Fabien Causeur et le Real Madrid trop forts pour l’ASVEL
À 34 ans, Fabien Causeur jouerait-il actuellement son meilleur basket ? La question mérite d’être posée. Récent papa d’une petite Valentina, le Brestois a terminé meilleur marqueur du Real Madrid (25 points). De quoi permettre aux protégés de Pablo Laso de signer une 9e victoire en 10 rencontres d’EuroLeague et de conforter leur place de co-leader, en attendant l’affrontement entre le FC Barcelone et le CSKA Moscou, mercredi.
Très adroit, dans la peinture (4/5 aux tirs) comme de loin (5/6 à 3-points), le champion de France 2010 a été le métronome de cette équipe madrilène. À son prime, l’arrière breton a signé sa meilleure marque dans la reine des compétitions européennes depuis mars 2018, à seulement trois petits points de son record absolu en EuroLeague. « J’étais très motivé pour la rencontre d’aujourd’hui (mardi), commente l’intéressé. C’est toujours spécial de revenir jouer en France et je me suis senti à l’aise dans le match. Quand vous marquez vos deux premiers tirs, la confiance devient bien meilleure. »
Une très mauvaise entame de l’ASVEL
Si Guerschon Yabusele et Thomas Heurtel ont reçu une ovation d’une Astroballe à guichets fermés (5 560 personnes) lors de la remise de leur médaille de champion de France 2021, c’est bien Fabien Causeur qui a dicté le rythme en début de rencontre, avec 10 points en 5 minutes (8-20), avant de sortir pour deux fautes. Sous l’impulsion de l’ancien choletais, le Real Madrid démarrait fort (3-15, 3’).
« C’est notre 3e match en cinq jours donc on est obligé de mettre de l’impact dès le début, indique Pablo Laso. On a aussi été constant jusqu’à la mi-temps, avant de bien redémarrer le 3e quart-temps, on a contrôlé le match jusqu’à la fin mais on sait que c’est toujours dur de jouer ici. »
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— Théo Quintard (@TheoQuintard) November 16, 2021
De son côté, l’ASVEL était terriblement à l’agonie (0 rebond dans le premier quart-temps) et a parfois manqué de concentration, à l’image d’un panier évitable de Fabien Causeur au buzzer du 3e quart-temps… Mais avec un très bon Élie Okobo, auteur de 16 points dans le seul premier quart-temps (26 au final plus 2 rebonds, 6 passes décisives et 6 fautes provoquées pour 26 d’évaluation en 34 minutes), la formation rhodanienne est revenue dans le money time, (70-78, 34’), après avoir accusé un débours 21 points.
« Après dix minutes, il était parti pour mettre 64 points, souffle Pablo Laso. C’est un bon joueur, il a été dur, il a démarré très fort… Mais (Walter) Tavaras a fait un match énorme sur lui. C’est très dur d’avoir un seul joueur pour le stopper… »
« Avec un meilleur départ »
Diminuée par de nombreuses absences (David Lighty, Antoine Diot, William Howard, Victor Wembanyama et Raymar Morgan) et dominée aux rebonds (39 prises à 25), l’ASVEL enchaîne un 2e revers de suite en EuroLeague, un 3e en 4 matchs toute compétition confondue (74-87). Pas idéal avant de recevoir, vendredi, un autre club espagnol, le FC Barcelone, cette fois-ci.
« On est des compétiteurs, rappelle l’entraîneur de l’ASVEL. Parfois, on tombe contre plus fort que nous, mais avec un meilleur départ… Je ne dis pas qu’on aurait gagné mais j’aurais voulu voir ce que ça aurait donné si on avait été là physiquement dès le début. On n’aime pas perdre, pas plus que la saison dernière. Même quand je joue aux jeux vidéos, je n’aime pas la défaite… Toutes ces équipes, le Real et le Barça visent le titre alors que nous, c’est différent. Il faut être réaliste. » Un retour à la réalité difficile pour l’ASVEL…
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À Villeurbanne,
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