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ITW Enola Papin : « J’ai toujours rêvé de jouer aux États-Unis »

ITW - Enola Papin nous raconte son aventure en JuCo, démarrée en 2023 après plusieurs saisons passées au Roannais Basket Féminin. L'arrière shooteuse a décroché une bourse pour jouer aux États-Unis avec l'aide de Yourniverse.
ITW Enola Papin : « J’ai toujours rêvé de jouer aux États-Unis »

Enola Papin avec South Georgia Tech, en JuCo

Crédit photo : DR

Enola Papin a fait le choix de continuer sa formation aux États-Unis. Joueuse du Roannais Basket Féminin en U18 ÉLITE mais également dans le groupe en Nationale 1 féminine (NF1), l’arrière de 19 ans est passée par le programme Yourniverse afin de décrocher une bourse universitaire. Bourse qu’elle a décroché au South Georgia Technical College. Elle nous raconte son parcours et son quotidien dans ce programme de référence qui, elle l’espère, lui servira de tremplin pour jouer ensuite en NCAA. Entretien* :

Son parcours

Je suis née à Cholet, dans 49. J’ai commencé le basket parce que mes parents faisaient du basket. J’allais régulièrement voir leur match. J’avais toujours un ballon dans les mains. C’est ce qui m’a fait commencer le basket. J’ai commencé à l’âge de 4 ans le basket. Et après, quand j’avais 7 ans, j’ai dû déménager du côté de Saint-Étienne parce que mon père s’est fait muter avec son travail. Du coup, je suis arrivée dans le club d’Andrézieux-Bouthéon qui est maintenant appelé le SCABB. J’ai joué quelques années à Andrézieux et après je suis partie au CRAP de Veauche. Parce que vous savez qu’en fait quand j’étais à Andrézieux, je jouais dans des équipes mixtes. Il y a quelques années – ça se faisait assez souvent les équipes mixtes en U9 ou U11 – et moi je cherchais à jouer avec des filles. Je suis partie à Veauche et ensuite j’ai intégré le Pôle Espoir en U15. Du coup il fallait que je joue en championnat U15 France. Je ne pouvais plus rester à Veauche et je suis partie au Roannais Basket Féminin. J’ai fait mes deux années U15 au Pôle Espoir de Lyon et en parallèle j’étais à Roanne le week-end pour les matchs. Après le Pôle Espoirs, j’ai fait plusieurs tests dans les centres de formation mais malheureusement ça n’a pas trop abouti. Il n’y a eu que des refus.

On m’avait proposé un projet en U18 France, donc j’ai décidé de rester à Roanne jouer en U18 France. Au bout de ma deuxième année, j’ai commencé à intégrer des entraînements avec la Nationale 1. J’alternais les deux, je faisais U18, NF1. Le coach de la N1 m’appelait pour faire la dixième joueuse sur le banc. Après je jouais plus en U18. Si le coach avait besoin d’une joueuse supplémentaire en N1, j’allais compléter l’effectif.

Sa rupture du tendon d’Achille

Quand j’étais à Roanne, ma dernière année U18, j’ai eu une rupture du tendon d’Achille le 19 mars 2023. C’est arrivé lors d’un match à Marne-la-Vallée, j’avais pris contact avec l’agence Yournivese pour partir aux États-Unis. J’avais signé dans l’école où je suis, à South Georgia Tech, en février. Lors que je me suis blessée, je me suis dit qu’il fallait que je contacte le coach et que je lui dise que je serais à l’arrêt 6 à 8 mois. J’avais un peu peur, je me suis dit que ça allait être fini, que mon rêve américain allait se terminer, mais au final ils m’ont quand même accepté. Ils m’ont dit que ce n’était pas grave. Au final, j’en suis plutôt bien sortie. Ça fait deux ans que je suis aux États-Unis.

Son départ aux États-Unis

Enola Papin South Georgia Tech 3
Enola Papin avec South Georgia Tech

Je joue en JuCo (Junior College) à South Georgia Tech. C’est à deux heures et demie au sud d’Atlanta. Les années de JuCo, on ne peut faire que deux ans donc l’année prochaine il va falloir que je transfère dans une NCAA, j’espère aller en D1 donc on verra. J’ai toujours rêvé de jouer aux États-Unis. J’ai beaucoup voyagé avec mes parents aux États-Unis, 5, 6 fois. La première fois que je suis partie aux États-Unis, j’ai dit à mes parents, j’avais 9 ans je crois, qu’un jour je jouerai ici. Et comme quoi mon rêve s’est réalisé au final. La WNBA, les grandes universités, tout ce qu’ils mettent en place pour la réussite du sportif, c’est vrai que ça pouvait vraiment me correspondre et je ne regrette vraiment pas d’être partie.

C’est vraiment la meilleure chose qui se passe pour moi en ce moment. Le jeu américain est complètement différent du jeu français. La ‘physicalité’ c’est vraiment quelque chose d’autre. Aussi la mentalité. Les coachs ils sont vraiment durs avec toi mais ils sont durs pour une raison. Ils vont vraiment te pousser pour que tu joues au plus haut niveau et que on gagne.

Comment se faire recruter aux États-Unis

Je voulais partir aux États-Unis, je me suis pris assez tôt, en septembre / octobre 2022. J’ai parlé avec une joueuse Carla Bremaud qui était à Wichita State en D1 et qui est Française. Elle jouait en Ligue 2 à Montbrison et moi j’étais avec la N1 de Roanne. On a fait un match amical et je me suis dit que c’était l’occasion d’aller lui parler. C’est elle qui m’a mis en contact avec Yourniverse. Partir de mes propres moyens, envoyer des mails à toutes les écoles… Je trouvais ça assez compliqué. Yourniverse, c’est vraiment incroyable. Franchement, ils sont vraiment super. Ils travaillent vraiment très bien avec moi. J’ai pris contact avec eux. Après, c’est eux qui ont fait le travail d’appeler les coachs aux États-Unis, de faire toute la démarche que je n’avais pas besoin de faire si je serais partie sans eux. Je leur ai envoyé des vidéos highlights, des matchs complets, et après des entretiens au téléphone, des entretiens visio pour évaluer ma motivation, savoir si j’étais vraiment prête à partir et quels étaient mes objectifs.

Le choix de South Georgia Technical College

J’ai eu plusieurs offres. Yourniverse ne m’a pas imposé d’aller à South Georgia Technical College, ils m’ont mis sur la table plusieurs offres et c’est moi qui ai fait mon choix. J’ai posé le pour et le contre entre les différentes offres des universités que j’avais. Et South Georgia Tech, ils ont toujours gagné la conférence de la Géorgie. Ils ont toujours été au tournoi national. Je me suis dit que c’était la meilleure université pour moi. Le coach était là depuis au moins 15 ans. Ça faisait 15 années qu’ils gagnaient d’affilé. Même les infrastructures, le fait que le gymnase soit H24 disponible pour nous sans partager avec d’autres sports par exemple et ben ça c’est vraiment ce que je recherchais de pouvoir avoir une salle ouverte H24, ce qu’on ne trouve pas forcément en France donc voilà. […] J’ai une bourse complète à South Georgia Tech. En fait, en JuCo, ça dépend du programme.Où je suis, tout le monde a une bourse complète dans mon équipe.

[…] En pré-saison, on a entraînement à 6 heures du matin. Après, on va en cours. Enfin, il y a beaucoup de cours en ligne (voir ci-dessous). Après, j’ai un entraînement individuel puis le repas du midi. Et après, il y a entraînement soit l’après-midi ou soit fin d’après-midi vers 18 ou 19 heures ça dépend et là pendant la saison franchement. Pour l’instant, on ne s’entraîne pas trop bien donc le coach a mis des entraînements à 6h du matin toute la semaine là et plus un entraînement l’après-midi donc voilà.

Sa conférence en JuCo

Le championnat est réservé à des programmes basés en Géorgie. La présaison commence généralement en août. Et la saison est de novembre à mars, donc c’est complètement différent de la France, parce qu’en fait on joue deux à trois fois par semaine C’est un peu, disons, un rythme NBA si on peut dire ça. Donc c’est un rythme assez chargé, voilà, entraînement, match, entraînement, match… Et la saison est répartie en deux. De novembre à fin décembre, ce sont des matchs qui sont hors conférence. Ça veut dire que on ne va pas jouer des équipes de Géorgie. On joue beaucoup en Floride et quelques équipes d’Alabama, les états qui touchent à la Géorgie. Ce sont des matchs hors conférence mais qui comptent quand même dans notre bilan. Après, de janvier à mars, ce ne sont que des matchs de conférence. Dans notre conférence, il y a six équipes. On va jouer les équipes deux à trois fois, de janvier à mars. A la fin, il y a un Final Four avec les quatre meilleures équipes de Géorgie. Vu qu’on est six, on a quand même pas mal de chances d’être dans le Final Four. Si on gagne ce Final Four, on est champion de la conférence. Ce qui veut dire qu’on va après au tournoi national. En NCAA, ils appellent ça la March Madness, mais en JuCo, ils disent simplement que c’est le tournoi national. L’année dernière, on a perdu en demi-finale du Final Four de la conférence donc on n’a pas été au tournoi national malheureusement.

Enola Papin South Georgia Tech 2
Enola Papin avec son équipe de South Georgia Tech

La vie extra-basket en JuCo

Mon quotidien c’est le basket mais c’est vrai qu’en dehors on a des cours quand même (sourire). On n’est pas non plus que des basketteuses. Il faut quand même qu’on suive des cours en dehors. Après nous ce qui est bien c’est qu’on a beaucoup de cours en ligne. On a peut-être une ou deux classes en présentiel. En ce moment, c’est le mardi et le jeudi. J’ai deux heures de cours en présentiel. Mais sinon, le reste de la semaine, ce ne sont que des cours en ligne. Et franchement, ce n’est pas très compliqué le système américain au niveau de l’école. Pour le moment, je m’en sors plutôt bien. Ça me permet d’aller à la salle quand je veux faire des workouts assez régulièrement. Mais sinon, c’est vrai qu’il y a très peu de repos, très peu de jours off. Dès qu’on peut s’entraîner, on s’entraîne. Après, si on a quand même 2-3 jours off, on va essayer d’aller un peu à droite, à gauche, faire du shopping, sortir un peu du campus. On est quand même beaucoup sur le campus, on n’a vraiment pas trop le temps de vadrouiller à droite à gauche. Je suis dans une ville, Americus, où il n’y a pas grand chose à faire. Si on veut aller faire les magasins, il faut quand même faire 45 minutes de route. Ou si on veut aller jouer au bowling ou faire quelque chose comme ça, une activité en dehors du campus, il faut faire un peu de route. Le campus n’est pas très très grand. Et il faut savoir que dans mon campus, il n’y a que l’équipe basket, filles et garçons, il n’y a pas d’autres sports. Ce qui est assez rare parce que en JuCo, souvent il y a du softball, du baseball, du volley ou d’autres sports comme ça mais là où je suis il n’y a rien du tout, il n’y a que le basket.

Sa saison freschman, en 2023-2024

Je me suis blessée le 19 mars, j’ai eu mon opération le 3 avril. Suite à ça, je suis allée à Berck, dans le nord de la France, faire ma rééducation pendant trois semaines / un mois. J’ai essayé de prendre de l’avance et être entourée de bonnes personnes pour prendre ma rééducation vraiment au sérieux. Je suis arrivée ici vers le 15 août 2023, je ne pouvais même pas vraiment sauter, je ne pouvais pas vraiment courir. J’ai repris les entraînements intensifs vers mi-octobre. Donc de août à mi-octobre, j’étais quand même encore en train de faire ma rééducation, tous les exercices, reprendre tranquillement pour ne pas être victime d’une rechute. J’ai repris les matchs en novembre. Donc, pile quand la saison a débuté, j’ai pu reprendre les matchs. C’est vrai que ça a été quand même un avantage pour moi que d’avoir une saison redshirt à ne pas jouer. J’ai fait toute la saison. Je n’ai pas raté un match. Après, les opérations comme rupture de tendons d’Achille, il y a toujours des douleurs qui apparaissent, bien sûr, surtout avec la charge d’entraînement et de match qu’on a, qui assez conséquente. Mais je m’en suis plutôt bien sortie.

Capitaine en 2024-2025

Cette année, je suis deuxième année, c’est moi la capitaine. J’ai un rôle important, pour le moment je tourne à 11 points de moyenne. Je suis quelqu’un qui shoote beaucoup à 3-points, là je suis à 45% sur mes 6 premiers matchs. Je travaille beaucoup pour ça. Tirer avec la machine qu’ils ont ici, c’est vraiment un avantage pour moi. Je peux venir vraiment quand je veux. Des fois, je viens deux fois par jour. Je mets 700 tirs dans la journée. J’ai une mentalité de quelqu’un qui veut vraiment travailler et performer. Je sais qu’il n’y a pas que le talent, c’est le travail aussi.

100 000 paniers réussis en moins d’un an

Enola Papin South Georgia Tech
Enola Papin célèbre ses 100 000 paniers marqués en moins d’un an à l’entraînement avec son coach de South Georgia Tech, Jason Carpenter

J’ai mis 100 000 tirs en moins d’un an. Ça fait partie du plan qu’on a mis en place avec Yourniverse sur mes deux années JuCo dans le cadre de leur suivi individuel pour ensuite transférer en DI. Quand j’étais en France, j’essayais toujours de trouver des petits moyens de rentrer dans la salle, d’envoyer un message à mon coach, ‘est-ce que tu peux m’ouvrir la salle pour que je vienne faire un peu de tir ?’ Au final, ce n’est que maintenant, depuis que je suis aux États-Unis où la salle est ouverte H24 et les machines disponibles tout le temps, je n’ai plus besoin de me plaindre. Donc pourquoi ne pas travailler en fait pourquoi ne pas ne pas devenir meilleur tous les jours ? Tous les jours, je viens mettre mes tirs. C’est vrai qu’avec les entraînements, la fatigue, des fois, je vais mettre 300 tirs. Des fois, je vais mettre 500. Des fois, je vais mettre 700. Ça varie vraiment de a charges d’entraînement, il faut prendre soin de mon corps parce que j’ai eu une grosse blessure. Maintenant, je prends vraiment soin de ma charge d’entraînement, de mon repos, de mon sommeil, de tout ça. Je suis quelqu’un qui aime tirer à 3-points. C’est ce que j’aime faire. Tous les jours, je suis avec cette machine qui prend les rebonds pour moi pour juste devenir meilleur tous les jours. Ce n’est pas juste tirer une fois par semaine qui va nous rendre meilleur. Tous les jours, il faut tirer. Tous les jours, il faut faire un peu d’extra-work comme ils disent ici. J’ai vraiment cette mentalité de devenir meilleure tous les jours. Peu importe, il n’y a pas d’excuses.

Un programme très international

Le coach qui était là avant, il avait presque que des internationale dans l’équipe. Donc en fait, le coach qui m’a recruté s’appelait coach (James) Frey et en fait il m’a recruté mais il est parti, à New Mexico en DI, l’année où je suis arrivée. Donc j’ai eu un nouveau coach qui est là depuis deux ans, Jason Carpenter. C’est une habitude pour eux de recruter des internationales. Ils disent que les internationales sont plus concentrée pour travailler et devenir pro alors que ici c’est 4 ans d’université mais après si tu ne fais pas la WNBA, il n’y a pas vraiment de niveau professionnel ici.

Il y a dans mon équipe des joueuses qui viennent d’Ukraine, du Nigeria, du Japon et du Brésil. L’année dernière il y en avait de Turquie, Italie, Canada. On est par deux dans la chambre. Là je suis avec une Américaine cette année. L’année dernière il n’y avait qu’une seule Américaine dans mon équipe. Mais cette année il y en a à peu près cinq.

La différence dans le jeu

La « physicalité » ici est vraiment un gros point qui différencie le jeu en France du jeu aux États-Unis. La N1 et le JuCo c’est complètement différent. La N1 ce sont des joueuses qui ont de l’expérience, qui sont plus âgées. Alors que le JuCo ce sont des filles qui ont entre 18 et 20 ans, parfois 21 ans. Donc on a moins d’expérience. Le jeu français, je dirais que c’est plus un jeu posé où ça joue vraiment collectif alors que le jeu américain, c’est beaucoup de 1 contre 1, un peu plus perso. C’est complémentaire par rapport à ce que j’ai connu. J’ai eu un peu du mal à m’adapter au jeu américain au début parce que le jeu collectif me correspondait bien. Et quand je suis arrivée ici, je voyais que c’était en fait tu attrapes le ballon et tu vas marquer. Je ne suis pas quelqu’un qui fait trop ça. Donc j’ai eu un peu du mal à m’y faire au début. Mais ça fait un an que je suis ici. Donc maintenant, ça va.

L’objectif de la NCAA en 2025

J’aimerais bien aller en NCAA DI, c’est mon objectif à l’heure d’aujourd’hui. Le recrutement se fait en pré-saison, on a des tournois et tous les coachs DI ou DII viennent nous voir et commencent à faire leur recrutement à partir de ça. Ça commence assez tôt, en octobre, où ils peuvent te repérer sur les premiers matchs de pré-saison. S’ils pensent que tu es une joueuse pour eux, ils vont parfois contacter ton coach. Moi, ça m’est arrivé déjà que j’ai des coachs qui m’envoient des messages sur Instagram ou Twitter. Surtout Twitter. Après, ils regardent les matchs de pré-saison, mais ils continuent aussi à regarder bien sûr les performances durant l’année. Parce que la pré-saison c’est bien mais il faut aussi performer tout au long de l’année. J’ai déjà parlé avec deux/trois universités qui sont des universités DI. Pour le moment je n’ai pas d’offres encore officielles. Mais j’ai eu quelques contacts. J’ai pas mal de coachs qui me suivent sur Instagram, sur Twitter ou qui m’envoient des messages aussi. Mais voilà, après ça ne veut pas dire grand chose tant qu’on n’a pas un appel avec eux.

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