Face à Amsterdam, l’apprentissage à la dure pour Marseille
À peine le dernier panier marqué par l’ancien boulonnais Worthy de Jong (9 points à 7/12), Maxime Galin s’est éclipsé de l’autre côté du Palais des Sports, a lancé une bouteille de rage contre les tribunes et est parti dans les coursives expulser le reste de sa frustration. Seul Marseillais du circuit 3×3, joueur le plus ovationné du tournoi, le néo-Fosséen s’est raté devant famille et amis, terminant fanny avec quatre échecs au shoot. Il lui restera sûrement l’image de cette claquette restée suspendue sur le cercle et sanctionnée par un tir primé de De Jong dans la foulée. Les trois secondes symboles d’une rencontre pleine de réussite côté néerlandais et de petits détails manqués côté français. Terriblement frustrant, surtout à cet âge-là, mais il parait que c’est dans ce genre de moment qu’on grandit…« Si je ne voyais pas de déception dans leurs yeux, je serais fâché », relève le sélectionneur Sylvain Maurice. « Nous sommes des sportifs de haut-niveau, notre objectif est de gagner, d’atteindre le Graal. On avait un rêve, on s’est dit qu’on pouvait peut-être embêter un peu les grands. Donc heureusement qu’il y a de la déception. »
« Ça va nous faire progresser »
Pour son premier Master, l’équipe de Marseille s’est heurtée au niveau supérieur. Grâce à l’exploit contre Varsovie (21-20), le week-end peut déjà être considéré comme une réussite mais les jeunes Phocéens ont pu voir qu’il existait encore une classe d’écart entre eux et le gratin mondial (13-20 contre Vienne puis 12-21 face à Amsterdam en demi-finale). « En terme d’expérience, c’est compliqué », acquiesce Léopold Delaunay, le nouveau meneur du Mans. « On arrive sur le circuit pro et on doit affronter une équipe qui tourne ensemble depuis plusieurs années. Le vécu a payé pour eux. Mais on ne nous attendait pas forcément en quart de finale, on prend de l’expérience pour la suite, ce n’est que du bonus et ça va nous faire progresser. »
La belle réussite de Marseille : les jeunes pousses du 3×3 Français dans le grand monde
Loin de son Palais des Sports, ce quatuor va désormais traverser le monde pour tenter de mettre à profit les leçons administrées par Vienne et Amsterdam, direction Macao pour un nouveau Master le week-end prochain. « On se rapproche du Top 20 mondial mais on n’est pas encore dans le Top 10 », note Sylvain Maurice. « Par rapport à ce qu’on a l’habitude d’affronter, on voit qu’il y a encore un gros écart avec le Top 5. L’idée est de faire grandir ces jeunes pour le futur. J’espère qu’on aura le temps de travailler sur le fond, d’amener ces joueurs sur des compétitions de haut-niveau car ils ont vraiment quelque chose. »
À Marseille,
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