« Il reste un être humain » : pas de Super Tuesday pour Victor Wembanyama et les Spurs chez les Rockets
Victor Wembanyama, incertain jusqu’au début de la rencontre à cause de douleurs à l’épaule gauche, a été discret à Houston.
Il y a eu un peu plus de suspense au Toyota Center que lors du « Super Tuesday ». Ce rendez-vous politique immanquable dans la course à la Maison-Banche lors des primaires des Démocrates et des Républicains n’était qu’une illusion. Sans même attendre le résultat des 15 États appelés aux urnes ce mardi, Donald Trump et Joe Biden – sauf cas d’inéligibilité – était d’ores et déjà assurés de se faire face dans la 5 novembre prochain. Au Toyota Center, les Rockets et les Spurs ont longtemps joué les yeux dans les yeux avant qu’Alperen Şengün ne se transforme en magicien…
Alperen Şengün bouscule les Spurs
Auteur de sa meilleur marque en NBA (45 points à 19/32 aux tirs), le pivot turc a scoré 12 points dans le seul dernier quart-temps pour permettre à Houston de verrouiller sa 27e victoire de la saison (114-101). Revenus à quatre points de leur hôte (88-92, 40’), les Spurs, trop dispendieux (18 pertes de balle contre 5 pour les Rockets), ont manqué de lucidité et d’agressivité pour signer une troisième victoire de suite après Oklahoma City et Indiana. Les Spurs, sans être brillants, peuvent tout de même mesurer les progrès effectués en trois mois car c’est à Houston que les Spurs avaient concédé leur 18e défaite de la saison – record de la franchise – courant décembre.
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— Houston Rockets (@HoustonRockets) March 6, 2024
D’une seule tirade, Gregg Popovich, toujours avec un sens de la formule bien à lui, a parfaitement résumé la soirée texane : « On s’est royalement fait botter les fesses. Il faut donner du crédit à ce qu’ont fait les Rockets car ils ont été très physiques du début à la fin et on n’a pas bien réussi à répondre à leur exigence physique. »
Longtemps incertain à cause de douleurs à l’épaule gauche suite à un choc avec Myles Turner en fin de rencontre, dimanche, Victor Wembanyama a été discret dans le derby texan. Malgré ses sept contres, le Français de 2,24 m, fraîchement élu rookie du mois de février, n’a pas été en réussite (4/10 aux tirs) et a égaré beaucoup de ballons (6) dont quatre dans les douze dernières minutes. Happé par l’ailier canadien Dillon Brooks, l’un des bourreaux des Bleus au dernier Mondial, Wemby a été repoussé loin de la raquette au point de prendre sept de ses dix tirs à l’extérieur. L’ancien joueur de Nanterre 92, incapable de mettre le moindre point au retour des vestiaires, a signé sa plus petite marque depuis le 21 décembre et un déplacement à Chicago (7 points, défaite 114-95). Ce petit match ne l’a pas empêché de signer son 33e double-double (10 points – 11 rebonds) de la saison, le 7e de suite, sous les yeux de la consule de Houston, Valérie Baraban.
Wemby a reçu un coup d’épaule
« Vic n’est pas parfait, il reste un être-humain », tient à rappeler Devin Vassell dans le vestiaire des Spurs. « Il y a des jours où il ne fera peut-être pas un bon match mais ce n’est pas grave. Nous devons être capables de l’aider mais je sais qu’il fera mieux contre Sacramento, jeudi. Et je suis déjà excité de le voir à l’oeuvre. »
À Houston, Victor Wembanyama et les Spurs jouent le premier de leur trois matchs à l’extérieur de la semaine avant un déplacement à Sacramento et à San Francisco. pic.twitter.com/a4jGA60zb1
— Théo Quintard (@TheoQuintard) March 6, 2024
Victime d’un coup d’épaule en plein torse d’Alperen Şengün en première mi-temps, Victor Wembanyama a préféré prendre soin de son corps et faire tous les soins nécessaires après la rencontre plutôt que de répondre aux médias. Une rare dispense, seulement la troisième de la saison, mais sans doute nécessaire pour bien aborder le dernier mois de la saison régulière. Pour Victor Wembanyama, pour les Spurs et pour leurs fans : à bien des égards, ce mardi 5 mars n’était vraiment pas un « Super Tuesday »…
De notre envoyé spécial à Houston (États-Unis).
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