Bientôt en fin de contrat, Killian Hayes de plus en plus anonyme aux Pistons
Killian Hayes (1,96 m, 22 ans) ne fait plus partie des têtes d’affiche des Pistons, et c’est malheureusement désormais clair. Après trois saisons sans pression, pendant lesquelles il est resté titulaire malgré des performances parfois insuffisantes, le Français fait maintenant face à une concurrence féroce. Qui lui coûte peu à peu sa place. Ce alors qu’il commençait enfin à prendre confiance dans son jeu sur les premiers matchs de la saison. Il profitait alors des blessures de Jaden Ivey et Alec Burks. Mais depuis le retour des deux guards, l’enfant de Cholet Basket n’est plus indispensable au sein des lignes arrières particulièrement bouchées des Pistons.
Voilà trois matchs que Killian Hayes – que Vincent Collet est venu voir jouer à Détroit dans l’optique d’une possible sélection en équipe de France – a été décalé sur le banc. Une décision expliquée par Monty Williams auprès des journalistes locaux : « Avec Cade [Cunningham], ils n’ont pas aussi bien joué ensemble que je l’imaginais… On n’a pas pu profiter de ses qualités de playmaker. » Sur ces 3 rencontres, l’ancien de Cholet n’a joué que 14, 17 et 15 minutes. Soit la moitié de son temps de jeu en début de saison. Ses statistiques ont aussi été réduites de moitié. Il se contente d’un rôle beaucoup plus réduit en se concentrant principalement sur la défense et le playmaking, ses domaines de prédilection. Il n’a scoré que 6 points au total sur ces 3 matchs, ne prenant même qu’un seul tir en 16 minutes lundi soir contre Washington. La saison dernière, la vingtaine de rencontres passées sur le banc ne lui avait pas particulièrement réussi.
Il n’a pas convaincu face à la concurrence
Aujourd’hui, la place d’Hayes aux Pistons est menacée. Cade Cunningham est intouchable au poste 1, Jaden Ivey paraît être l’option privilégiée au poste 2 malgré des performances en dents de scie, le rookie Marcus Sasser semble avoir un haut potentiel que les Pistons comptent bien développer, et le vétéran Alec Burks apporte une stabilité en remplaçant. Sans compter que la recrue Monte Morris n’a pas encore joué pour cause de blessures. Pourtant, Monty Williams était enthousiaste concernant Killian Hayes pendant le camp d’entraînement : « Il a été fantastique, en montrant son leadership de plusieurs manières. » D’autant que le Français avait annoncé au Media Day avoir travaillé « sur son tir et sa condition physique » cet été, et être « prêt à apprendre auprès d’un nouveau coaching staff. » Mais la réalité de la saison a rebattu les cartes.
Le n°7 de la Draft 2020 n’est bien sûr pas exempt de tout reproche. Pendant ses trois premières saisons aux Pistons, il a eu toutes les opportunités nécessaires pour prouver de quoi il était capable. Mais n’a jamais vraiment convaincu, avec des pourcentages au tir faméliques (38% de moyenne au tir, dont 28% à trois points). En cause, un manque de confiance criant en son jeu, et une diminution de sa palette offensive par rapport à ce qu’il avait prouvé à Ulm. Alors un transfert pourrait être la solution. Hayes est dans la dernière année de son contrat rookie – qui n’a pas été renouvelé, une rareté absolue pour un choix n°7 – et dispose donc d’un contrat expirant facilement transférable. La piste des Spurs, qui manquent clairement d’un meneur gestionnaire, avait été évoquée. Un transfert pourrait être bénéfique pour la franchise comme pour le joueur.
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