ITW India Farcy, jeune Française qui domine en Allemagne : « L’opportunité d’avoir beaucoup de responsabilités »
India Farcy est l’une des meilleures marqueuses et passeuses en Allemagne
India Farcy (1,78 m, 22 ans) continue de trouver ses marques en Allemagne sous les couleurs du TK Hanovre Luchse, le quatrième du championnat allemand (7 victoires et 3 défaites). Sur place depuis un an et demi, l’ancienne joueuse de Lattes-Montpellier et Chartres s’affirme comme l’une des joueuses majeures de son effectif. Sur ce début de saison, elle s’affirme comme l’une des meilleures joueuses du championnat allemand. En 32 minutes par match, elle tourne à 16,1 points, 6 rebonds, 5,8 passes décisives, 2,7 interceptions mais aussi 4,4 balles perdues.
Voilà maintenant un an et demi que vous évoluez en Allemagne. Comment se passe votre évolution sur place ?
Ça se passe super bien. Ma première année était un peu la découverte de l’étranger, j’ai dû m’adapter à la langue et au championnat allemand. Là, pour ma deuxième année, je fais partie des joueuses majeures. Je suis très heureuse de faire partie de cet effectif. Tout se passe très bien.
Partir en Allemagne, alors que vous n’étiez qu’en LF2, c’est un choix peu commun pour une jeune joueuse. Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Après mes deux années à Chartres, j’avais besoin de découvrir de nouvelles choses. Mon agent m’a donc proposé Hanovre, c’était une équipe qui avait un projet intéressant avec Sidney Parsons en tant que coach principal (NDLR : coach assistante de l’équipe d’Allemagne féminine de basket). J’aimais également l’énergie du club. Je me suis dit pourquoi pas, je me suis lancé et je ne regrette pas.
« J’étais extrêmement contente d’avoir pu gagner la Coupe allemande »
Vous avez remporté la coupe d’Allemagne la saison passée, vous qui aviez déjà gagné la Coupe de France avec Lattes-Montpellier. Quels ont été vos sentiments après ce trophée ?
Le titre avec Lattes-Montpellier reste un de mes meilleurs souvenirs, car c’était ma première année et on avait une super équipe. Mais effectivement, l’année dernière, on a pu remporter la coupe d’Allemagne. Le match était serré et on a réussi à s’imposer d’un point. C’était un bon match avec l’ambiance qui allait avec, j’étais extrêmement contente d’avoir pu gagner la coupe allemande.
Outre la Coupe remportée, vous avez joué les premiers rôles avec Hanovre en étant sorties aux portes de la finale. Quels sont les objectifs pour 2024-2025 ?
Pour entamer la saison 2024-2025, le club a eu quelques problèmes financiers. Il y a eu un renouvellement total de l’équipe, on est que deux joueuses à être restées de l’année dernière. Ils ont voulu mettre en place une équipe jeune et ambitieuse, ils ne savaient pas trop à quoi s’attendre. Mais au final, c’est plutôt satisfaisant vu qu’on est quatrième pour l’instant.
De quoi envisager d’aller plus haut encore cette saison ?
Cette année, il y a plusieurs grosses équipes dans le championnat, comme le Rutronik Stars Keltern, l’Alba Berlin et également Saarlouis. Donc, si je suis honnête, les playoffs vont être compliqués et ça va être des matchs serrés. Mais on a tout de même toutes nos chances de gagner.
Vous vous affirmez comme étant l’une des meilleures marqueuses de votre effectif avec 17,44 points de moyenne (avant la victoire contre Veilchen, 71-59). Qu’est-ce que vous attendez de cette saison d’un point de vue personnel ?
Cette saison, c’est pour moi l’opportunité d’avoir beaucoup de responsabilités et de montrer ce dont je suis capable. J’ai un coach (NDLR : Jesper Sundberg) qui me fait vraiment confiance, ça m’aide d’autant plus. J’ai beaucoup de libertés pour exprimer mon jeu. Ça me donne envie d’apporter tout ce que je peux à l’équipe défensivement et offensivement.
Le basket allemand féminin semble suivre la voie tracée par les garçons. Malgré tout, le championnat national reste encore méconnu. Maintenant que vous y êtes installée, quelles sont les différences que vous avez remarqué par rapport à la LFB et LF2 ?
Le championnat allemand est divisé en deux parties. Il y a les équipes du haut de tableau qui vont avoir un jeu plus posé, plus physique et qui vont miser sur la tactique. Les équipes du bas de tableau vont plus miser sur le jeu en transition et courir un peu partout. Ce qui peut être trompeur et nous pousse à être vigilantes pour pouvoir suivre le rythme pendant tout le match.
« Quand j’ai su qu’Eloïse Pavrette allait me rejoindre à Hanovre, j’étais super contente »
A Hanovre, vous n’êtes plus la seule Française puisque Éloïse Pavrette vous a rejoint à l’intersaison. Comment avez-vous vécu son arrivée ?
J’ai super bien vécu l’arrivée d’Éloïse, c’est une amie de longue date avec qui j’ai pu évoluer il y a six ans, lorsqu’on était au centre de formation de Lattes-Montpellier. Quand j’ai su qu’elle allait me rejoindre à Hanovre, j’étais super contente de pouvoir l’accueillir et de savoir que j’allais vivre cette expérience avec elle.
Quelles sont vos attentes et objectifs pour la suite de votre carrière ?
Je ne me fixe pas forcément de limite. J’aimerais aller le plus loin possible. Pour moi, prendre du plaisir à jouer et aimer ce que je fais, c’est vraiment le plus important.
Selon vous, quels sont vos axes de progressions que vous pourrez améliorer, pour justement aller le plus loin possible ?
Mes axes de progression je dirais que c’est mon tir à mi-distance, il faut que je continue à le travailler. Et aussi ma régularité sur mon shoot à 3-points.
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