ITW Lucas Boucaud (Challans) : « Je sens que j’ai progressé et gagné en maturité »
Ils ne sont pas nombreux, à son âge, à pouvoir justifier d’un temps de jeu équivalent au sien en Nationale masculine 1 (NM1). Des minutes dont il a profité tout au long de l’année, apportant son envie et son intensité des deux côtés du terrain. Gagnant la confiance de ses coachs (Philippe Namyst puis Antoine Michon), Lucas Boucaud (1,88 m, 19 ans) vient de réaliser une saison prometteuse, qui pourrait le pousser vers de nouveaux horizons la saison prochaine.
Retour sur son parcours
C’est à Boé, dans la banlieue d’Agen, que Lucas a débuté son parcours de jeune basketteur, en marchant dans les pas de son grand frère, Jonathan (lui aussi joueur professionnel du coté de La Rochelle). Il a rejoint par la suite le club du Val d’Albret, avec qui il a remporté notamment le Championnat d’Aquitaine (chez les minimes) dans la fameuse arène de Pomarez. Un moment qu’il juge « mémorable » et qui reste selon lui comme l’un des faits marquants de sa jeune carrière, dans une ambiance exceptionnelle. Un pur produit du Sud-Ouest donc, qui a continué son cursus du coté de Boulazac, ou il a rejoint le centre de formation à l’âge de 14 ans. Il y restera 3 années, durant lesquelles il a découvert l’envergure du monde professionnel, dans un club qui luttait à ce moment-là pour rejoindre l’élite. « J’ai pu voir comment fonctionnait un club de haut niveau », nous confie-t-il.
Un parcours plutôt classique mais qui a pris un nouveau tournant en 2017. C’est cette année-là qu’il a dû faire un choix important. « Lors de ma deuxième année de cadet à Boulazac, nous étions en collaboration avec un lycée privé. Mes résultats scolaires n’étaient pas, selon eux, suffisants pour que je puisse passer en Terminale ES. Alors j’ai choisi de quitter Boulazac plutôt que de redoubler ma première. » Un choix réalisé tardivement qui ne lui permettra pas de rejoindre un nouveau centre de formation. C’est ainsi qu’il a pris la direction de la Vendée, où Challans était prêt à l’accueillir, un club fortement investi dans la formation des jeunes.
Alors qu’il était encore en âge d’évoluer en catégorie jeune, il a joué avec l’équipe réserve, en NM3, tout en côtoyant quotidiennement l’équipe une, en NM1. Un choix qu’il ne regrette absolument pas. « Challans est un bon club formateur, Il donne une chance aux jeunes afin qu’ils puissent s’exprimer et prouver qu’ils ont le niveau. C’est un club structuré et un club référencé de NM1. Avant d’ajouter. « D’un point de vue personnel, c’est un club qui a grandement contribué à ma formation et qui m’a laissé une chance de pouvoir m’exprimer à ce niveau. ».
À 18 ans, la découverte de la Nationale masculine 1
Une chance que n’a pas laissé le jeune Lot-et-Garonnais. Intégré pleinement dans le groupe de l’équipe première lors de la saison suivante (2018/19), il a pris volontier ce que l’on lui a donné, grapillant petit à petit du temps de jeu. Un exercice qu’il a terminé avec un bilan de 2,4 points à 36,4% de réussite aux tirs, 1,2 rebond et 1,1 passe décisive pour 2,2 d’évaluation de moyenne. S’il a disputé cette année-là les playoffs (défaite en 1/4 de finale à Saint Vallier 82-72), il a surtout montré qu’il avait les capacités d’évoluer à ce niveau, malgré son jeune âge.
Si la saison 2019/20 fut davantage compliquée sur le plan collectif, le club étant engagé dans une mission maintien périlleuse due en grande partie à des raisons extra-sportives, elle fut pour Lucas celle de la confirmation de son potentiel. Tournant à 7,3 points à 48,6% aux tirs, 2,3 rebonds et 1,5 passe décisive pour 6,4 d’évaluation en 17 minutes de moyenne, il a semble-t-il passé un cap. Intense en défense, et davantage adroit en attaque (une pointe à 18 points cette saison lors du déplacement à Angers), il se dit forcément satisfait de sa saison. « Je sens que j’ai progréssé et gagné en maturité sur le terrain en tant que meneur ».
Possédant des très belles qualités athlétiques pour son âge, il les met à profit dans une volonté d’être sans cesse « le plus agressif possible offensivement et défensivement ». Il ajoute. « Ce que j’aime le plus, ce sont les contre-attaques, percuter vers le cercle en provoquant des fautes et défendre fort ». Mais il le sait, s’il veut continuer à progresser, il va falloir selon lui qu’il travaille en priorité notamment sur son tir extérieur, lui qui souhaite également se « perfectionner » au poste qui est le sien, meneur de jeu. Lorsqu’on lui demande ses ambitions pour la saison prochaine, il reste pour le moment dans l’incertitude. « Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais passer un cap », nous confie-t-il. Reste à savoir s’il sera toujours du côté de Challans la saison prochaine pour passer ce nouveau cap.
Par Yann Bankhalter,
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