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Dossou-Yovo, Ajinça, Mahé : la razzia de Saint-Quentin aux trophées LNB

Pro B - Couronné champion de France Pro B, le Saint-Quentin Basketball a également tout raflé aux trophées LNB : les distinctions de MVP, de meilleur jeune et de coach de l'année tombent dans l'escarcelle de l'équipe axonaise. Comme en 2021 lorsque Parjer Jackson-Cartwright, Hugo Besson et Julien Mahé s'étaient partagés les récompenses.
Dossou-Yovo, Ajinça, Mahé : la razzia de Saint-Quentin aux trophées LNB
Crédit photo : Julie Dumélié

En demandant aux acteurs du titre de Saint-Quentin quel était le secret de cette équipe, ils répondaient tous la même chose : un vrai collectif de dix joueurs, sans individualités au-dessus du lot. Un constat exact, et pourtant, paradoxe, le SQBB a tout raflé aux trophées individuels de Pro B : Mathis Dossou-Yovo MVP, Melvin Ajinça meilleur jeune, Julien Mahé meilleur coach. « Et avec le titre de champion, ça fait 4/4 pour nous », ajoute le rookie Brandon Horvath. « Quand on gagne collectivement, je pense que c’est plus facile d’obtenir ce genre de distinctions », plaide Loic Schwartz.

Julien Mahé et Mathis Dossou-Yovo célébrant le titre (photo : Julie Dumélié)

Bien sûr, ces récompenses sont passées au second plan comparées au vrai accomplissement axonais, la montée en Betclic ÉLITE. « Si on avait eu trois trophées mais pas le titre de champion, on serait vraiment passé pour des cons », glisse Julien Mahé, désigné meilleur coach de Pro B pour la deuxième fois de sa carrière après 2021. Débarqué à Saint-Quentin en février 2020 alors que le SQBB était à l’agonie, avant-dernier du classement, le quadragénaire a mené le club picard vers une nouvelle dimension : 3e en 2021, 3e en 2022, champion en 2023. « Son arrivée a changé beaucoup de choses pour nous », reconnait le président Laurent Prache. « Ça a matché dès le départ entre nous, il y a une vraie confiance réciproque. Est-ce qu’on aurait fait cela sans Julien Mahé ? Je ne pense pas. » Écarté de façon un peu cavalière du BCM Gravelines-Dunkerque en 2019, au terme de sa première vraie expérience de head coach, le Breton a définitivement lancé sa carrière avec ces trois ans dans l’Aisne. « Ma vraie fierté dans ce trophée de coach de l’année, c’est que ce sont mes confrères qui ont voté », souligne-t-il. « Alain Thinet m’a salué il y a trois semaines comme l’entraîneur de la saison. C’est un modèle pour beaucoup d’entre nous et je lui ai dit que ce serait une fierté de lui succéder si ça devait arriver. »

Saint-Quentin au bout de son rêve : champion de France Pro B, le SQBB retrouve l’élite 31 ans après !

Dossou-Yovo et Ajinça, des avenirs en or ?

En revanche, pour Mathis Dossou-Yovo (22 ans), ce trophée individuel était une première. N°1 à l’évaluation chez le 4e du championnat, Bastien Vautier aurait également fait un très beau MVP mais le Castelroussin était le meilleur joueur de la meilleure équipe, un argument souvent imparable. Une saison en forme de tournant dans sa carrière, lui qui a déçu l’an dernier à Chalon, où il ne faisait pas l’unanimité en interne et était l’objet de nombreuses critiques défensives. À tel point que même ses nouveaux coéquipiers ne l’attendaient pas à un tel niveau (16,2 points à 55% et 8,4 rebonds). « J’avais déjà affronté Mathis et quand il a signé, je me disais que c’est un bon intérieur mais sans plus car jamais il n’a fait un bon match contre nous », sourit William Pfister. « Cette année, il a explosé et ça me fait vraiment plaisir pour lui. Je pense qu’il a une très grosse carrière devant lui. Je suis très fier et heureux pour lui. » Cela dit, ne comptez pas sur l’ancien pensionnaire de l’INSEP pour se mettre en avant, presque gêné au moment de répondre à la question sur son trophée de MVP. « Je suis content mais ce n’est pas ce qu’on doit retenir. Chaque joueur dans l’équipe aurait pu être MVP. Tout le monde était très important, il n’y avait pas de gars au-dessus du lot. Mes coéquipiers m’ont fait confiance, j’ai su en profiter mais on est tous les MVP. Ça change de Chalon ? C’est sûr… Merci Saint-Quentin, merci pour la confiance ! J’ai toujours travaillé dur et ça paye un peu aujourd’hui. Ce n’est qu’une marche dans l’escalier, qui sera long j’espère. »

14 points à 5/6 lors du match du sacre pour le jeune Melvin Ajinça (photo : Julie Dumélié)

Enfin, alors qu’il était démarché par de nombreux clubs, le SQBB a peut-être tiré le gros lot en récupérant Melvin Ajinça à l’INSEP l’été dernier. « Melvin, +19 encore », soufflait William Pfister, impressionné, en parcourant la feuille de statistiques. Le cousin d’Alexis Ajinça livré une saison rookie épatante, montant constamment en puissance pour finir avec le statut de cadre de l’équipe championne de France Pro B (16 points à 65% de moyenne sur les trois derniers matchs). À 18 ans seulement… « Il a su se dépasser tout au long de l’année et passer des caps en si peu de temps », poursuit le vice-capitaine. « Pour un jeune joueur, c’est impressionnant. Il nous sort encore une performance incroyable contre Angers. » Le Francilien a ainsi été logiquement élu meilleur jeune de Pro B, le fruit d’un « travail extraordinaire » selon Julien Mahé. « C’est une fierté », reconnait le principal concerné, avant de jeter un œil malicieux vers Éric Lecomte, l’homme de l’ombre. « J’ai bossé dur tous les jours dès 8h30 du matin avec mon préparateur physique. Je ne m’attendais pas à avoir une saison rookie aussi réussie : c’est une chance que j’ai saisie. Ça fait plaisir, je peux être fier de moi mais de tout le monde aussi. »  Très certainement toujours à Saint-Quentin la saison prochaine, il sera très certainement l’une des attractions de la saison 2023/24 de Betclic ÉLITE. Et plus tard aussi… « Melvin, dans trois ans, il sera à un très, très haut niveau », prévient Terrell Gomez.

Le SQBB mécontent du timing de l’annonce par la LNB

Lorsque la question des trophées individuels est arrivée sur la table, Julien Mahé a cherché ses mots. « Comment le dire poliment ? », a-t-il démarré. « La LNB ne nous aide pas dans ce cadre là. Annoncer les trophées un jour de match à midi alors qu’il y a une soirée organisée pour la Betclic ÉLITE le 17 mai au soir… On a bien compris qu’on n’était pas invité. » Mais au-delà de la différence de traitement avec l’étage supérieur, c’est le timing qui a interpellé, avec trois tweets entre 10h27 et 11h23 le jour où le club disputait le titre. « Ce n’était pas très habile », conclut le coach.

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