Villeneuve-d’Ascq logique champion de France : un incroyable récital comme bouquet final d’une saison historique !
Sept ans après, l’ESBVA remporte son deuxième titre national !
« Comme une évidence », a tweeté la LFB, dès le buzzer final. Et oui, on ne saurait pas trouver meilleure formule… L’ESBVA est championne de France 2024, et c’est effectivement d’une évidence limpide. Ou surtout la consécration d’une lente ascension vers les sommets.
Un moment magique pour l’@ESBVALM ✨#BasketLFB pic.twitter.com/IaIB8PXGAq
— LFB (@basketlfb) May 17, 2024
« On a grandi année après année », savoure le technicien Rachid Meziane, au micro de Sport en France. « Le sentiment qui prédomine, c’est celui d’accomplissement. L’an dernier, on n’est pas passé loin mais le groupe a muri. Aujourd’hui, on arrive à se récompenser ! » Le sélectionneur belge, à qui tout réussit depuis son sacre continental avec les Cats l’an dernier, évoque la finale crève-coeur de 2023 face à l’ASVEL, mais il aurait pu remonter encore plus loin. Lui est arrivé dans le Nord au printemps 2019, appelé en pompier de service à une époque où Villeneuve-d’Ascq luttait pour sa survie, envoyé en playdowns deux ans après son premier titre national. Cinq ans après, revoilà l’ESBVA sur le toit du basket français !
La frustration balayée des finales perdues
Le fruit d’une remontée progressive vers les sommets : un sauvetage arraché, puis une 8e place. Puis une 5e. Puis une 2e. Encore une 2e. Et enfin la première, cette saison. Sans même évoquer toutes ces défaites en finale : celle de l’an dernier, en LFB, face à l’ASVEL, dans les derniers instants de la belle décisive (68-74), ou celle de l’EuroLeague, face à l’armada du Fenerbahçe. Tout le monde félicitait Villeneuve-d’Ascq d’être arrivé aussi haut sur la scène européenne, une première pour un club français depuis 2004, mais ces compétitrices-là ressassaient surtout l’opportunité manquée. « Nous étions frustrées », admet Caroline Heriaud, toujours sur Sport en France. « Je dirais même qu’on est des folles car on a cru pouvoir gagner contre le Fenerbahçe. Ça nous a fait mal de perdre en finale et on ne voulait absolument pas que ça se reproduise ! »
Alors, après avoir fait le plus dur à Mont-de-Marsan, en revenant de -14, les Nordistes n’ont pas laissé passer l’occasion à domicile. Un 14-0 pour démarrer n’aura même pas permis aux Landaises d’y croire (voir ci-dessous) et aura constitué la base d’un véritable feu d’artifice pour boucler la saison : 114 points marqués, jamais l’ESBVA n’avait fait aussi bien dans son histoire (ancien record à 106 points, ndlr). Après la sortie de route prématurée de Bourges en quart de finale, Villeneuve-d’Ascq n’avait plus vraiment de rival à sa taille au sein du championnat. « Elles sont meilleures que nous », a reconnu Kendra Chery. Encore fallait-il assurer l’essentiel sur le terrain. « On a accompli beaucoup de choses historiques cette saison, on a de quoi être fières », résume Kamiah Smalls, meilleure marqueuse du soir avec ses 24 unités. Rarement aura-t-on vu un sacre aussi mérité. Ou évident, plutôt…
Le fil du match
Battu de quatre points lors du match 1 à François Mittérand, Basket Landes se retrouvait dos au mur ce vendredi soir. Dans l’obligation de s’imposer sur le parquet de Villeneuve d’Ascq, l’équipe de Julie Barennes n’a rien pu faire face à l’adresse redoutable des locales. Sept ans après le premier titre, Villeneuve d’Ascq est une nouvelle fois sacré.
Le rouleau compresseur Villeneuve d’Ascq
Un rythme infernal et une adresse insolente. Voici les ingrédients d’un début de match plus que réussi pour Villeneuve d’Ascq. Grâce à une entame de match parfaite et un 9-0 initial infligé aux Landaises en deux minutes, Julie Barennes s’est retrouvée contrainte de stopper le jeu pour tenter de remobiliser ses troupes. Mais rien n’y fait dans ces premières minutes et l’adresse n’est pas au rendez-vous, au contraire de Villeneuve d’Ascq, à qui tout sourit. Après un 14-0, c’est Clarince Djaldi-Tabdi qui a stoppé l’hémorragie. Mais très vite, les joueuses de Rachid Méziane ont repris leur marche en avant. Dans le sillage du trio Kariata Diaby (20 points et 9 rebonds) – Janelle Salaün (12 points et 9 rebonds) – Caroline Hériaud (16 points et 4 passes décisives), Villeneuve d’Ascq s’est nettement détaché au terme d’un premier quart-temps à sens unique (35-18).
Malgré quelques fulgurances landaises en début de deuxième quart-temps, Villeneuve d’Ascq a maintenu un écart conséquent. Sous l’impulsion d’une Kamiah Smalls omniprésente (24 points, 3 rebonds et 6 passes décisives), les Guerrières ont continué leur moisson dans cette première mi-temps. À l’issue de vingt premières minutes irrésistibles, Villeneuve d’Ascq est rentré aux vestiaires largement en tête (64-41), l’occasion pour Rachid Méziane de faire tourner son banc.
94-59 à la 30e minute !
Comme en première mi-temps, les filets ont tremblé du côté du Palacium. Le festival offensif s’est poursuivi pour les locales qui ont pris plus de 30 points d’avance au cœur du troisième quart-temps (85-49, 26e, puis 94-59 à la fin du troisième quart-temps). À l’instar de l’ensemble de l’équipe, Shavonte Zellous (24 points et 6 rebonds), en a profité pour noircir elle aussi un peu plus la feuille de statistiques. Menées et dominées de la tête et des épaules, les Landaises n’ont pas pu rivaliser lors de ce match 2. Sur un nuage offensivement, Villeneuve d’Ascq a même battu le record de points inscrits en finale de LFB.
Injouable à domicile ce vendredi soir, l’ESBVALM s’est offert un nouveau trophée de champion LFB, sept ans après avoir glané le premier.
Par Dimitri Voiturin,
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