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+39 à mi-chemin : l’ASVEL pose une main sur l’EuroCup !

À créditer d'une performance époustouflante, l'ASVEL a fait une grande partie du chemin vers le premier sacre européen de son histoire. Les Lyonnaises ont posé une option sur l'EuroCup en remportant la manche aller de la finale de 39 points face au Galatasaray (95-56). La semaine prochaine, il faudra défendre cet avantage conséquent devant 16 000 supporters turcs à Istanbul.
+39 à mi-chemin : l’ASVEL pose une main sur l’EuroCup !
Crédit photo : FIBA

D’un coup, en zone mixte, Sandrine Gruda prend un ton autoritaire. « Il est très important de se dire que la finale n’est pas terminée, il ne faut pas se détendre parce qu’il y a un gros écart. » Et Dieu qu’il fallait une certaine persuasion pour s’en convaincre avec les chansons Freed from Desire de GALA et I Will Survive qui s’enchaînaient en fond sonore… À cinq mètres de là, l’Astroballe était en plein délire, ivre de bonheur, lançant presque les festivités d’un sacre annoncé en EuroCup. Quelques instants plus tôt, Alexia Chartereau avait fait basculer l’enceinte villeurbannaise dans une sorte de transe irrationnelle, rentrant son dernier shoot à trois points au buzzer pour faire gonfler le score final à +39 (95-56). +39 ! Un gouffre dans un format de finale en aller-retour, presque l’assurance de remporter le titre. Une main et quatre doigts pour schématiser la chose. « On met un pied (sic) sur un premier titre européen », glissa David Gautier en conférence de presse. L’euphorie, sans doute…

Blake Dietrick et Alexia Chartereau pouvaient avoir le sourire après le buzzer (photo : Infinity Nine Media / Ilan Allouche)

On pardonnera aisément à l’entraîneur lyonnais ce petit écart de langage puisque ce fut bien la seule erreur de sa soirée. Devant une Astroballe bien garnie (4 425 spectateurs), mais pas tout à fait à guichets fermés non plus, animée par une escouade d’ultras turcs, l’ASVEL a livré un récital absolu, punissant les Stambouliotes des deux côtés du terrain. Intenable avec 18 points en première mi-temps, Marine Johannès a allumé l’étincelle (20-10, 7e minute). Gabby Williams (20 points à 9/16, 6 rebonds et 5 passes décisives) puis la jeune Juste Jocyte (17 ans), auteure d’un excellent passage en sortie de banc, se sont chargées de l’entretenir. De l’autre côté du terrain, l’immense Teiara McCowan (2,04 m), presque 30 d’évaluation de moyenne, a été harcelée par le duo Sandrine Gruda – Héléna Ciak, frustrée puis progressivement éteinte, pour finalement s’en aller avec seulement 12 points et 5 fautes personnelles au compteur.

« Un truc de ouf ! »

La plus grosse série de Galatasaray en première mi-temps ? 3-0… À l’évaluation ? 70-21. Et à +22 à la pause (50-28), on se disait déjà qu’il serait trop bête de ne finalement l’emporter « que » de 15 points. Mais les Lyonnaises ont vite rassuré leur public. Sept secondes après la reprise, Alexia Chartereau a trouvé la cible de loin, imitée sur la possession suivante par Blake Dietrick après un bijou de passe dans le dos de Marine Johannès (56-28, 21e minute). Et puis, l’écart a gonflé, gonflé, gonflé, jusqu’à atteindre cette fameuse barre de +39. Une finale aller comme dans un rêve, où tout a réussi, jusqu’à l’adresse longue distance (13/27), face à des Turques qui ont fini par totalement lâcher, abandonnant tout espoir alors qu’il n’aurait pas été inutile pour elles de tenter de réduire l’écart à -25… « Cette équipe de Galatasaray a été surprenante car on ne s’attendait pas à aussi peu de défense », résumait, sibylline, Sandrine Gruda. Tant mieux, personne ne s’en plaindra.

Dans l’agressivité, Gabby Williams et l’ASVEL ont surclassé Galatasaray (photo : FIBA)

Un jour où l’Olympique Lyonnais a tiré un trait sur son dernier espoir de sauver sa saison, il fallait bien une grande prestation des filles de David Gautier pour sauver la soirée du sport local. Presque dix mois après le spleen ambiant de Mado-Bonnet le soir du titre de Bourges, Tony Parker évoquant même des « filles en dépression » après une saison avec Pierre Vincent, la béatitude de l’Astroballe venait souligner la petite résurrection de tout un club, titré sur la scène nationale en 2019 mais sevré de grands moments depuis. « Les dernières années n’ont pas été tout le temps simple pour le club », admettait Marine Johannès, la reine du soir avec ses 25 unités. « Nous avons connu des difficultés mais je pense que le discours de Tony (Parker) a remotivé tout le monde en début de saison. Alors vivre un tel match, pour l’équipe et pour le club, c’est un truc de ouf. » Et une grande soirée européenne à l’Astroballe cette saison, c’était déjà un vrai truc de ouf en soi !

 À Villeurbanne,

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