Marina Maljkovic à une marche de sa première EuroLeague, 30 ans après son père

Le 15 avril 1993, Bozidar Maljkovic, désormais patron du comité olympique serbe, menait Limoges vers l’un des plus grands exploits de l’histoire du basket européen, remportant l’EuroLeague. 30 ans et 1 jour après, la surprise serait moins grande mais l’accomplissement tout aussi impressionnant : sa fille Marina Maljkovic coachera dimanche lors de la finale de l’EuroLeague. Favorite de la compétition, son équipe, le Fenerbahçe Istanbul, a franchi l’obstacle Schio en demi-finale (77-70). Les Turques ont été portées par Breanna Stewart (24 points, 11 rebonds, 4 passes). Vainqueure de l’EuroCup 2018 avec le Galatasaray, double championne d’Europe et médaillée olympique avec la Serbie, la technicienne franco-serbe a l’occasion de s’offrir la première EuroLeague de son impressionnante carrière.

Pour cela, le Fenerbahçe devra s’imposer contre Mersin dans un duel 100% turc. Les tombeuses de Bourges en quart de finale n’ont pas fait dans le détail face aux locales de Prague (78-58), mettant ainsi fin au rêve de Valériane Vukosavljevic (15 points à 4/13, 5 rebonds et 4 balles perdues). « Il n’y a pas grand chose à dire », a réagi la Française. « Elles savaient exactement ce qu’elles voulaient faire, où elles voulaient mettre la balle et on n’a su trouver aucune parade. Au lieu de développer notre jeu, on a joué le leur. » Si les stars américaines de Mersin ont été à la hauteur, c’est surtout l’ancienne lyonnaise Aleksandra Crvendakic qui s’est mise en valeur avec 16 points à 6/12, 12 rebonds et 3 passes décisives.

Le Fenerbahçe et Mersin s’affronteront dimanche à 20h pour le titre suprême. Au sein, malheureusement, d’un décorum pas du tout à la hauteur de l’enjeu : une salle de 1 300 places, la Kralovka Arena, qui n’a accueilli que quelques centaines de spectateurs lors de la première demi-finale. Le gratin du basket féminin continental mérite beaucoup mieux que cela…