De la dernière place à un maintien tranquille : Rémy Valin et Nantes ont (presque) réussi leur mission

La joie des Nantais à Albertville : le NBH a dominé Aix-Maurienne (88-75) et quasiment assuré son maintien
Parfois, il est bon de se rappeler d’où l’on vient… « On était à 1-9 en novembre », souriait Darel Poirier vendredi soir, dans les méandres de la Halle Olympique d’Albertville, où Nantes a peut-être définitivement validé son maintien en dominant Aix-Maurienne (88-75), désormais cinq longueurs devant la zone rouge à sept journées de la fin.
Une fin de saison sans stress, qui semblait bien utopique plus tôt cet automne, quand le NBH était seul dernier de Pro B, effectivement lesté d’un bilan de huit défaites en neuf rencontres, et que le même Poirier tirait la sonnette d’alarme. « Il y a des égos mais pas forcément de hiérarchie, ni de clarté », clamait-il à l’époque.
C’était avant l’arrivée du nouvel entraîneur, Rémy Valin, nommé en lieu et place de Laurent Pluvy, premier coach remercié de la saison en LNB. « Rémy a donné des axes et de la clarté », disait vendredi Darel Poirier, dans des propos faisant écho à ceux du mois d’octobre. « Il a été direct sur ses intentions basket. Pas plus, pas moins. Il a juste donné son idée à l’équipe et on a tous plus ou moins adhéré. En fonction de ça, il a ajusté les temps de jeu. »
Des signatures payantes
Rémy Valin a surtout ajusté l’effectif. L’équipe sur la ligne de départ n’a plus grand chose à voir avec l’actuelle, via notamment un axe 1-5 totalement remodelé (Raijon Kelly – Adam Ramstedt cet été). Le constat d’un groupe pas forcément très bien constitué à l’intersaison. « Ces changements étaient importants à faire », confirme le technicien nantais. « En attaque, il y avait beaucoup de profils similaires. Il fallait un joueur pour casser les lignes par exemple. » Il aura eu la main heureuse avec Kyle Riddley, devenu le meilleur marqueur de Pro B (19,4 points de moyenne). Bryce Nze aura apporté une très grosse présence au rebond, tandis qu’Hugo Mienandi a densifié la défense avec ses qualités athlétiques.

« Les recrues ont amené de la fraîcheur et des choses qui manquaient à l’équipe », poursuit Valin. « On a eu plus de complémentarité, ça a été une vraie plus-value. Avec l’effectif au complet, on a passé un vrai cap, notamment d’un point de vue athlétique. Et après, on a travaillé… »
9 victoires sur 13 matchs en 2025
Les débuts n’ont pas été une réussite immédiate (8 défaites sur les 11 premiers matchs de l’ère Valin), mais le NBH a réussi à renverser sa saison depuis le début de l’année 2025. « On reste sur 9 victoires en 13 rencontres, ça prouve que l’équipe a pris », confirme l’ancien entraîneur d’Évreux. Ou plutôt que l’équipe est justement devenue une équipe… « Sur les dix premiers matchs, on n’arrivait pas à jouer ensemble », se remémore Darel Poirier. « Les ajustements nous ont permis de trouver une alchimie collective. Maintenant, ça fait plaisir de pouvoir jouer au sein d’une équipe qui va dans la bonne direction. »
16e de Pro B, le NBH partira certainement de trop loin pour espérer un improbable spot en play-in au terme du sprint final (deux victoires de retard pour le SCABB, qui compte deux matchs de retard). Mais les Nantais ont d’autres objectifs à remplir, comme celui de redevenir performants à la Trocardière, où ils restent sur « une bouillie de basket » contre Chartres, loin de leur domination sur la route (6 victoires de suite).

« On vit beaucoup d’émotions à l’extérieur, j’aimerais bien qu’on revive ça devant notre public », lâche Rémy Valin, qui sera toujours l’entraîneur du NBH à la rentrée. « Je prends beaucoup de plaisir à être ici », savoure le Parisien, qui restait sur une amère mise à l’écart du côté de Denain l’année dernière. « En 20 ans de carrière, c’était la première fois que je prenais en cours de saison. C’est bien, c’était un vrai challenge pour moi : ça m’intéressait de restructurer et d’activer certains leviers. » Et ensuite, il faudra en trouver d’autres, avec l’aide du nouveau président Hubert Guillard, pour enfin enlever cette étiquette d’éternelle déception qui colle à la peau de Nantes depuis de trop longues années…
À Albertville,







Commentaires