Fragile, l’ASVEL préserve l’essentiel contre Chalon
Noam Yaacov et l’ASVEL reprennent la deuxième place
Une fin de match à l’envers, jusqu’au bout. Jusqu’à la toute fin, même, lorsquele dernier alley-oop entre Paris Lee et Mbaye Ndiaye, censé offrir une ultime note de spectacle à l’Astroballe, fut manqué… Il n’aurait pas fallu trois minutes de plus à Villeurbanne tant l’ASVEL a tout raté de son money-time, laissant l’Élan Chalon espérer une issue miraculeuse (72-68, 39e minute) après avoir longtemps été dans les cordes (59-42, 29e minute). « On s’est relâché », regrette Mbaye Ndiaye, facteur X du soir (10 points à 5/7, 4 rebonds et 2 interceptions). « Ça arrive souvent et c’est un aspect sur lequel on doit travailler. Il nous faut plus de stabilité. »
« Un match bizarre »
Heureusement, l’ASVEL avait fait le boulot avant, notamment au cours d’une invraisemblable série en toute fin de premier quart-temps, un 21-2 pour passer de 4-6 à 25-8. « On a commencé fort », acquiesce l’ailier sénégalais. « Défensivement, on était là et offensivement, on avait du rythme. » Et un maestro à la baguette, avec Nando De Colo auteur de 10 points à 100% dès ses quatre premières minutes sur le terrain, avant de retourner hiberner, comme le reste de son équipe.
Alors qu’ils ont longtemps semblé en position de contrôle, pilonnant dans la raquette avec le duo Youssoupha Fall – Joffrey Lauvergne (24 points à eux deux), face à une équipe bourguignonne assez pauvre offensivement, si ce n’est l’adresse lointaine d’Antoine Eito (20 points à 7/18, 7 rebonds et 3 passes décisives) et l’abattage de Lionel Gaudoux (17 points à 8/12), les hommes de Gianmarco Pozzecco ont pourtant inexplicablement décroché à l’approche du dernier acte, cumulant les erreurs évitables. Alors oui, Chalon a soudainement haussé son niveau. Oui, l’Élan a soudainement trouvé du rythme et découvert le bon ajustement défensif, forçant l’ASVEL à adopter un jeu statique. Mais une équipe avec de si grosses ambitions ne devrait pas se faire peur comme cela, en partant de +17 à 11 minutes du buzzer final.
« Le meilleur médicament possible » pour l’ASVEL
Surtout que cela aurait pu être largement pire… « On aurait pu les inquiéter beaucoup plus », soulève ainsi Savo Vucevic. En tout début de quatrième quart-temps, Aleksej Nikolic, dans le creux depuis plusieurs matchs, a eu deux tirs ouverts pour ramener l’Élan à -4. Antoine Eïto en a aussi eu un, un peu plus tard. « C’est un match bizarre », souffle le capitaine. « C’est un peu frustrant car il y a un écart mais ils étaient prenables, il ne nous manque rien. » Tout en notant très bien que Chalon ne jouait pas sa saison à l’Astroballe. Son championnat, c’était Blois la semaine dernière. Ce sera Cholet, aussi, samedi prochain.
L’ASVEL, non plus, ne jouait pas sa saison face à l’Élan mais un impair aurait fait terriblement tâche, d’autant au cœur d’une phase de turbulences comme celle-ci. « On avait besoin de gagner », lance Gianmarco Pozzecco, soulagé. « Les mecs le méritent. Ils jouent toujours dur, ils se battent. Ce soir, ils peuvent être heureux. Cette victoire est le meilleur médicament que l’on pouvait avoir après plusieurs défaites d’affilée. » Sachant que l’hiver est aussi la période la plus propice aux infections, avec un enchaînement invraisemblable avant la fin de l’année : un voyage à Milan, les réceptions des deux finalistes de l’EuroLeague (Olympiakos et Real Madrid) puis un dernier déplacement à Monaco. Alors il va falloir plus qu’un bon Doliprane…
À Villeurbanne,
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