« Envoyez-moi un SMS quand le match est terminé » : comment Paris a vécu son vendredi décisif en EuroLeague devant la télévision

Le Paris Basketball a vécu un vendredi soir stressant dans son hôtel de Bourg-en-Bresse
La dernière fois que le Paris Basketball avait mis les pieds à l’hôtel Mercure de Bourg-en-Bresse, le 12 avril 2024, les scènes n’étaient pas vraiment les mêmes. Nadir Hifi se baladait torse nu, toujours en short de match et coudière au bras droit, le filet autour du cou avec sa médaille d’or, dans les couloirs de l’hôtel, le dîner ressemblait à un before de boîte de nuit avec le trophée de l’EuroCup posé sur la table.
Cette fois, rien de tout cela… Vendredi soir, 11 avril 2025, 364 jours après, c’était plutôt l’heure du grand stress dans la délégation parisienne. Alors qu’ils avaient fait leur part du travail la veille contre Berlin (72-63), leur destin européen était sur un fil, loin de leur contrôle, particulièrement à Athènes, où le résultat de l’Étoile Rouge pouvait l’envoyer à la 10e place. Et lorsque Belgrade menait 94-86 à trois minutes du buzzer, le moment n’était pas spécialement réjouissant…
« Je ne suis pas arrivé à regarder le match ! »
« Je vais être honnête avec vous, je ne suis pas arrivé à regarder le match », souffle l’entraîneur Tiago Splitter. « J’ai essayé un peu mais j’ai vite arrêté, c’était trop stressant. Je leur ai juste dit de m’envoyer un SMS quand ce serait terminé. »
Car certains n’ont pas décroché de la télévision. Parmi eux, Nadir Hifi. « Oui, on était devant le match mais c’est compliqué quand on ne contrôle rien », confirme l’enfant d’Illkirch-Graffenstaden. La torture ultime pour des compétiteurs, habitués à peser eux-mêmes sur le cours des évènements. « On regardait la rencontre sans savoir ce qui pouvait se passer. » Presque une aberration de devoir patienter à distance pour connaître son sort. « Je comprends l’intérêt télévisuel de séparer les rencontres mais tous les matchs de la dernière journée devraient être joués en même temps », assène Tiago Splitter.

Restant devant l’écran pour voir le Panathinaïkos remonter et l’emporter en prolongation (111-104), les Parisiens ont finalement terminé la soirée soulagés, satisfaits de leur 8e place qui leur confèrera deux balles de playoffs, la première face au Real Madrid dès ce mardi soir (21h).
« Je pense qu’on est tombé sur un bon spot », se réjouit Nadir Hifi. « Ça aurait pu être pire. On aurait pu terminer à la 10e place et devoir gagner deux matchs à l’extérieur pour se qualifier. Maintenant, dans la plus mauvaise situation, on en aura un à domicile. » Mais l’idée est surtout de ne jouer qu’une seule rencontre…
À Bourg-en-Bresse,
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