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Après le couac à Levallois, l’heure du rebond a sonné pour Sylvain Francisco à Paris

Après son départ mouvementé de Levallois, Sylvain Francisco a rejoint le Paris Basketball avec qui il se met en évidence. Entretien.
Après le couac à Levallois, l’heure du rebond a sonné pour Sylvain Francisco à Paris
Crédit photo : Paris Basketball

Longtemps suivi de loin aux Etats-Unis, Sylvain Francisco (1,80 m, 21 ans) est revenu en France à l’été 2017 et a rapidement fait sensation en montrant une vraie capacité à s’exprimer en Jeep ELITE avec Levallois. Signé professionnel avec les Metropolitans au début de la dernière intersaison, il a mal vécu l’arrivée de deux autres meneurs au point de ne pas se présenter à la reprise de l’entraînement. Finalement, il a quitté le club et rejoint son voisin, le petit nouveau Paris Basketball, début décembre. Sous les ordres de Jean-Christophe Prat, le Sevranais a trouvé une bonne place dans l’effectif (11,9 points à 41,4% de réussite aux tirs, 3,4 passes décisives, 2 balles perdues et 3 fautes provoquées pour 12,7 d’évaluation en 21 minutes sur 7 matchs) et Paris enchaîne les victoires (6 de suite, série en cours). Entretien.

L’équipe reste sur 6 victoires consécutives en championnat de Pro B. Après un début de saison compliquée, a quoi attribuez-vous le succès de l’équipe ?

Avant mon arrivée j’ai pu assister à certains de leurs matchs. Ils avaient des difficultés dans la gestion des fins de matchs serrées mais le talent était évident. A mon arrivée j’ai pu apporter de l’intensité des deux côtés du terrain et ma présence a permis de faire respirer Daniel Dillon, le meneur titulaire. L’important c’est de continuer. Notre cinq de départ ainsi que notre banc sont capables de créer des écarts importants. Nous mettons plus d’intensité et l’on s’entend bien collectivement.

Le Paris Basketball est un tout nouveau club. En quoi la dynamique est-elle différente de ce que vous avez connu auparavant ?

Ce club, c’est une famille on se soutient les uns les autres. On sait que l’on a encore beaucoup à prouver mais on reste confiants. Il y a une véritable énergie qui se dégage du groupe. Dans les vestiaires et sur le terrain il y a des vrais leaders comme Kris Joseph (ancien joueur de Pro A mais aussi NBA, furtivement en début de carrière), il nous encourage tout le temps. On communique beaucoup entre nous pour régler les problèmes.

Si vous êtes parti de Levallois, vous y avez connu vôtre première expérience professionnelle là-bas, la saison passée. Que retenez- vous de cette expérience ?

Frédéric Fauthoux m’a laissé beaucoup de temps de jeu. Il était meneur lui aussi donc il m’a beaucoup appris comment gérer le tempo du match. J’ai pu acquérir de l’expérience même en étant le troisième meneur. J’ai côtoyé des joueurs qui m’ont aidé à développer mon jeu comme Boris Diaw et Louis Campbell. Malgré cela, je travaillais énormément sur mon jeu individuellement avec l’entraineur assistant Sacha Giffa avec qui je suis toujours souvent en contact. J’ai appris à reconnaitre les avantages de taille, j’ai développer mon QI basket.

Votre rupture avec le Levallois a beaucoup fait parler, vous ne vous êtes pas présenté à la reprise, et n’avez donné aucune nouvelle au club pendant deux semaines. Pourquoi ?

J’étais aux Etats-Unis à ce moment là, j’avais signé mon contrat avant de partir. Le coach m’avait promis le poste de meneur remplaçant. Je comptais montrer au staff que j’avais beaucoup progressé pendant l’été en terme de maturité et de gestion du jeu. Puis j’ai appris les signatures de David Michineau et Roko Ukic au même poste que moi. J’ai compris celle de Michineau, celle de Ukic beaucoup moins. Le club m’a dit qu’ils voulaient me prêter au Paris Basketball. J’étais furieux et j’ai décidé de ne pas revenir à l’entrainement. Avec du recul, je me suis rendu compte que j’avais été bête. J’ai agi par frustration. Leur attitude m’a déçu car je me sentais vraiment à l’aise dans ce club. J’étais proche du staff et des gens de la ville. J’ai toujours des contacts, j’ai quitté le club sur de bonnes bases. Je ne suis pas fâché contre eux. J’ai compris que c’était un business.

On vous a un temps annoncé un G-League mais finalement vous ne vous êtes pas présenté à la Draft.

Cela ne m’intéressait pas.

Maintenant que vous êtes bien installé et lancé à Paris, quels sont vos objectifs pour la suite ?

Collectivement nous avons une bonne dynamique. Je pense qu’on peut accrocher les playoffs si l’on continue sur cette lancée (Paris est 11e avec 7 victoires en 15 matchs, à 1 victoire du Top 9). Je veux encore progresser individuellement sur beaucoup d’aspects de mon jeu. Le coach Jean-Christophe Prat m’aide à mieux comprendre le pick & roll, avoir une meilleure vision de jeu et surtout gérer le tempo de l’équipe. Sinon, comme tout jeune joueur, je rève de la NBA mais je reste concentré sur cette saison.

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