[Il y a 25 ans, l’ALM Evreux accédait à la Pro A] Que sont devenus les héros de la montée ?
Samedi 1er avril 1995. Il était 21h33 pétantes quand le jeune Éric Cavelier concluait la marque sur 4 lancers francs consécutifs dans une salle en fusion. L’ALM Evreux l’emportait non sans mal face à Besançon (92-77) bien aidé par son formidable duo Bruce Bowen/Claude Williams auteur de 27 points chacun. Cet avant-dernier rendez-vous de la saison régulière se transformait alors en soir d’apothéose. Evreux accédait enfin à la Pro A. Plus rien ne pouvait alors contrarier l’ambitieux projet du club de Jean-Louis Dumora et des frères Salvat. « On était en osmose avec eux, le club et la ville entière. Cela te faisait avancer à vitesse V8 » se souvient Eric Fleury. Comme le titrait le magazine de la ville dans l’édition du mois suivant : l’ALM Evreux avait « la tête dans les étoiles ».
Tout comme les 3 200 supporters qui envahissaient le parquet de la salle Jean Fourré à peine le buzzer retentit. « Les confettis pleuvaient, les gens s’embrassaient, étaient heureux, fiers, le tout sur un air de Queen, We Are The Champions. La communion avec le public était magnifique. J’en garde un souvenir d’exception » se remémore avec beaucoup de nostalgie Michel Veyronnet. « Des ballons bleu-blanc-rouge se déversent sur le parquet. Bowen et les supporters les font éclater comme des gosses » décrivait Pierre Didier, chef du service des sports à l’époque à La Dépêche d’Evreux. Parmi eux, des supporters de choix : Rolland Plaisance, maire communiste fondateur du groupement sportif de l’Amicale Laïque de La Madeleine (ALM) et Monseigneur Gaillot, côte à côte aux premières loges. S’en suivaient trois jours de fête sans exception. Entre boite de nuit, restaurant, réception et festivités dans la ville. Comme pour relâcher toute la pression et aussi oublier les quelques turbulences traversées par l’équipe.
« J’en ai bavé toute l’année… »
Successeur de Jean Malassigné en 1993, Michel Veyronnet débarquait dans le monde professionnel masculin, lui qui n’avait entraîné que le SPO Rouen féminin en National 1 jusqu’à présent. Mais le natif de Déville-les-Rouen (Seine-Maritime) savait pertinemment dans quel environnement il mettait les pieds, à savoir dans un club qui n’avait qu’une seule ambition : monter en Pro A. Et ce, depuis plusieurs années. Jean-Louis Dumora (président) et Didier Salvat (général manager) n’avaient pas eu peur de confier cette mission à un jeune coach sans expérience du haut-niveau masculin. « J’arrivais dans un club où il y avait beaucoup d’attente tant chez les supporters que dans la ville, ainsi que chez les dirigeants politiques. Le rôle de la mairie dans le financement et dans les décisions au sujet du club était très importants. Je sentais sur mes épaules le poids de la responsabilité d’avoir des résultats. » Et pourtant son premier exercice à la tête de l’ALM Evreux était dans la lignée des précédentes saisons, à savoir une place en milieu de tableau (10e sur 18). « C’était une année test et choc. J’ai fait des erreurs mais je me suis accroché. »
Avec 20 victoires en 26 matchs, Michel Veyronnet avait permis à l’ALM Evreux de rallier l’élite du basket français pour la première fois de son histoire (photo : La Dépêche)
Michel Veyronnet, entouré de ses assistants Benoist Burguet et Bruno Chatiron, avait le soutien des dirigeants. Ces derniers lui faisaient confiance et lui donnaient alors davantage les clés du camion. Le technicien normand posait cette fois-ci sa main sur le recrutement. Parmi les gros budgets de la division, Evreux allait notamment s’attacher les services du jeune talentueux mais peu respecteux Bruce Bowen. « C’était une équipe incroyable. Elle était complémentaire, talentueuse et ayant beaucoup de gros caractères. Ça n’a pas été facile, j’en ai bavé toute l’année. Tous étaient d’excellents joueurs pour la Pro B. On avait gardé Hervé Courtand, Eric Cavelier ainsi que Patrick Zamour de la saison dernière. À côté de ça, on a été capable de trouver toutes les pièces qui ont fait la réussite du club. Bruce Bowen ? Je l’avais repéré quand il jouait Havre, c’était en décembre 1993 quand il nous avait affronté. J’avais dit à Didier Salvat qu’il avait quelque chose d’unique. Très vite, avec l’agent de Bowen (Nicolas Paul, ndlr), nous avions amorcé la discussion et avec le budget que nous disposions nous l’avions signé deux ans car je croyais vraiment en lui. Je me souviens d’avoir eu beaucoup d’accrochagex avec Bruce Bowen tout au long de la saison. J’en ai vraiment bavé avec lui. »
« Une sorte de Dream Team pour la Pro B »
Premier fait d’arme pour celui qui allait terminer meilleur scoreur de Pro B ? Alors en déplacement à Hyères-Toulon en tout début de saison, le Californien refusait tout simplement de jouer. La star ébroicienne rêvait déjà de NBA et donc voulait rentrer aux États-Unis. Le joueur ne prenait pas part au traditionnel shooting le matin du match. Didier Salvat avait dû faire venir son agent jusque dans le Var. Une bonne conversation plus tard entre les trois hommes et Bowen changeait d’avis. Evreux l’emportait, Bowen faisait le show et l’ALM était parfaitement lancée pour cette saison 94/95. « Je me rappelle aussi qu’on avait été obligé de convoquer dans nos locaux l’agent de Bowen en novembre… Est-ce qu’on a pensé à s’en séparer ? Non car le joyau était là donc il fallait trouver une solution. Même moi pendant l’année, il a fallu que je prenne sur moi pour arriver à supporter tout ce que j’avais supporté. Cela m’a beaucoup servi pour la suite de ma carrière. »
Debout de g. à d. : Bowen, Kraidy, Vestris, Marie, Williams ; accroupis de g. à d. : Cavelier, Becquet, Coutand, Fleury, Zamour (photo : ALM Evreux)
Cette équipe s’articulait autour du méconnu – mais plus pour longtemps – Bruce Bowen, d’Eric Fleury meneur de jeu référencé français qui débarquait de Levallois (Pro A), de l’élégant ailier-fort Claude Williams qui resta finalement 4 saisons dans la préfecture euroise et des Antillais, la tour de contrôle Georges Vestris et ses 214 centimètres et du chien de garde Patrick Zamour. Sans oublier les jeunes joueurs du groupe, l’incontrôlable et showman Jean-Marc Kraidy, Éric Cavelier, Joseph Gomis, Johan Rat, etc. Véritable référence dans la formation durant les années 90, l’ALM disposait de l’un des tous meilleurs centre de formation du pays. Son palmarès en témoigne : triple vainqueur du championnat de France Espoirs Pro B entre 1992 et 1994, triple vainqueur aussi sur cette même période de la Coupe de France cadets (U17) puis finaliste en 1996 et 1997, et enfin la victoire finale lors du Trophée du Futur en 1994. « C’est le groupe le plus spécial que j’ai connu dans ma carrière. Autant j’ai connu des groupes particuliers notamment à Rouen mais ce groupe là était d’enfer. Il était parfaitement bien constitué et on avait fait un travail d’orfèvre avec Didier Salvat. On avait un 5 majeur incroyable, une sorte de Dream Team pour la Pro B. »
« J’ai toujours autant d’émotion en voyant cette bannière »
Une équipe de rêve donc qui pouvait s’appuyer sur le soutien inconditionnel des supporters de l’ALM et sa salle Jean Fourré qui dégageait déjà une âme particulière : « Je crois que nous avions quasiment tout le temps joué à guichets fermés. L’ambiance était magnifique. On avait vraiment un 6e homme digne de ce nom. J’ai gardé de cette année là des souvenirs incroyables. 25 ans après, cette salle n’a pas pris une ride, elle a toujours la même odeur. Elle s’est certes un peu agrandie au niveau de sa configuration mais c’est toujours la même salle. C’est une vraie salle de basket d’une ville à taille moyenne avec toute la chaleur, la ferveur qui s’en suit. Je l’ai moi-même vécu quand j’étais entraîneur de Rouen : quand ça commence à partir, que l’équipe enflamme la salle, c’est impossible de tenir ! En tant qu’adversaire, on ressent la pression. Et quand on est entraîneur ou joueur de l’ALM, ça galvanise. »
Une ère qui est toujours marquée au fer rouge à Evreux. A tel point qu’elle suscite encore de la mélancolie chez les supporters, alors que l’actuelle équipe, 25 ans après, connaissait l’une de ses plus mauvaises saisons de son histoire (15e sur 18). « À chaque fois que je vais à Evreux, et je me déplace chaque année avec le club de Rouen, beaucoup de personnes viennent me voir pour me rappeler cette fameuse saison 1994/95. Je reçois encore beaucoup de marque de gratitude et d’affection de la part des gens qui ont eu la chance de vivre cette montée. Ça les a marqués car c’était historique, que cette accession était attendue depuis plusieurs années. Cette équipe avait donné du plaisir aux supporters tout au long de l’année. Et d’ailleurs pour moi aussi il y a toujours autant d’émotion en voyant cette bannière. Quand on rentre dans la salle, on la voit accrochée au plafond et la réalité c’est que c’est la seule fois dans son histoire que le club est monté en Pro A. J’ai connu en tout trois montées dans ma carrière (1 avec Evreux et 2 avec Rouen, ndlr), mais cette accession a été un tournant dans ma carrière alors que j’étais un tout jeune coach. J’en garde beaucoup d’émotions encore. »
Que sont-ils devenus ?
- #4 Jean-Marc Kraidy (18 ans à l’époque ; 8,1 points à 44%, 6,5 rebonds, 1,9 interception pour 11,1 d’évaluation en 20 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « Un corps et une folie incroyable, une véritable force de la nature. Il était indomptable, incontrôlable et c’est ce qui faisait sa force. Il ne fallait pas trop chercher à le brider. D’ailleurs je ne sais même pas si un entraîneur a déjà réussi à le brider. Je me rappelle qu’il fallait lui laisser beaucoup de latitude dans le jeu. Sur le terrain, quand le négatif commençait à l’emporter, je le sortais aussitôt. Quand il apportait à l’équipe, qu’il haranguait la foule, fallait le laisser sur le terrain. Sur certaines actions en plein match, même moi j’avais envie de me lever de mon banc de touche (sourire). Après par moment, il fallait aussi le sortir un peu de sa zone de confort. Mais au-delà de ses actions d’éclats, il électrisait déjà la salle de par son look. Il se gravait des numéros dans les cheveux, il faisait des colorations toujours incroyables, sans oublier sa démarche. Ça me faisait sourire, je trouvais ça sympa mais parfois exagéré. C’est un personnage. »
Ce qu’il est devenu : S’il y a bien un joueur qui, encore aujourd’hui, ne laisse personne indifférent et sur lequel on pourrait écrire des pages d’anecdotes, c’est bien lui. Le « Rodman français », comme on le surnommait à l’époque des Bulls de Michael Jordan, en raison de son côté showman et ses coupes de cheveux assez déroutantes. Parti d’Evreux pour le Paris Racing, il se frottera à la rigueur de Bozidar Maljkovic puis connu quelques expériences à l’étranger (Grèce, Suisse, Hongrie, Italie, Espagne) sans toutefois percer au plus haut niveau. Mais son amour du basket reste intact. Il continue de donner la leçon aux petits jeunes en National 3 avec le club de Panazol-Feytiat basé à Panazol, commune limitrophe de Limoges. Parallèlement, « Le Tigre », son autre surnom, passe ses diplômes pour devenir… entraîneur de basket ! Et 25 ans après la montée, JMK continue toujours d’échanger avec ses supporters sur une page Facebook dédiée à son nom (tant qu’à faire) : « Jean-Marc Kraidy fan club » qui compte pas moins de 2 000 membres. Une page très active où de nombreuses photos de l’époque, d’affiches de match, d’album panini ou encore de vidéos personnelles sont régulièrement postées.
Si Jean-Marc Kraidy a laissé une trace indélibile à Evreux, il n’a pas percé au plus haut niveau. Alors que Didier Salvat voyait en lui un joueur « au profil NBA » selon M. Veyronnet (photo : Xavier Satue)
- #5 Éric Cavelier (21 ans ; 4,3 points à 49%, 0,8 rebond, 0,7 passe pour 4,1 d’évaluation en 19 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « Le parfait équipier. Un joueur stable, très bon shooteur. Je me rappelle qu’il avait une qualité de shoot à 3 points incroyable. Il m’a fait de très bonnes parties. J’ai par exemple en mémoire son excellent match en quart de finale de Coupe de France contre Pau-Orthez. Eric avait un très bon potentiel offensif, pas un très grand défenseur, mais un joli joueur offensif avec un vrai bras. Un poste 2 de grande taille. »
Ce qu’il est devenu : Sans club à l’âge 30 ans alors qu’il accomplissait une honnête carrière après des passages à Poissy-Chatou, Roanne, Angers (Pro B) et Saint-Etienne (N1 et une accession en Pro B), Eric Cavelier a décidé de prendre sa retraite de basketteur et de préparer un concours administratif afin de devenir contrôleur des impôts. Au grand dam de Georges Vestris peut-être… (vous comprendez par la suite). Concours qu’il a passé avec succès à Clermont-Ferrand tout en continuant de tâter le ballon en N3, et juste avant à Andrézieux. Muté par la suite à Denain, il a joué en Nationale 2 avec le club nordiste. C’est en 2006 qu’Éric Cavelier a décidé de revenir à Evreux et est aujourd’hui inspecteur des finances publiques. L’ancien arrière de l’ALM continue de manier le ballon avec les plus jeunes en Départementale 1. Son bras fait toujours des dégâts à longue distance à l’Amicale Laïque Saint-Michel, club d’un quartier d’Evreux.
Éric Cavelier a été le facteur X du match de la montée contre Besançon avec 13 points au compteur (photo : X.S)
- #6 Hervé Coutand (29 ans ; 2,3 points à 40%, 1,1 rebond et 1,4 passe pour 3,4 d’évaluation en 23 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « Un homme de devoir, le back-up d’Éric Fleury. Ce n’était peut-être pas le joueur le plus talentueux, mais c’était le plus respectueux. Il possédait un bon shoot à 3 points. Il n’avait pas fait de folies dans l’organisation du jeu mais c’était un mec solide. Quand j’avais besoin d’un peu de stabilité, de solidité, je pouvais faire confiance en Hervé. Il était toujours présent. Et je répète, il avait une attitude exemplaire, un mec fidèle, droit. »
Ce qu’il est devenu : Hervé Coutand s’est retiré des parquets en 2003 après avoir évolué au cours de sa carrière à Bressuire, au CEP Poitiers et à Orléans. Mais il n’a pas pour autant décroché avec la balle orange puisqu’il continue de jouer avec l’équipe 2 seniors au niveau départemental 2 dans le club de Pouzioux Vouneuil Basket Club (PVBC) situé à Vouneuil-sous-Biard (Vienne). C’est d’ailleurs l’un des clubs majeurs du département, comptant plus de 200 licenciés encore cette année. Dans la vie, il est aujourd’hui responsable de la piscine municipale La Ganterie à Poitiers ainsi que du gymnase Frédéric Lawson-Body, résidence du Stade Poitevins, évoluant en Ligue A masculine de volley.
L’expérimenté Hervé Coutand était l’un des très bons relais du technicien normand sur le terrain (photo : X.S)
- #7 Éric Fleury (30 ans ; 8,8 points à 47%, 3,4 rebonds, 4,1 passes, 1,9 interception pour 12,7 d’évaluation en 22 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « Le cerveau. Celui qui était là pour diriger le jeu. Il arrivait de Levallois, un très bon club, et avec une grosse expérience du haut niveau. Quand je l’ai appelé pour l’attirer à Evreux je lui ai dit : « Éric, il faut qu’on bosse ensemble. » Il connaissait la mission, il savait pourquoi il était là et il a réussi. Rien à dire. Le patron. Un QI basket incroyable avec un vrai charisme. C’est le joueur dont on a besoin quand on est coach, un excellent relais sur le terrain pour bien driver la machine. »
Ce qu’il est devenu : Revenu dans l’Eure en 1994 pour aider l’ALM à accéder à la Pro A, Eric Fleury, qui a stoppé sa carrière en 1997, est devenu ensuite l’entraîneur du centre de formation avec une demi-finale du trophée du futur à la clé. Sa première expérience de coaching réussie, Jean-Louis Dumora lui propose alors de succéder à Benoist Burguet et de diriger les professionnels en Pro A. Il réussi à maintenir le club les deux saisons suivantes. Mais bien que sous contrat avec l’ALM Evreux pour encore une année, Eric Fleury démissionne à la surprise générale. Sa femme, mutée à Caen dans le monde hospitalier en tant qu’infirmière, l’ancien poste 1 décida de la suivre logiquement et de rentrer dans sa ville natale. Il y suit une formation commerciale et trouve du travail quelques mois plus tard, dans l’immobilier. Cela fait aujourd’hui 20 ans qu’il s’épanouit profesionnellement. Actuellement salarié dans une agence indépendante « La Plaine Immobilier » à Saint-Martin-de-Fontenay, commune située à la périphérie sud de Caen, l’ancien poulain de Michel Veyronnet n’a toutefois jamais décroché du basket. Très attaché au Caen Basket Calvados, club vivotant actuellement en Nationale 1, il y fut entraîneur, puis président et occupe désormais le poste de directeur sportif depuis 3 ans.
« J’avais besoin de lui car pour conduire cette Formule 1, il fallait un très bon co-pilote » (photo : X.S)
- #8 Joseph Gomis (16 ans ; 1,7 point à 25%, 0,7 passe pour 1,3 d’évaluation en 3 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « C’était un phénomène de précocité. Il avait déjà une vitesse d’exécution incroyable. Il était derrière Éric Fleury donc c’était pas facile pour lui mais on sentait déjà à l’époque qu’il en avait sous la pédale. Il était amené à devenir un très bon meneur rapidement. J’ai le souvenir, même s’il n’est plus très précis, qu’avec Didier Salvat nous avions du le sortir de l’équipe pro à un moment soit parce qu’il était blessé, soit parce que la marche était un peu trop haute. »
Ce qu’il est devenu : Il avait signé 3 apparitions chez les pros avant de devenir progressivement le meneur de l’ALM en Pro A. Après avoir quitté son club de coeur pour Nancy, il y a ouvert son palmarès en remportant la Coupe Korac en 2002, au côté notamment de Benoist Burguet. Parti bourlinguer en Espagne (Lugo, Valladolid, Malaga) avant d’accomplir une saison en Belgique, au Spirou Charleroi, « JoGo » décide de rentrer en France où il garnit son palmarès à Limoges (champion de France Pro B 2012 et Pro A 2014, MVP français de Pro B 2012, vainqueur du match des champions 2012) avant de ponctuer sa carrière sur un titre avec Nanterre en 2015 (l’EuroChallenge). L’enfant du cru s’est reconverti dans le coaching personnel de joueurs professionnels où il n’hésite pas à faire des allers-retours entre la France et les États-Unis. Depuis janvier 2018, il a rejoint le staff de l’ASVEL où il est chargé là aussi du développement individuel des joueurs. Celui que l’on surnommait « le chat » à ses débuts dans le gymnase Jean Moulin, est très investi pour sa ville où il a notamment crée une bourse d’aide à la création d’entreprise avec l’AJM (Association des Jeunes de La Madeleine).
De simple serpilleur à Jean Fourré à l’Équipe de France, Joseph Gomis a connu un parcours hors-norme (photo : Patrice Levilain)
- #9 Patrick Zamour (33 ans ; 12,7 points à 46%, 5,2 rebonds, 4,2 passes pour 15,1 d’évaluation en 24 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « Un roc. Un dur au mal. C’était un très fort défenseur doté d’une grosse détente mais aussi capable de prendre ses responsabilités. Il mettait des paniers à 3 points incroyables quand on en avait besoin même si ce n’était pas le meilleur shooteur. C’était un clébard en défense, mon chien de garde. »
Ce qu’il est devenu : Celui qui a découvert le basket à Pointe-à-Pitre sur le tard, à l’âge de 16 ans est retourné sur son île depuis longtemps, une fois sa carrière terminée. Celle-ci avait démarré à Avignon, avant de partir à Cholet, Orléans et Evreux où il termina sa carrière à l’instar de Georges Vestris, autre Antillais de l’équipe. Zamour s’est depuis reconverti dans un tout autre domaine. Depuis quelques années, il est guide touristique à Saint-Anne en Guadeloupe. Lui, comme son coéquipier de l’époque Vestris, avait eu quelques soucis avec le fisc français…
« Il était toujours au taquet, il jouait dur et défendait comme un chien. Le parfait complément de Bowen » (photo : X.S)
- #10 Benoit Braun (18 ans ; 4 points, 3 rebonds pour 4 d’évaluation en 1 match)
L’oeil de Michel Veyronnet : « Un poste 4 shooteur, athlétique, belle détente aussi. Bref, un bon physique. C’était un jeune joueur qui rendait de bons services et qui possédait un bon potentiel pour la suite de sa carrière. »
Ce qu’il est devenu : L’ancien ailier de l’ALM a connu une honnête carrière de basketteur avec des passages à Aix/Maurienne (champion de France Pro B 1997), Beauvais, au Stade Clermontois (champion de France NM1 2002 et Pro B 2004), Angers et enfin Toulouges. Avant de définitivement raccrocher les baskets sur une montée en Nationale 1 avec l’Etoile d’Or Saint Leonard Angers en 2009. Le natif de Louviers a ensuite repris ses études à l’IFSI/IFAS de La Flèche (Sarthe) pendant 3 ans et est désormais infirmier dans le petit hôpital intercommunal de Baugé-en-Anjou (Maine-et-Loire).
Benoit Braun a surtout principalement évolué avec l’équipe Espoirs lors de cette saison (photo : X.S)
- #11 Bruce Bowen (23 ans ; 28,8 points, 5 rebonds, 1,2 passe, 2,3 interceptions pour 21,2 d’évaluation en 38 minutes)
L’oeil de Michel Veyronnet : « La star. Il a terminé meilleur marqueur du championnat, il savait tout faire sur un terrain. Il y en avait presque que pour lui (sourire). Il aimait tirer la couverture à lui tout seul, il était même un peu « égoïste » mais c’était l’égoïsme de sa jeunesse. Il avait tellement de talents… tellement ! C’est un des tous meilleurs joueurs que j’ai coaché, bien que j’ai entrainé beaucoup de très bons joueurs. Il avait ce petit plus qui faisait de lui un joueur rare. Il pouvait faire gagner des matchs à lui tout seul. Dès le 2e match de la saison, il inscrit 53 points contre Maurienne (record all-time sur un match LNB, ndlr) et les fans qui le voyait pour la première fois ont du se dire : « OULA ! » Il m’en a fait baver durant cette année, de même avec ses coéquipiers. Tout le monde savait qu’il était talentueux, mais tout le monde savait qu’il était énervant par son égoïsme. Lui se voyait déjà en NBA. Mais oui, il m’avait bien pourri la vie. Quand je revenais sur Rouen, je me disais : « mais comment je vais m’en sortir ? Est-ce que je vais tenir toute la saison avec un lascar pareil ? » Je me souviens même d’un jour à l’entraînement où j’ai fermé la caisse à ballons, avoir renvoyé tout le monde chez eux en leur disant qu’ils me faisaient chier. Avec Bruce, on a été à deux doigts d’en venir aux mains. Bon je savais que je ferais pas le poids face à lui mais au final la raison l’a emporté. Il y a eu des moments compliqués… Sauf qu’il était indispensable. »
Ce qu’il est devenu : Quelle trajectoire ! Après trois années passées en France (Le Havre, Besançon), la carrière du Californien a pris une toute autre tournure en s’installant définitivement en NBA à partir de 1997 (Boston, Philadelphie, Miami, San Antonio), là où il voulait se faire une place depuis longtemps. Attaquant de très grande classe en Pro B, Bruce Bowen allait devenir un défenseur de tout premier plan dans la grande ligue (cinq nominations dans le 5 défensif de la NBA : 2004 à 2008) et glaner 3 titres avec les Spurs de Tony Parker (2003, 2005, 2007). Sa carrière terminée en 2009 et son numéro 12 accroché au toit du AT&T Center, Bowen a travaillé comme consultant. D’abord pour la chaîne nationale ESPN sur la NBA puis pour la chaîne régionale Fox Sports West sur les Los Angeles Clippers durant la saison 2017/18. Fin juin 2017, il faisait un retour express en famille dans la capitale euroise pour les besoins d’une émission de télévision et signait de nombreux autographes à des gamins même pas nés mais que son palmarès faisait rêver. Désormais, il est entraîneur de basket dans une école privée catholique à San Antonio, la Cornerstone Christian School.
Impossible d’oublier les caprices de star de Bruce Bowen pour Michel Veyronnet. Mais tout s’est arrangé depuis. Les deux hommes se sont revus à San Antonio (Texas) deux fois : pour le mariage de Tony Parker et sa cérémonie d’hommage au AT&T Center en novembre dernier (photos : X.S / NBA Europe)
- #12 Georges Vestris (35 ans ; 7,1 points à 47% aux tirs, 6,8 rebonds, 1,3 contre pour 11 d’évaluation en 25 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « L’arbre. C’était un des joueurs majeurs de la division. Très expérimenté, de multiple fois international. Ce n’était certainement pas le plus courageux mais c’était un joueur solide. Son profil (2,14 m) était très rare en Pro B mais c’était pour nous un très joli coup dans le recrutement. Je le faisais systématiquement démarrer les matchs et je le remplaçais par Kraidy, un profil totalement opposé. Il prenait beaucoup de place dans la raquette, mais le revers de la médaille c’est qu’il était en souffrance face à de petits pivots plus mobiles. Il faut savoir jouer avec les qualités d’un joueur et une des siennes était de prendre de la place dans la raquette donc. »
Ce qu’il est devenu : L’ancien plus grand joueur de basket français (2,14 m) est un retraité très discret. Déjà peu bavard quand il était joueur, il a été plus que compliqué d’avoir des nouvelles de ce grand gaillard. Ses petits problèmes de l’époque avec le fisc français ont contribué, peut-être aussi, à sa grande discrétion… Passé par des grandes institutions du basket français comme Limoges, Gravelines ou encore Pau-Orthez, celui qui comptabilise 157 sélections sous le maillot de l’Équipe de France avait terminé sa carrière dans l’Eure. Sur une montée donc, pour sa seule saison à Evreux. Aux dernières nouvelles, le Martiniquais entraînait il y a quelques temps une équipe de basket sur son île, au doux nom de Golden Star.
Même en bout de course, la venue de Georges Vestris à l’ALM Evreux était un très gros coup pour le club (photo : X.S)
- #15 Claude Williams (25 ans ; 16,1 points à 65%, 10 rebonds, 3,3 passes, 1,6 interception pour 24,7 d’évaluation en 25 matchs)
L’oeil de Michel Veyronnet : « J’adorais ce joueur. C’était un vrai basketteur, un très fort joueur. Il ne faisait pas de bruit mais était toujours présent. À l’entraînement il me répétait souvent : « Tu sais coach, même si je me donne pas à fond à l’entraînement, je serai là samedi. » Et bien sûr il répondait présent. Claude m’a très rarement déçu. Capable de shooter à 3 points, solide physiquement, endurant, un vrai joueur d’équipe. C’était le papa. Il avait beaucoup d’expérience. C’était pas le plus grand défenseur de la Terre mais il faisait toujours le job. »
Ce qu’il est devenu : Idem, il ne fût pas évident de retrouver une trace de l’élégant Claude Williams, un joueur qu’affectionnait beaucoup Michel Veyronnet. En rentrant au pays, l’ancien poste 4 de l’ALM a tourné progressivement le dos au basket et a continué à travailler pour sa société de ménage (Lave linge) qu’il avait déjà à l’époque. Depuis le New-Yorkais est doyen dans le lycée de Vertus High School à Rochester dans l’État de New York. Celui qui passa 4 saisons sur les bords de l’Iton nous a confié qu’il n’oubliait pas cette heureuse époque, les rencontres à Jean Fourré ainsi que les bons moments passés avec ses camarades de l’ALM et les supporters.
« ll faisait parti des joueurs qui ne fallait pas trop emmerder durant la semaine : « Ne t’inquiètes pas coach, je serai là samedi ». Et il était là. » 25 ans plus tard, Claude Williams n’a pas pris une ride… ou presque (photos : X.S / C.W)
- Le coach : Michel Veyronnet (38 ans)
Son regard sur son évolution : « Je n’ai jamais quitté les frontières normandes. J’ai eu la chance de pouvoir faire une carrière régionale et avec des objectifs toujours importants. J’ai eu la chance que Didier Salvat m’appelle pour entraîner l’ALM Evreux. Cette expérience a été très riche et positive, ce qui m’a donné derrière une petite notoriété. Faire monter une équipe en Pro A, cela marque les esprits. Ça m’a permis de revenir ensuite dans mon club de toujours, le SPO Rouen à l’époque, où j’ai effectué une carrière longue et fructueuse. J’ai pris l’équipe en Nationale 3 en 1996 pour l’amener en Pro A en 2005. On est descendu ensuite faute de budget et d’une salle microscopique (les Cotonniers, ndlr). Puis nous sommes remontés en 2008 et ça m’a donné l’opportunité d’entraîner deux ans en Pro A. Et d’être proposé par Vincent Collet pour devenir son assistant en Équipe de France. Ça été pour moi une consécration. J’ai donc pu être présent pour le Championnat d’Europe 2009 aux côtés notamment de Tony Parker et de Joseph Gomis (5e place pour les Bleus en Pologne, ndlr). Une fierté incroyable. J’ai arrêté le coaching en 2012 et maintenant je suis directeur sportif du Rouen Métropole Basket. Je travaille avec Alexandre Ménard (coach) et Yvan Gueuder (présdient) pour que le club retrouve la Jeep ELITE. C’est un rôle qui me convient bien. Je n’ai peut-être plus le même enthousiasme pour aller au bord du terrain chaque jour mais j’ai toujours le même enthousiasme pour aller dans une salle de basket. »
- Les jeunes : Johan Rat (18 ans), Guillaume Becquet (23 ans), Johan Blot (20 ans), Jean-François Grimault (19 ans), Benoit Toffin (18 ans), Richard Papin (20 ans) et Cédric Marie (20 ans).
Coachés par Benoist Burguet (cravate) et Bruno Chatiron (polaire bleu), les Espoirs de l’ALM Evreux dominaient leur championnat à l’époque. On peut reconnaître Joseph Gomis (n°8), Benoit Toffin (n°14), Johan Rat (n°11), Guillaume Becquet (n°9), Eric Cavelier (n°10), Cédric Marie (n°15) ou encore Johan Blot (n°7) appelés dans le groupe pro (photo : X.S)
Si le regret de Johan Rat est de ne pas avoir eu la possibilité de jouer en professionnel avec l’ALM Evreux, le meneur de jeu a connu un carrière intéressante par la suite. Après un passage en NCAA 1 avec The Citadels (Charleston, Caroline du Sud), le fils de Michel est revenu en France passant successivement par Poissy-Chatou, Brest, Maurienne et Bondy en Pro B, puis Limoges en Pro A avant de descendre en NM1 à Longwy où il a terminé sa carrière en 2004. Plus tard, il a mené une carrière de consultant NCAA pour des canaux payants en France (Ma Chaîne Sport, SFR Sport, RMC Sport 2) au côté d’Alex Biggerstaff. Johan Rat, avec la complicité de Cherokee Parks (ex-joueur NBA), a crée un camp de basket : Apex Basketball Academy Camp (ABA Camp). Crée en 2015, ce camp, d’une durée de 15 jours en été, est destiné aux jeunes âgés de 13 à 20 ans afin de perfectionner leur technique. Également, il a une académie à l’année, l’équivalent d’une « Prep School » sorte de classe préparatoire. Cette académie permet de préparer les jeunes (8 en tout) à la High School (lycée) avec des entraîneurs qualifiés. « Le projet de toute une vie » déclare l’intéressé qui vit principalement à Los Angeles où le basket est le fil conducteur de sa vie donc. C’est d’ailleurs sur la mythique route 66 entre la cité des anges et Chicago que l’intéressé nous à contacter. Original !
« Joseph Gomis est l’un de mes meilleurs amis aujourd’hui, c’est comme un frère » (photo : Johan Rat)
Prêté cette année là à Vrigne (Pro B), Guillaume Becquet était revenu finalement peu de temps après dans la préfecture de l’Eure, en novembre exactement. Le club ardennais ayant déposé le bilan. L’intéressé avoue avoir surtout pris du plaisir avec les Espoirs que l’année de la montée : « J’étais derrière Bruce Bowen donc j’avais très peu de temps de jeu ». Guillaume Becquet a ensuite porté successivement les couleurs de Nantes (1995/98), Mulhouse (1998/01) en Pro B et La Rochelle (2001/05) en NM2, là où il a commencé sa reconversion professionnelle en faisant une formation bancaire. Résidant à Thouaré-sur-Loire, en périphérie nantaise, il est aujourd’hui conseiller en gestion de patrimoine pour la banque HSBC sur tout le Grand Ouest, après avoir travaillé durant 10 ans au Crédit Agricole. S’il a joué et coaché au club d’Orvault au niveau pré-région, cela fait désormais 4 ans qu’il n’est plus en lien avec le basket.
Après sa saison à l’ALM, disputé surtout avec les Espoirs, Johan Blot a évolué au BC Vienne/Saint-Romain (NM1) au côté notamment d’Ilian Evtimov, puis à Épinal (Pro B), à Autun (NM1), à Mulhouse (Pro B), à Orléans (Pro B + Pro A) – avec une semaine des As, une finale de Coupe de France et une victoire en finale des playoffs Pro B en 2006 à son actif – également à Blois (NM1) et enfin Ormes (NM2) où il a stoppé sa carrière en 2014. Entraîneur ensuite à l’ES Ormes jusqu’en octobre 2017, il a pris ensuite en main l’équipe de Fleury-les-Aubray en promotion régionale tout en obtenant ses diplômes d’entraîneur BE1 (l’équivalent aujourd’hui du DE – Diplôme d’État – et DEFB – Diplôme d’Entraineur Fédéral de Basket) et BE2 (l’équivalent du DÉS – Diplôme d’État Supérieur). À l’image d’Eric Fleury, Johan Blot s’est reconverti dans le monde immobilier depuis 8 ans. Après avoir été négociateur puis manager il est maintenant directeur de l’agence ERA Orléans Immobilier Croix Fleury. Présent régulièrement dans les gradins du Palais des Sports d’Orléans où il a gardé de très bon contact, l’ancien intérieur de l’ALM a notamment commenté la finale des playoffs Pro B 2019 Rouen/Orléans pour la radio locale France Bleu Orléans.
Des Espoirs de l’ALM à directeur d’une agence immobilière, Johan Blot a connu une belle carrière (photo : X.S)
Sorti du centre de formation de l’ALM en 1997 faisant à chaque fois quelques brèves apparitions en fin de match, Jean-François Grimault est retourné à l’Aurore de Vitré, son club d’origine pour 4 saisons en NM2. Monté en NM1 à l’issue de sa dernière saison, l’ailier reste finalement en quatrième division et file à Drapeau de Fougères où il reste jusqu’en 2004, malgré une rupture des ligaments croisés dès la reprise des entraînements en 2001. Le joueur met un terme à sa carrière en 2004 où il avait entrepris dans le même temps des études en BTS tout en cumulant des petits boulots notamment dans le domaine commercial. Cette même année, il réussit des concours et tests pour entrer en gendarmerie, police nationale et service pénitentiaire. Il opte pour l’école de sous-officier de gendarmerie à Chateaulin (Finistère). Après plusieurs affections en France, le voici aujourd’hui adjudant à la brigade de Quetigny (Côte d’Or) depuis un an.
En terminant sa carrière professionnelle à Evreux (2011), son club formateur, sur une élimination en 1/4 de finales des playoffs Pro B face à Fos-sur-Mer, Benoit Toffin bouclait la boucle. Une carrière qui le mena aux quatre coins du nord-ouest du pays : Le Havre, Nantes, Reims et Rouen. Entre janvier et avril 2012, Benoit Toffin ressortait le short et les baskets du placard pour donner un petit coup de main à la réserve de l’ALM Evreux en Nationale 3. Avant de se consacrer pleinement à ses études de kinésithérapie à Rouen à partir de septembre 2012. Diplômé depuis 2015, il possède aujourd’hui son cabinet de masseur kinésithérapeute à Evreux. Il n’est donc pas rare de croiser le 2 mètres de Benoit Toffin à la salle omnisports pour assister aux rencontres de l’ALM. Sa femme Elsa, a récemment quitté le club où elle fût la directrice pendant 15 ans (2004/19).
Le 21 mai 2011, Benoit Toffin mettait un terme à sa carrière professionnelle (photo : ALM Evreux)
Si nous n’avons pas réussi à joindre Richard Papin, cet ancien Espoir du club réside depuis plusieurs années dans une toute petite commune à côté de Châtellerault (Vienne). C’est dans cette ville d’ailleurs qu’il travaille au sein du service des sports.
Enfin Cédric Marie est décédé dans son sommeil à Paris il y a presque 10 ans, le 6 octobre 2010 exactement. Si son rôle était très minime cette année là (2 minutes de moyenne pour 4 matchs), il avait eu ensuite la chance de partir étudier aux États-Unis en 1996, dans la petite université de Nicholls State située à Thibodaux (Louisiane). Cedric Marie restera dans l’histoire de sa fac comme étant le premier étudiant-athlète venu de l’étranger. Diplômé d’un master ingénieur en 2001, il était revenu par la suite en France pour travailler en compagnie de sa femme, Dalila, rencontrée sur le campus. Il laissa aussi derrière lui deux enfants, Adrien (2 ans à l’époque) et Séraphin né 15 jours avant son décès.
L’université de Nicholls State rendait hommage à Cédric Marie il y a presque 10 ans (photo : NSU)
L’ALM Evreux faisait la Une du magazine de la ville après son accession en Pro A (photo : Eric Fleury)
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