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La Grèce en finale du TQO : Paris 2024 se fera sans Luka Doncic

Impériale en demi-finale du TQO, la Grèce a fait un pas supplémentaire vers les Jeux Olympiques de Paris 2024. Les coéquipiers de Giannis Antetokounmpo ont largement dominé la Slovénie (96-68) d'un Luka Doncic à bout de souffle (10 balles perdues), deux semaines après sa finale NBA. Ils affronteront le vainqueur de Croatie - République dominicaine dimanche en finale.
La Grèce en finale du TQO : Paris 2024 se fera sans Luka Doncic

L’ancien boulazacois Vasileios Toliopoulos peut exulter : la Grèce se rapproche des JO

Crédit photo : Cécile Thomas

Sous le soleil brûlant du Pirée, le clash des titans a accouché d’une souris. D’un côté, un Luka Doncic épuisé (21 points à 7/14 et 10 balles perdues, son deuxième plus haut total en carrière), deux semaines après la fin de sa saison NBA, et visiblement gêné par son pied. De l’autre, un Giannis Antetokounmpo presque discret (13 points à 6/12 et 4 rebonds en 21 minutes), qui n’a pas eu besoin de forcer tant la Grèce a été si peu embêtée par une Slovénie tellement décevante (96-68, score final).

Un nouvel été raté pour la Slovénie

Quatrième de l’olympiade 2021, la Slovénie de Luka Doncic ne verra pas les JO (photo : Cécile Thomas)

Littéralement passés à deux doigts (ceux de Nicolas Batum) d’une finale olympique en 2021 à Saitama, les hommes d’Aleksander Sekulic ont perdu le feu sacré, enchaînant les étés décevants (éliminations en quart de finale de l’EuroBasket 2022 puis de la Coupe du Monde 2023), certainement victime de l’absence de renouvellement de génération, inhérente à un si petit pays géographique.

Comment pouvait-il en être autrement ce samedi, avec un tel désert derrière le duo Luka Doncic – Josh Nebo, déjà peu souverain en soi ? Aucun lieutenant au niveau, un Vlatko Cancar inexistant (0/12 sur les deux derniers matchs), un Zoran Dragic (3 points à 1/2) qui a fait son âge (35 ans) et un inutile concours de ball-trap derrière la ligne majorée (10/31 à 3-points). Mais tout remonte à un début de match catastrophique, où les joueurs des Balkans se sont laissés emporter par la furia grecque, dépassés physiquement (seulement 4 rebonds offensifs), prenant directement un retard impossible à remonter (13-0, 4ee minute puis 42-19, 14e minute).

Un ancien joueur de Boulazac en facteur X

C’est justement là, aussi, que le contraste Antetokounmpo – Doncic s’est ressenti. Quand Luka était harassé par plusieurs défenseurs différents (Papanikolaou – Giannis – Larentzakis), incapable de trouver un second souffle, obligé de lâcher le ballon dans des situations impossibles entraînant un déchet monstre (10 balles perdues), la superstar des Milwaukee Bucks a certes eu un impact phénoménal sur la rencontre (+31, de loin le plus haut +/- de la rencontre) mais a presque passé un après-midi tranquille, relayée par plusieurs seconds couteaux : le cerveau Nick Calathes, encore génial à la mène (9 points et 11 passes décisives), Thomas Walkup, stoppeur reconverti en shooteur d’élite (19 points à 7/14, dont 3/8 à 3-points, et 6 rebonds), et l’improbable Vasileois Toliopoulos, ancien pigiste médical à… Boulazac au printemps 2023 (huit matchs avec le BBD), inattendu facteur X (17 points à 100% en 17 minutes).

Giannis Antetokounmpo et la Grèce ont encore une finale à jouer, contre la Croatie ou la République dominicaine (photo : Cécile Thomas)

Favorite pour arracher le ticket promis pour Paris 2024, la Grèce s’est encore rapprochée d’un retour sur la scène olympique, 16 ans après sa dernière apparition, une éternité pour un tel pays de basket. La promesse d’un avenir plus chatoyant sous la houlette de la légende locale, Vassilis Spanoulis, encensée par son joueur Konstantinos Mitoglou ? « On avait un plan, on s’y est tenu, on a suivi les consignes du coach et ça nous a réussi. On n’est plus qu’à 40 minutes de notre objectif, c’est notre seule chose en tête. » Et tant pis pour tous ceux qui espéraient un choc au sommet entre Giannis Antetokounmpo et Luka Doncic… « Ils font partie du Top 5 mondial, on sait que la plupart des gens sont venus pour eux mais c’est un sport collectif », rappelle Mitoglou. Donc une superstar, c’est bien. Mais une vraie équipe autour, c’est mieux !

Les réactions

Quelques éclairs de génie pour Doncic, mais 10 balles perdues, quasiment son record en carrière (photo : Cécile Thomas)

Luka Doncic (capitaine de la Slovénie) : « Bravo à la Grèce, qui a beaucoup mieux joué que nous, avec plus d’agressivité. Leur équipe est incroyable. Ils ont Giannis, et c’est déjà beaucoup… (il sourit). Mais quand tu ajoutes Nick Calathes et Thomas Walkup à l’organisation, des soldats comme Georgios Papagiannis et Kostas Papanikolaou et un coach aussi doué que Vassilis Spanoulis, ça donne une très bonne équipe. »

Vassilis Spanoulis (coach de la Grèce) : « On avait un plan et le plus important était que les joueurs y croient. On a fait preuve d’une défense incroyable. Je n’ai pas envie de ressortir un joueur en particulier, tout le monde a été super. On est là pour gagner des matchs, pas pour faire des stats. C’était un bon match, rendez-vous au suivant maintenant. »

Au Pirée,

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