sa seule défaite au leader, La Rochelle. Êtes-vous satisfait du début de saison ?
Oui et non. En terme de bilan comptable, c’est plutôt satisfaisant de se savoir là, compte tenu des difficultés qu’on a pu rencontrer à l’intersaison, et de l’effectif qu’on a dû grandement renouveler. Mais je reste sur ma faim, nos dernières performances ne reflètent pas tout ce qu’on a pu faire depuis l’entame du championnat. L’équipe est diminuée et c’est compliqué de proposer le jeu qu’on a mis en place depuis le début de saison, à savoir un jeu de partage. D’autant qu’on a lâché des matchs qu’on avait en main et qu’on aurait dû gagner, à l’image des rencontres contre Orléans (J1) et à Saint-Chamond (J4).
« Je ne sais plus à quoi correspond la Pro B »
Le LMB n’est pas épargné par les blessures : Marcos Suka-Umu (dos), Shekinah Munanga (genou) et son pigiste Christian Eyenga (cheville) sont à l’arrêt, Luc Loubaki retrouve les parquets. C’est compliqué de retrouver une bonne dynamique ?
Notre plan de jeu est sollicitant mais il permet de donner des minutes à tout le monde. L’avantage d’une telle configuration, c’est qu’elle permet de pallier assez facilement l’absence d’un de nos joueurs. Évidemment, quand il y a deux ou trois blessés, ça devient plus compliqué. Je ne pense pas que ce soit intimement lié à notre « game plan ». Déjà, il y a un facteur chance – ou malchance, plutôt. Quand Christian Eyenga shoote, un joueur met son pied en dessous, et il se fait une cheville. Ça, on ne peut pas le contrôler. Mais l’enchaînement ne nous a pas aidés non plus. On est quasiment à 25 matchs officiels aujourd’hui (22 rencontres, ndlr).
On a quand même fait, à deux reprises, trois déplacements consécutifs en une semaine. Les déplacements sont aussi faits en relation avec notre budget, et c’est sursollicitant pour les joueurs. Les études menées montrent que le sommeil est très important pour un sportif de haut niveau, et une nuit de moins de quatre heures multiplie par 1,7 le risque de blessure d’un joueur. Fin novembre, on est allé à Vichy le mardi, on est rentré tout de suite après le match, à 7h du matin. Le vendredi, on est parti à Gries, on est rentré à 5h. Et le mardi, on jouait à Châlons-en-Champagne. On a fait les trois déplacements en bus, et les joueurs n’ont pas dormi dedans, les conditions de voyage ne le permettant pas. Il ne faut pas s’étonner que des joueurs se blessent. Et encore, heureusement que notre staff physique et médical est performant, sans quoi on ne pourrait pas jouer.
Le problème est-il lié à l’accumulation des matchs ?
Je ne sais pas, enfin, je ne sais plus à quoi correspond la Pro B. On entend dire qu’il faut qu’on soit une ligue de développement pour les jeunes joueurs, le problème c’est qu’on joue tous les trois jours. On ne peut pas tout gérer : préparer les matchs, développer les joueurs, préparer l’équipe pour être performante. D’un autre côté, on dit que la Pro B est une ligue qui permet aux joueurs étrangers de s’exposer pour pouvoir accéder aux premières divisions ensuite… Il y a un tel mélange des genres que c’est compliqué de s’y retrouver, et je ne suis pas certain des résultats que ça peut avoir. D’autant qu’on ne peut jamais vraiment s’ajuster. En temps normal, une blessure à la cheville de trois ou quatre semaines nous prive d’un joueur pour trois matchs. En Pro B, on peut multiplier par deux le nombre de matchs, au vu de la densité du calendrier. Intégrer un joueur pour à peine un mois, dans une situation où on se déplace trois fois dans la semaine, où on ne va pas s’entraîner, et où le joueur doit pouvoir arriver rapidement, c’est inutile. Au-delà de l’aspect financier, y a-t-il vraiment un intérêt à le faire venir pour quelques matchs, dans l’objectif que l’équipe performe ? Honnêtement, je ne pense pas.
Le club est passé tout proche d’une première finale de Leaders Cup (défait par Châlons-Reims en demi-finales). Y a-t-il de la déception quant à la tournure des événements ?
De la déception, il y en a, bien sûr. On a retrouvé un scénario qu’on avait connu la saison dernière face à Boulazac : on joue un match aller au complet et on performe, on joue un match retour sans nos starters aux postes 2 et 4. Et sans Luc Loubaki non plus. Aller chercher la finale, ce n’était pas un objectif du club. C’est l’équipe qui s’était fixée cet objectif, depuis le début de saison. On s’est donné les moyens d’y croire en allant gagner à Champagne Basket (73-78, le 28 novembre) et les éléments ont fait qu’on n’a pas pu confirmer ça. Je trouve ça dommage parce que, contrairement à l’année dernière, on n’a pas lâché. Les joueurs qui étaient là, la saison dernière, et moi-même ont appris de ce qu’il s’était passé. Mais ce n’était pas suffisant.
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Vous avez également réalisé un beau parcours en Coupe de France (1/16e de finale contre Vichy-Clermont), déçus de ne pas être allés plus loin ?
La Coupe de France, c’est différent. Au vu de la configuration, peu d’équipes la jouent. Quand on a affronté Vichy, on enchainait trois déplacements consécutifs en une semaine. Il faut choisir ses chevaux de bataille, ce n’était pas évident d’aller plus loin. Le seul regret que j’ai en Coupe de France, c’est de ne pas avoir pu profiter d’un Paris Basketball au complet, au tour précédent, pour pouvoir offrir ça à nos supporters, publics, partenaires. En Pro B, on joue au basket pour pouvoir vivre ce type de matchs face à un top coach et une top équipe en France. Quand on a éliminé Paris, ils sont venus avec trois joueurs professionnels. J’étais un peu frustré, mais je comprends totalement que le championnat et la coupe d’Europe soient leurs priorités. Le problème, c’est l’organisation de la Coupe de France. Les équipes de Betclic ELITE rentrent en fonction du classement de la saison précédente, mais comme certaines jouent l’Europe sans l’avoir obtenue sur l’aspect sportif, via des invitations, ça pose des problèmes de calendrier. Paris devait aller à Hambourg le mercredi et jouer le championnat le week-end. C’est compliqué de jouer un match de Coupe de France à ce moment-là. Surtout qu’on était seulement en 1/32e de finale, il reste beaucoup de matchs pour aller au bout. Et de toute façon, qu’aurait apporté à Paris une victoire en Coupe de France ? Une qualification en Coupe d’Europe ? A priori, ils n’ont pas besoin de cela. Il faut qu’on s’adapte tous à l’évolution de notre environnement basket. Le basket devient un sport-business et le basket français ne peut pas se passer d’une équipe comme Paris à l’échelle européenne, il faut l’accepter. Il faudrait peut-être revoir la formule de la Coupe de France. Également le fait que des clubs de division inférieure doivent se déplacer chez des clubs de division supérieure. Ça enlève un peu de magie, et les équipes de N1 n’ont pas forcément envie de faire cet effort. Ça mérite d’être repensé.
« Travailler pour faire mes preuves »
Pour vous accompagner sur le banc, un troisième assistant coach en trois ans. Une assistante cette fois : Jade Sage, jeune mais déjà expérimentée. Ça a l’air de bien fonctionner…
C’est important pour moi d’avoir quelqu’un avec qui ça matche sur le banc. D’abord, Mohammed Aoun, qui a désormais rejoint Châlons-Reims en raison des opportunités qui se sont présentées pour son avenir. L’an dernier, nous avions avec nous Josselyn Rallec, qui nous a beaucoup apporté tant sur l’aspect humain que professionnel. Il avait signé pour deux ans, mais les problématiques financières ont amené Josselyn et moi-même à lui trouver une porte de sortie pour qu’il ne se retrouve pas sans rien. Cet été, Jade Sage nous a rejoints dans un contexte peu évident, avec ses qualités dans l’accompagnement des joueurs, notamment, puis cette volonté de s’intégrer au mieux dans notre environnement. J’essaie de lui laisser un maximum de libertés pour qu’elle puisse se sentir bien dans cette équipe, auprès du staff et des joueurs. Aujourd’hui, on a de bons résultats, et l’objectif c’est de continuer dans cette direction. On sait que la seule chose qui compte aux yeux de tous, ce que les gens regardent, c’est le résultat. On se doit donc de travailler pour gagner. Mais moi ce qui m’intéresse, c’est le chemin parcouru.
Vous avez évoqué les problèmes financiers. À l’intersaison, le LMB a dû faire appel auprès de la DNCGG pour renouveler son engagement en Pro B. Comment bâtir une équipe compétitive après cela ?
Chaque club a des contraintes lors du recrutement. Je n’ai pas envie de voir les choses de manière négative. Ou plutôt, j’ai envie de les voir de manière positive. Le fait d’avoir plus d’argent amènerait d’autres problématiques de management : la question des responsabilités, du temps de jeu, de la hiérarchie… En cours de recrutement, on m’a annoncé que le budget consacré était revu à la baisse. Ça nous a permis de dénicher des joueurs tels que Marcus Santos-Silva. Je pense que c’est dans l’ADN du club de donner sa chance à des jeunes, des joueurs de championnats moins mis en valeur, à l’image de Vincent Golson l’an dernier, même des joueurs qui ne jouaient pas au basket l’an dernier, comme Marcus. J’ai envie de voir cela du bon œil, ce contexte mène à un accompagnement différent dont je suis très fier.
Et vous avez eu le nez fin sur Marcus Santos-Silva, la révélation de ce début de saison.
J’ai pris le temps de regarder plus de 150 profils cet été, parce qu’il ne manquait plus qu’un joueur, et la dernière pièce du puzzle était extrêmement importante. On voulait trouver le profil qui allait matcher, un rebondeur capable de faire jouer les autres. On ne savait pas si on réussirait à trouver un fort scoreur, mais c’était un bonus. Quand on a vu Marcus, on savait qu’il correspondait à nos critères.
En venant ici, lui savait qu’il allait bénéficier d’une exposition importante et qu’il pourrait se mettre en valeur. Marcus, comme d’autres avant lui, était un pari. Un pari qui s’est avéré payant. Avec Marcos Suka-Umu, il représente parfaitement l’état d’esprit que je veux incarner : il aime partager la balle, prendra le nombre de tirs qu’on lui donne sans forcer, et ses responsabilités si je lui demande. C’est ce type de joueurs que j’aime pour encadrer les jeunes qui ont besoin de faire leurs preuves, et ceux qui ont une revanche à prendre. Il y a toujours un risque quand on fait des paris, s’il n’avait pas performé, vous m’auriez dit « comment avez-vous fait pour vous planter autant ? » (rires). C’est une question de feeling, et on a eu la chance d’avoir plutôt eu de très bons feelings ces dernières années.
Un secteur intérieur dominant, des jeunes qui viennent éclore à Lille encadrés par des tauliers de la division, dans un groupe humainement soudé. C’est ça, la méthode Maxime Bézin ?
La méthode Maxime Bézin, c’est avant tout le partage et le respect des valeurs. J’ai été éduqué dans une famille où on m’a appris le travail et le respect, ce sont des choses fondamentales pour moi. Avoir une superstar ne m’intéresse pas. Ce que je veux, ce sont des coéquipiers. Je ne prends pas de plaisir à voir des actions avec 15 dribbles et pas une passe. Le basket, pour moi, c’est une passion. Si je ne prends pas de plaisir dans ce que je fais, il n’y a aucune raison que je fasse ce métier-là. J’ai besoin de joueurs expérimentés qui comprennent ce que je veux mettre en place et qui ont la même sensibilité que moi. J’espère très fortement que chaque joueur qui sortira du cursus lillois sera un meilleur basketteur. Mais j’espère surtout que ce sera un meilleur homme. Et j’estime que la réussite de beaucoup de joueurs qui passent ici réside dans les personnes côtoyées, tout au long de l’aventure. Je me considère comme un outsider. Maxime Bézin, pas grand monde sait qui c’est. Quand je suis arrivé à Lille, on ne me connaissait pas. J’ai envie de travailler pour faire mes preuves, montrer qu’on peut arriver de nulle part et réussir. Et je tiens à ce que mes équipes ressemblent à ça.
« Des bons coachs français, il y en aura toujours »
En sept ans à Lille (trois en tant que coach), vous avez engrangé de l’expérience. À la fin de la saison, vous serez en fin de contrat. Quelles sont vos ambitions ?
À Lille, je vis au quotidien avec des groupes extrêmement plaisants, avec qui on essaie de grandir, de partager et d’avancer. J’ai pu voir le club évoluer considérablement depuis que je suis arrivé, j’aime le voir passer un cap et j’espère qu’il atteindra des objectifs plus élevés dans les années à venir. Je souhaite que le club ait grandi entre le moment où je suis arrivé et le moment où je partirai. Quand on m’a sollicité pour reprendre l’équipe, dans une ville comme Lille, avec toutes les manifestations, infrastructures, spectacles qu’il y a, on savait que pour attirer du monde, il fallait être proche des gens et proposer un jeu attrayant. C’est plutôt réussi aujourd’hui, et j’espère que ça va continuer dans cette voie. Sportivement, on a dépassé tous les objectifs qu’on pouvait imaginer, et je pense qu’aujourd’hui, le club se structure pour être encore meilleur. À titre individuel, j’ai envie d’aller au plus haut niveau possible. Que ce soit le plus haut niveau français, mais également la coupe d’Europe et pourquoi pas un jour la plus grande des coupes d’Europe. Je suis jeune (38 ans, ndlr), je sais que ça passera par des étapes. J’ai envie d’aller toucher ce qui se fait de mieux, c’est mon objectif. On a la chance, malgré ce que je peux lire et entendre, d’avoir un réservoir d’entraîneurs français très bons. Quand je vois ce que Julien Mahé peut faire, Laurent Vila, Elric Delord, Guillaume Vizade… Je me dis qu’il y a de belles années pour le basket français devant nous, et j’ai envie de faire partie de ça, d’aller le plus loin possible.
On assiste à l’émergence d’une nouvelle vague de coachs français ambitieux ?
Des bons coachs français, il y en a toujours eu et il y en aura toujours. J’entends parfois dire que les coachs français ne sont pas au niveau. Ça veut dire que les dirigeants ne regardent pas ce qu’il se passe, ni en Betclic ÉLITE, ni en Pro B. Quand des coachs étrangers arrivent, il faut que ce soit pour des bonnes raisons. Que certains coachs avec une envergure EuroLeague débarquent dans des clubs comme Monaco, l’ASVEL, ou Paris, c’est normal. Et je peux comprendre qu’il y ait peu d’entraîneurs français estampillés EuroLeague aujourd’hui. On a tout de même notre sélectionneur national, Vincent Collet, des coachs français qui réussissent tels que Fred Fauthoux. On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir la mention EuroLeague si on leur préfère des coachs étrangers qui viennent de deuxième division, dans des championnats a priori moins bons que le championnat français. On dit qu’on a une des meilleures premières divisions d’Europe, l’une – voire la – meilleure deuxième division d’Europe, mais on ne va pas piocher dans nos championnats. Je trouve ça étrange. En soi, c’est une opportunité pour les coachs français, dans le sens où on doit se remettre en question. Si on a envie de développer le basket français, il faut que l’on soit capable de montrer qu’on est là. J’espère qu’on donnera les clés aux coachs français dans des équipes du top 6/7 de Betclic ÉLITE, il faut les mettre en condition. Les coachs français, on les place dans des clubs qui ont peu ou pas de moyens, en se disant « au pire, on les changera ». Ça fait partie des choses qu’on doit faire évoluer, nous, les entraîneurs, en remettant en question notre travail.
L’été dernier, vous étiez assistant en charge de l’animation offensive avec l’équipe de France U19, qui a terminé vice-championne du monde. Que retenez-vous de cette expérience ?
Beaucoup de fierté. Si on m’avait dit il y a 15 ans que j’aurais une médaille internationale autour du cou. Cette médaille en plus de celle de l’Eurochallenge, que nous avons gagné avec l’Équipe de France féminine U20… C’est juste incroyable. Quand on commence une carrière, on rêve du maillot bleu et de gagner avec. Ce sont des choses qui resteront gravées à vie. Et puis, j’ai rencontré de très belles personnes. Personne n’a craint de se remettre en question pendant la préparation. Le week-end juste avant le tournoi, on a totalement changé notre plan de jeu. Être capable de faire ça à une semaine d’une compétition aussi importante, c’est incroyable. J’ai beaucoup appris de ce point de vue-là. J’aime beaucoup dire que j’ai des idées et que je vais mourir avec, mais ça m’a aussi appris que, parfois, il faut mettre son orgueil de côté, et saisir la solution quand elle se présente à nous.
C’est une reconnaissance du travail que vous accomplissez avec les jeunes, notamment ici à Lille ?
Le fait qu’on mette des jeunes sur le terrain depuis 3 ans maintenant et qu’ils avancent m’a certainement offert ma chance. Et c’est une fierté, parce que ça montre la qualité du jeu offensif qu’on peut produire. L’idée de la fédération était aussi de s’ouvrir un peu au milieu professionnel et à des coachs qui sont au quotidien sur le terrain, des coachs qui pourraient amener des idées différentes et complémentaires de ce qui était mis en place jusque-là. Je pense que c’est pour ça que Lamine Kebe et la fédération m’ont sollicité, et c’est plaisant d’être reconnu dans son milieu par ses congénères. Aujourd’hui, je revois le petit garçon qui était à Beaublanc, qui regardait encore et encore les matchs qu’il avait enregistrés sur des VHS, papier et crayon à la main pour pouvoir noter ce que le CSP faisait à l’époque. Il y a eu beaucoup de chemin parcouru depuis, mais je persiste à dire que c’est un éternel recommencement. Ce qu’on a fait jusque-là n’augure rien de ce qui va se passer demain. Le plus important, c’est de remettre toujours tout en question, d’un côté pour se conforter dans certaines choses, mais également pour pouvoir évoluer sur d’autres aspects. J’espère, et je pense que cet état d’esprit m’a amené à performer aujourd’hui, et je continuerai à l’avoir pour aller le plus loin possible dans mes ambitions et dans les rêves qui sont les miens.
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