De la lanterne rouge au premier non-relégable, Ali Bouziane justifie son improbable transfert
Ali Bouziane va désormais prendre place sur le banc de Denain
De mémoire de suiveur du basket français, on n’a jamais vu un tel mouvement dans l’histoire du basket français : le coach d’un candidat au maintien qui rejoint un concurrent direct au cœur de l’emballage final. En l’occurrence, Ali Bouziane qui quitte Angers pour Denain à cinq journées de la fin du championnat de Pro B.
Pourtant, cette signature s’explique assez aisément. En grande difficulté financière, l’EAB n’offrait aucune garantie, ni perspective, au technicien franco-algérien qui a préféré miser sur un projet plus structuré en rejoignant Voltaire. Il s’en est ouvert auprès du Courrier de l’Ouest.
« J’ai reçu un coup de fil juste après la rencontre (victoire 82-71 d’Angers contre Denain vendredi dernier, ndlr). Le process de réflexion a été long. Au début, c’était un non catégorique. J’ai commencé à sonder mon entourage familial, basket, mais aussi au sein du club. A l’unanimité, on m’a dit « Ali vas-y ». Mais pour prendre cette position-là, il fallait connaître tout le contexte. Et le projet qui m’est proposé. Je comprends tout à fait [que le timing puisse interroger]. Il y a des choses que l’on vit, que les gens ne savent pas. Ils n’ont pas tous les aboutissants. Il n’y a pas eu d’élément déclencheur récent. C’est juste la proposition que me fait Denain. L’élément déclencheur a été tout au long de la saison, côté EAB. Les conditions pour atteindre les objectifs… Je n’avais aucune perspective sur le long terme avec Angers. J’arrivais au bout. Si je ne saisissais pas cette opportunité, l’occasion ne se présentait plus cet été. Si tu rates ce train-là, ce n’est pas sûr qu’il y en ait un autre. »
Alors que Denain a été battu mardi par Vichy malgré une belle résistance (70-81), Ali Bouziane démarrera sur le banc des Dragons à l’occasion d’un match crucial à Fos-sur-Mer, premier relégable, vendredi.
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