Do or die pour l’Australie avant d’affronter les Bleues : « Ce sera un gros challenge »
Sami Whitcomb Marianna Tolo, deux anciennes grosses joueuses LFB, se dressent devant l’équipe de France avec l’Australie.
Après ses deux premières prestations très réussies face au Canada (75-54) et au Nigeria (75-54), l’équipe de France féminine joue son dernier match de poule du tournoi olympique ce dimanche à 21h, contre l’Australie. Les Bleues veulent l’emporter afin de terminer parmi les deux meilleures premières et ainsi éviter les États-Unis avant une éventuelle finale.
De plus, les joueuses de Jean-Aimé Toupane comptent conserver leur belle dynamique avant de défier la Belgique en quarts de finale, en cas de succès ce dimanche. Le challenge qui s’offre à elle est élevé puisque l’Australie est une nation phare du basketball international. Demi-finalistes de la Coupe du monde 2022, les Opals ont toujours fait partie des outsiders sur les grandes compétitions internationales. Semblent-elles en retrait – à l’image de la sélection de la légendaire Laurent Jackson, âgée de 43 ans -, elles se sont néanmoins fait surprendre par le Nigeria lors de leur premier match lundi. Puis, elles se sont repris face au Canada. De quoi avoir leur destin en main : pour continuer l’aventure olympique, il faudra battre les Bleues. Voilà qui promet un vrai enjeu.
« L’Australie on les connaît, on a fait la Coupe du Monde il y a deux ans, a rappelé Jean-Aimé Toupane après la victoire contre le Nigeria. C’est une équipe qui joue beaucoup en mouvement, avec beaucoup d’enchaînements, beaucoup d’adresses. Elles ont leur coach depuis pas mal d’années donc forcément il y a des automatismes qui se sont créés. C’est une très belle équipe, une grande équipe, coachée par une grande coach. Maintenant, nous on va essayer de continuer à faire ce qu’on fait, ce qu’on sait faire. Mais ce match-là va être important pour la suite parce que je pense qu’aussi bien l’Australie que nous, les deux équipes veulent gagner ce match-là pour bien se positionner pour le reste de la compétition. »
Le précédent de Sydney : l’Australie battue à la maison par… les Bleues
Encadrées depuis 2017 par Sandy Brondello, la coach de Marine Johannès au New York Liberty (WNBA), les Australiennes ont une vraie continuité de jeu. Néanmoins, l’équipe de France qui les avaient surprise à l’entame de la Coupe du monde, il y a moins de deux ans, a bien changé. « Elles nous avaient battu. On n’avait pas bien joué sur ce premier match », se rappelle Sandy Brondello, qui note à quel point les Françaises sont devenues encore plus dangereuses aujourd’hui.
« Vous voyez l’alchimie qu’elles ont : ça fait deux mois qu’elles sont ensemble. Elles ont beaucoup de jeunes joueuses, elles sont très polyvalentes, longues. Marine Johannès est de retour, je sais ce qu’elle peut faire. Il y a Gabby Williams, beaucoup d’athlètes… Elles jouent très bien ensemble, on peut voir qu’elles ont passé plein de temps ensemble. Elles sont une bien meilleure équipe qu’il y a deux ans. Il faut trouver un moyen de les battre. »
Un discours relayé par l’ancienne gâchette de Lattes-Montpellier, Sami Whitcomb. La Californienne a réalisé un chantier pour guider l’Australie vers la victoire jeudi face au Canada (19 points à 7/10 aux tirs, dont 2/3 à 3-points, 5 rebonds, 10 passes décisives, 3 balles perdues et 2 interceptions pour 30 d’évaluation en 35 minutes). La vétérane tire vers le haut une ligne arrière en difficulté face aux Nigérianes (26 balles perdues). Pour elle, le le souvenir du 22 septembre 2022 à Sydney n’est pas présent dans les têtes au moment d’aborder cette rencontre.
« Elles sont une équipe bien différente maintenant. Elles étaient déjà solides. Il n’y avait pas Marine (Johannès), Gabby (Williams) devait beaucoup les tirer vers le haut. Elle le fait toujours mais elles ont d’autres super joueuses. Elles ont très bien joué sur ce tournoi, elles ont de bonnes jeunes. Ce sera un gros challenge. Elles sont supers athlétiques, longues… J’aime beaucoup notre dynamique, je pense que ça sera une belle occasion pour nous. »
Car faute de victoire, l’Australie ne verra pas Paris la semaine prochaine. « On doit gagner », a rappelé Sandy Brondello. C’est aussi simple que ça.
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