Ousmane Dieng apprend à jouer « avec force » en G-League
Ousmane Dieng Oklahoma City Blue G-League
Il est un des jeunes français qui est encore en pleine phase de développement. En NBA depuis maintenant un an et demi, Ousmane Dieng (2,08m, 20 ans) n’a pas encore atteint un niveau suffisant pour faire partie de la rotation régulière du Thunder, mais il s’en rapproche. Pour sa deuxième année outre-atlantique, il passe encore plus de temps en G-League que la saison dernière. Il y a déjà joué 14 rencontres, contre 11 au même moment en 2023. Le tout pour des statistiques brutes dans l’ensemble à peu près similaires (16,8 points à 41% au tir (dont 24.4% à 3-points), 7,2 rebonds, 3,1 passes et 1,5 interception). Sauf quand on regarde dans le détail. On peut observer des progrès dans les secteurs visés par le coaching staff dès sa Draft au Thunder.
Jouer dur et physique
Pendant ses passages au Pôle France et en NBL notamment, le Français oscillait entre les postes 1, 2 et 3. Cette formation sur les postes extérieurs l’a conduit à jouer plus en technique et en toucher, avec quelques excès de nonchalance. Mais sa taille actuelle a redéfini son rôle. Dès son arrivée en NBA, le Thunder l’a décalé au poste 4, avec même quelques passages au poste 5 en début de saison sophomore. Le coaching staff a aussi ciblé un domaine de progression clair : apprendre à jouer dur et avec force. Le coach Mark Daigneault l’affirmait déjà en octobre 2022 : « la base pour lui en tant que joueur est qu’il se batte et qu’il joue dur. » Ce qui était confirmé par le principal intéressé en mars 2023 : « Jouer dur est ce qui m’apportera des minutes avec le Thunder. »
En bref, défendre fort, être présent au rebond, attaquer le panier… Les moyens d’exister physiquement dans un match sont nombreux. Ce que Dieng arrive mieux à faire cette saison en G-League. Il a par exemple déjà dépassé son total de dunks de la saison dernière (23 en 14 matchs en 2023/24, contre 19 en 20 matchs en 2022/23). On l’a vu plusieurs fois finir avec contact à l’arceau. Ce qui l’a aussi conduit à provoquer deux fois plus de lancers-francs que la saison dernière. Les signaux sont donc positifs. Son coach au OKC Blue Kam Woods a confirmé récemment que le Français s’améliorait en « jouant dur dès le début, sans être dans l’attente ». Il a notamment souligné « ses efforts pour aller dans la mêlée », ses « bonnes pénétrations » et ses « actions défensives. »
En attendant la NBA ?
Reste à voir si ses progrès pourront se transmettre rapidement en NBA. Au sein d’une équipe du Thunder qui est dauphin de la conférence Ouest, il n’aura que peu le droit à l’erreur. Il devra notamment gommer ses pertes de balle et améliorer ses pourcentages au tir. Généralement, Mark Daigneault n’hésite pas à ouvrir son banc pour faire tourner son effectif, faisant parfois jouer 10 voire 12 joueurs sur un même match. C’est lors de ces opportunités que Dieng devra se montrer. Il fait en tout cas partie du projet au long-terme du Thunder. D’autant plus qu’il reste encore le deuxième plus jeune joueur de l’effectif, du haut de ses 20 ans.
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