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[L’œil de coach Soares] Pourquoi ces Bleus-là sont-ils rassurants ?

JO de Paris - Ancien assistant-coach de l'ADA Blois, Guillaume Soares nous livre son regard sur la victoire de l'équipe de France face au Brésil (78-66) en ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
[L’œil de coach Soares] Pourquoi ces Bleus-là sont-ils rassurants ?

Les Bleus ont livré un visage plus cohérent face au Brésil

Crédit photo : FIBA

Commençons tout de suite par un constat clair : le Brésil n’était pas du tout à son meilleur niveau. En manque de rythme (20 balles perdues), d’adresse (31,7% à trois points) et de concentration (4 fautes en 11 minutes pour Bruno Caboclo, dont les deux dernières sur des situations loin du ballon), cette équipe semble avoir éprouvé un contre-coup suite au TQO réussi loin de leurs bases (Lettonie) et on pourrait se demander si le fait de ne pas avoir joué de rencontres officielles depuis leur triomphe à Riga n’a pas tronqué leur entrée en lice.

Une fois ceci précisé, on peut désormais se pencher sur les aspects extrêmement rassurants de ce que les Bleus ont proposé lors de leur victoire 78-66 face au Brésil.

  1. Courir, donner du rythme et de la continuité dans le jeu

Enfin ! Après des matchs de prépa très hésitants, on a senti cette équipe libérée dans l’envie de se projeter avec 10 contre-attaques tentées (image 1) et de produire du jeu en première intention – dont le trois-points d’Evan Fournier en fin de première mi-temps.

Une situation de contre-attaque terminée par un dunk de Rudy Gobert (capture d’écran CNBC)

Imposer son rythme était une clé du match et avec un match en 168 possessions, c’est bien l’équipe de France qui était en position favorable. Mais ce n’est pas seulement valable sur le tout-terrain. On a aussi vu les Bleus bien plus rapides sur :

  1. Les jeux d’écran pour mettre les intérieurs en positions préférentielles près du cercle (voir plus bas pour Wemby)
  2. Les courses des intérieurs pour poser les écrans porteurs
  3. Les enchainements mains à mains puis pick and roll
  4. Et surtout les prises de décisions, bien emmenés par Nicolas Batum qui n’a pas hésité à aller chercher quelques points près du cercle sur des initiatives « hors système »
L’initiative du drive de Nicolas Batum qui provoque 2 lancers francs (capture d’écran CNBC)
  • Mettre en valeur Wembanyama

Difficile de ne pas évoquer la prestation XXL de Victor Wembambayama, tant il domine des deux côtés du terrain, et ce depuis le début de la campagne. Mais la clé sur ce match a été sa volonté et celle collective de le trouver près du cercle. Victor a ainsi shooté la quasi-totalité de ses tirs à deux points dans la raquette (10).

Le graphique des tirs de Victor Wembanyama
  • Utiliser une autre stratégie défensive sur pick and roll

Après avoir encore une fois subi au cours du premier quart temps (23 points encaissés), Vincent Collet a décidé de switcher (changer de joueur, ndlr) sur les écrans porteurs. Cette stratégie à très bien fonctionné grâce à la mobilité des trois intérieurs (Victor Wembanyama, Rudy Gobert, Mathias Lessort) qui ont très bien contenu les arrières brésiliens, combinée à l’énergie déployée par les extérieurs, et notamment Frank Ntilikina et Isaia Cordinier pour empêcher les intérieurs brésiliens de trouver une mismatch près du cercle (situation d’avantage, ou de désavantage, liée au physique des joueurs, principalement par la taille).

Frank Ntilikina contient Cristiano Felicio suite au switch (capture d’écran CNBC)

Gobert s’occupe de Huertas, pendant que Wembanyama et Cordinier échangent leur joueur afin d’éviter le mismatch, puis Gobert contre le vétéran brésilien… (capture d’écran CNBC)

Bien que tout soit loin d’être parfait, notamment au niveau des balles perdues (20) et encore du manque de présence au rebond offensif (seulement 6 prises soit 24% des disponibles), l’équipe de France semble réellement monter en régime et enfin trouver des associations de joueurs qui fonctionnent, ce qui sera le thème de notre prochain article avant le match face au Japon.

Qui est Guillaume Soares ?

Guillaume Soares a fini la saison 2023/24 sur le banc de l’ADA Blois (photo : Virginie Lapeyronie)

Ancien joueur de niveau NM3 – Prénationale (avec quatre apparitions en NM1 en 2008), reconverti dans le coaching depuis, Guillaume Soares (35 ans) a été assistant-coach ces quatre dernières saisons. D’abord aperçu à Andrézieux-Bouthéon (NM1, aux côtés de Sébastien Chérasse), Pont-de-Chéruy (NM1, Dounia Issa) et Vichy (Pro B, Guillaume Vizade), il a fini par découvrir la Betclic ÉLITE l’hiver dernier, recruté par l’ADA Blois pour seconder David Morabito. Par ailleurs professeur des écoles, le Stéphanois avait démarré avec des équipes de jeune (U15, U17, U20 filles et garçons) à Grasse et Cagnes-sur-Mer.

Pour le deuxième été consécutif, Guillaume Soares tiendra une chronique tactique en marge des matchs de l’équipe de France masculine aux JO.

Les précédentes chroniques :

Commentaires


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zonepress
Ce qui est vraiment rassurant, c'est qu'une victoire contre le Japon peut suffire à donner un quart abordable. Pour le reste je serais plus mesuré. Les certitudes sont assez légères...
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zonepress
Attention, je me permet de pinailler sur les mots choisis mais merci pour l'analyse coach et aller les bleus !
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lou_grand
Aucune certitude quant au quart puisqu'il y aura un tirage au sort, effectué après la dernière rencontre de la phase de poule, pour déterminer le tableau final. SI j'ai bien saisi, les 3 premiers et le meilleur 2e sont dans le chapeau 1, les 2e et 3e seconds de poule + les 2 meilleurs 3e dans le chapeau 2. Ca pourrait donner Australie, Grèce et Canada + France, Allemagne + USA, Serbie, Soudan du Sud. Et dans ce cas, franchement, je ne vois pas quel quart serait plus abordable, sauf à éviter les USA, bien évidemment.
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zonepress
Tu peux finir 2e et jouer un 2e, voire un 3e, sur le papier c'est forcément plus abordable. Après comme je le dit, rein de vraiment rassurant sur le fond. Il peut y avoir eu un déclic dans les intentions (intensité et agressivité sont des marqueur historique de performance pour les bleus, même sans vrai fond de jeux), il peut aussi ne rien se passer du tout. Y'a du brouillard dans la boule de Mme Irma !
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lou_grand
Je te suis dans ta réponse mais tu peux aussi finir 2e et jouer un 1er.
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zonepress
👍
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gai27
Merci pour ces Éclairages toujours intéressants et venant de la part de spécialistes... De derrière l'écran, on ne saisit pas forcément les subtilités de jeu et il est tellement plus facile de critiquer les actions et voir les choses qui ne vont pas que les stratégies mises en place pour remporter un match...
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