Victoire 75-54, la belle constance des Bleues : direction les quarts de finale !
Gabby Williams, Janelle Salaün et les Bleues ont dominé le Nigeria
« C’est pas vrai ?! » Après une longue célébration dans les tribunes du Stade Pierre-Mauroy, y compris avec son frère Rayan (vêtu d’un maillot équipe de France), Iliana Rupert s’étonne, mi-surprise mi-amusée, en zone mixte lorsqu’on lui apprend que les Bleues l’ont encore emporté 75-54. Soit le même score, au point près, que lundi soir face au Canada en ouverture…
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— BeBasket (@Be_BasketFr) August 1, 2024
Ce qui représente trois satisfactions : la victoire, forcément, l’écart, pour arracher l’un des deux spots de tête de série en quart de finale (et ainsi éviter Team USA avant une éventuelle finale), et l’étanchéité défensive. Avec seulement 108 points encaissés en 80 minutes, les tricolores s’imposent comme l’équipe référence du tournoi dans le secteur pour l’instant. « Qu’il y ait deux fois d’affilée le même score, c’est assez marquant », reprend la future intérieure de Mersin. « On sait que la défense est notre identité, que c’est ce qui va nous permettre de faire la différence. Le Nigeria est une équipe extrêmement physique, on peut être fières d’avoir su la contenir. »
26 victoires en 27 matchs
La preuve, aussi, que la méthode Jean-Aimé Toupane infuse progressivement au sein du groupe France, plus de deux ans après sa surprenante mise de fonction. Contesté à son arrivée, du fait de son inexpérience absolue dans le basket féminin, le Franco-Sénégalais n’a jamais dévié de sa ligne directrice, exigeant toujours les mêmes choses : de la course, de l’engagement, de l’intensité, de la défense. Et après quelques turbulences, il n’y a désormais plus grand monde pour venir contester que cette philosophie est particulièrement adaptée au groupe en place, jeune et athlétique.
Au-delà des résultats bruts (7 défaites en 12 matchs pour commencer, jusqu’à la Coupe du Monde 2022 ; 26 victoires en 27 rencontres, le seul revers tombant malheureusement lors de l’EuroBasket 2022), c’est surtout le visage affiché par cette équipe de France qui séduit. En tâtonnant certes pendant presque toute la première période (32-30, 18e minute), dominées par séquence au rebond offensif (13 pour le Nigeria), les Bleues ont ensuite proposé une seconde mi-temps de haute volée (1 seul ballon perdu dans le troisième quart-temps, par exemple). Car oui, la défense est performante mais l’attaque n’est pas si mal non plus : 31 paniers marqués, 25 passes décisives, un joli signal de la maturité du collectif. « La mayonnaise prend de plus en plus », se réjouit Jean-Aimé Toupane. Le tout avec des leaders qui répondent présentes…
Johannes – Williams, duo phare
Maladroite en ouverture contre le Canada (7 points à 3/11 et 0 d’évaluation), Marine Johannes a rayonné dans son rôle d’élection libre (15 points, 2 rebonds et 5 passes décisives), sanctionnant à 3-points (5/9 de loin), soit en bout de chaîne, soit de sa propre initiative. Et pour cause, elle a « carte verte (sic) pour shooter autant qu’elle veut » selon Jean-Aimé Toupane. « C’est son point fort, on serait stupide de ne pas l’encourager à le faire. » Et il y a l’infatigable Gabby Williams, à créditer de la troisième meilleure performance de l’histoire aux interceptions (6 ballons volés), à égalité, parmi une multitude de joueuses, avec… elle-même (contre Team USA en 2021). Si elle avait joué 40 minutes, la Franco-Américaine aurait pu s’approcher d’un invraisemblable quadruple-double : 14 points à 7/10, 5 rebonds, 7 passes décisives et 6 interceptions. Inarrêtable sur son premier pas, l’ailière aux 45 sélections dégage une impression inouïe de puissance. « Elles a des qualités athlétiques qu’elle insuffle ensuite à toute l’équipe », apprécie Alexia Chery. « On sait qu’elle peut prendre la balle dans les mains d’une joueuse et finir très haut. Ça nous donne envie à toutes de monter. » Pour l’instant, elles montent déjà toutes dans le quart. Et c’est une première étape.
À Villeneuve-d’Ascq,
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