Evan Fournier de retour en Europe, à l’Olympiakos !
Vous vous souvenez du 16 mai 2012 ? Sur le parquet d’Orléans, Evan Fournier (1,98 m, 31 ans) faisait ses adieux à la Pro A sur le parquet d’Orléans, cumulant 12 points et 2 rebonds en 19 minutes. C’était il y a 4 492 jours, et à ses côtés dans l’effectif du Poitiers Basket 86 figurait un certain Moustapha Fall, qui fêtait alors son troisième match pro. Douze ans après, les deux hommes vont se retrouver associés sous les mêmes couleurs en club du côté de l’Olympiakos Le Pirée. Un petit séisme sur le marché EuroLeague en ce qui concerne l’arrivée de l’arrière tricolore.
13 years later @moustaphafall15 pic.twitter.com/ZrHBGRqD6h
— Evan Fournier (@EvanFourmizz) September 2, 2024
Deux millions d’euros de salaire
Depuis le début du week-end, les rumeurs sur la reprise des contacts entre le Francilien et le club grec avaient commencé à pulluler sur les réseaux sociaux. Elles se sont intensifiées au cœur de l’après-midi ce lundi, avant que Gazzetta ne soit le premier site à annoncer l’accord entre les deux parties. La confirmation officieuse est tombée sur le compte X du père d’Evan Fournier, François. « C’est fait », a-t-il twitté. L’affaire porterait sur un contrat de deux ans.
Done !
— François Fournier (@francfou) September 2, 2024
L’histoire entre Evan Fournier et l’Olympiakos est indirectement née le 21 mai 2022. Alors venu encourager ses compatriotes du Real Madrid lors de la finale de l’EuroLeague, l’international français (115 sélections) avait débarqué dans la Stark Arena en fin de première mi-temps de la petite finale entre Le Pirée et le FC Barcelone. Si le club grec avait été battu (74-84), terminant à la quatrième place, la salle belgradoise ressemblait encore à un volcan rouge et le double médaillé d’argent aux Jeux Olympiques s’était emparé de son téléphone pour poster un tweet qui n’a pas cessé de tourner ces deux dernières années. « Si un jour, je devais retourner en Europe et que j’avais le choix d’aller où je veux, je pense que j’irais à l’Olympiakos, c’est quand même un sacré club », avait-il écrit.
Si un jour je devais retourner en Europe et que j’avais le choix daller ou je veux, je pense que j’irais a l’Olympiacos. Cest quand meme un sacré club #F4GLORY
— Evan Fournier (@EvanFourmizz) May 21, 2022
723 matchs en NBA, mais sans coup d’éclat en playoffs
Talent offensif supérieur, ce qui lui vaudra l’un des salaires les plus élevés de l’EuroLeague, Evan Fournier va changer de monde. Du marasme des Detroit Pistons, sans projet collectif, l’ancien arrière de Nanterre va se retrouver au cœur du système strict de Georgios Bartzkoas et, surtout, la cible d’attentes presque démesurées de la part des milliers de supporters excessifs du Pirée, qui n’en peuvent plus d’attendre leur troisième sacre continental, onze ans après le dernier, d’autant plus après avoir vu l’ennemi Panathinaïkos être couronné cette année au terme de la saison 1 du projet.
Après avoir attendu tout l’été un nouveau contrat en NBA, pas vraiment désireux de revenir en Europe au début, Fournier s’est donc résolu à tirer un trait sur son aventure américaine, puisque c’est pratiquement ce que signifie une signature longue durée en Europe. Drafté en 20e position en 2012 par les Nuggets, successivement passé par Denver (2012/14), Orlando (2014/21), Boston (2021), New York (2021/24) et Detroit (2024), le néo-athénien a disputé 723 matchs NBA, pour un bilan de 13,6 points à 44% (record de 41 points sur une rencontre), 2,7 rebonds et 2,5 passes décisives. S’il a connu son âge d’or au Magic, avec une saison à 18,5 points de moyenne en 2019/20, le CV du natif de Charenton-le-Pont laisse toutefois un gros vide : aucune série de playoffs remportée, seulement quatre participations en douze saisons. Et une fin de parcours en eau de boudin, longtemps considéré comme indésirable aux Knicks alors qu’il avait battu le record de tirs à 3-points sur une saison de la franchise, avant de terminer dans le naufrage des Pistons. Mais à 31 ans, il n’est sûrement jamais trop tard pour apprendre à gagner en club…
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