Pas de faux-pas inaugural pour l’Allemagne face au Japon

Sous les yeux attentifs de Bryan George, analyste vidéo de l’équipe de France, les deux futurs adversaires des Bleus s’étalonnaient sur le parquet du Stade Pierre-Mauroy de Villeneuve-d’Ascq. Et l’Allemagne n’a pas trébuché face au Japon (97-77), se plaçant directement en position de force dans le Groupe B.

Face à une équipe japonaise atypique, pas aidée par la défaillance de son leader Rui Hachimura (20 points, mais à 4/19), les champions du monde ont pourtant dû longuement batailler avant de pouvoir se sentir plus sereins. Un premier retour des hommes de Tom Hovasse, à l’approche de la mi-temps (de 47-31 à 49-42), avait déjà enflammé le public nordiste et montré qu’il était impossible de se relâcher face à ces artificiers. Mais au bout d’un moment, la logique athlétique (à commencer par la différence de taille) a fini par parler. Plus grande, plus forte, plus armée, la Mannschaft s’est irrémédiablement détachée, insistant dans la raquette (33 points en cumulé pour le duo Mo Wagner – Daniel Theis), soignant son panier-average en vue d’un éventuel spot de meilleur 3e. Même si ce n’est évidemment pas l’objectif allemand…

Les enseignements d’Allemagne – Japon (97-77) :

• Championne du monde en titre, l’Allemagne sera un outsider redoutable de ces JO. Bien sûr, il convient de relativiser face à la faible opposition proposée par le Japon mais la qualité de jeu (la variété et l’alternance, surtout !) proposée par la Mannschaft peut la mener haut, derrière ses énormes talents (13 points et 12 passes décisives pour Dennis Schröder, 22 points pour Franz Wagner).
• Avec 18,2 balles perdues par match en préparation, la France n’a pas amélioré son talon d’Achille de ces dernières campagnes. Et si les Bleus veulent aller haut, peut-être faudrait-il imiter l’incroyable propreté de l’Allemagne : 5 possessions égarées, seulement, pas un joueur à plus d’une balle perdue. Et un incroyable ratio passes décisives / balles perdues : 4,8 (24 et 5) !
• Petit Poucet du groupe, le Japon (futur adversaire de l’équipe de France) propose un jeu très libre (pour ne pas dire déstructuré), encore extrêmement axé sur le tir à 3-points (34 tentatives longue-distance, 32 à 2-points). Sans une adresse irrationnelle (35% à 3-points), il leur sera difficile d’embêter qui que ce soit, tant la différence athlétique est parlante. Mais dans un jour de folie, entre vitesse et adresse démesurée, attention… Au moins, lors de la préparation, les Bleus avaient payé pour voir (défaite 75-81 en amical à Tokyo).