« Chapeau bas » : la carrière internationale d’Aaron Cel saluée
« Chapeau bas », salue le sélectionneur Igor Miličić en faisant le geste. « C’est un bon basketteur, un bon humain et une bonne personne. C’est vraiment un modèle pour les jeunes », conclut le technicien croate. Avant que l’ailier polonais, Jakub Garbacz, assis juste à côté de lui ajoute : « J’espère que ce ne sera pas son dernier match. »
Presque parti et déjà regretté, Aaron Cel a été l’un des joueurs clefs de la sélection polonaise depuis son intégration dans le groupe en 2014. Huit ans plus tard et avec 109 sélections au compteur, l’ailier-fort franco-polonais a décidé de tirer sa révérence sur la scène internationale. « Je suis très fier de finir comme ça », soulignait l’homme de 35 ans en zone mixte, après la défaite contre l’Allemagne pour la 3e place de l’EuroBasket (69-82). « Ce championnat d’Europe, c’est vraiment exceptionnel et c’est presque comme une médaille. Le meilleur moment de l’histoire du basket polonais. »
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La Pologne a déjoué tous les pronostics et a renversé la Slovénie de Luka Doncic en quart de finale (90-87), avant d’être balayée par la France (95-54) au tour suivant. Expatrié à Torun depuis 2017 et prolongé jusqu’en 2024, il a compilé 5 points, 3,1 rebonds et 1,6 passe décisive pour 7 d’évaluation sur cet EuroBasket 2022. « Je me retire de l’équipe nationale tranquille et sans crainte », prolonge-t-il. « Les mecs sont ultra talentueux et le futur poste 4, Jeremy Sochan (drafté par les San Antonio Spurs en juin, né en 2003) fait partie de cette trempe de joueurs-là. Arriver dans le dernier carré de l’EuroBasket sans joueur NBA et d’EuroLeague, même si (Mateusz) Ponitka et plus d’un vont signer en EuroLeague, c’est énorme. »
Un engouement croissant autour du basket en Pologne
Né à Orléans et domicilié en France jusqu’à ses 24 ans, Aaron Cel a été international français dans toutes les catégories jeunes, au point d’être leader de la génération 1987 lors de l’EuroBasket U20 en 2007 (14,4 points à 57% et 4,4 rebonds). Loin derrière Florent Piétrus et Boris Diaw dans la hiérarchie française au poste 4, il a saisi l’opportunité de pouvoir rejoindre la sélection polonaise. Parmi ses meilleurs faits d’armes, il a notamment accroché une jolie 8e place avec la Pologne lors de la dernière Coupe du monde.
En pleine essor mais dans l’ombre du volley, le basket polonais accueillera d’ailleurs une poule du prochain championnat d’Europe, en 2025. L’occasion rêvée pour décrocher une médaille ? Sûrement, oui. Surtout que l’engouement autour d’A.J. Slaughter et de sa bande est de plus en plus fort. « Ça a explosé mais j’espère que le basket va continuer de grimper », expose Aaron Cel. « On a reçu des messages de félicitations de nombreuses stars de la TV ou du sport, comme Robert Lewandowski (football) ou Iga Swiatek (tennis). » C’est donc sur cette note à la fois onctueuse et amère qu’Aaron Cel referme son chapitre en sélection nationale. Chapeau bas…
À Berlin,
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