Nouvelle surprise à Lille : l’Allemagne terrasse la Belgique !
Alexis Peterson a réussi une grande première officielle avec l’Allemagne
Son maillot sur le banc de la Belgique. Son numéro 55 sur la chaussure droite d’Emma Meesseman. Blessée de dernière minute, Julie Allemand était dans toutes les têtes avant l’entrée en lice des Belges aux Jeux Olympiques. Et la fade prestation des Cats n’a rien arrangé… « Avant que vous ne me posiez la question, oui, elle aurait fait du bien », regrettait Rachid Meziane, le sélectionneur clermontois de la Belgique. « Elle aurait apporté de la lucidité, de la sérénité, de la créativité là où ça nous a fait énormément défaut. Maintenant, il faut comprendre qu’il faut faire sans elle. »
Le problème, c’est que la Belgique n’avait justement pas trop de temps devant elle pour s’en apercevoir. Figurer dans un groupe avec les États-Unis, et ne pas affronter d’emblée Team USA, exposait immédiatement les championnes d’Europe à un immense danger. Cela n’a pas loupé. Avec une large défaite (69-83), ce qui n’arrangera pas leur affaire pour briguer un spot de meilleur troisième, les Cats se retrouvent déjà en grand danger en vue de la qualification pour les quarts de finale. Mais ce lundi, incapables d’exploiter l’immense soutien populaire des milliers de supporters ayant effectué le court déplacement du plat pays, si ce n’est pendant leur courte révolte du début de seconde mi-temps (de 25-46 à 37-46, soit un 11-1), elles n’ont pas honoré leur nouveau statut continental. « Quand on ne joue pas ensemble et qu’on ne défend pas ensemble, on voit qu’on est vulnérables », peste Rachid Meziane. « On a été une équipe lambda. »
Au final, si l’on excepte la défaite porto-ricaine face à la Serbie, ce succès allemand s’inscrit dans la continuité d’un tournoi féminin rempli de surprises : la Chine a cédé face à l’Espagne tandis le Nigéria a décroché sa première victoire olympique depuis 20 ans plus tôt dans la journée. En ce qui concerne la Mannschaft, cette victoire reflète la montée en puissance d’une sélection quart de finaliste à l’EuroBasket l’an dernier, qui ne s’était jamais qualifiée auparavant pour une compétition mondiale (une seule participation à la Coupe du Monde, en 1998, en tant que pays hôte). Mais l’émergence des sœurs Sabally (33 points et 11 rebonds à elles deux), Satou et Nyara (respectivement 2e et 5e de la Draft WNBA), change beaucoup de choses, de même que… la naturalisation d’Alexis Peterson, l’ancienne star de LFB, pour venir combler un besoin à la mène. « Ça fait 4 semaines qu’on se prépare pour ce moment », exultait la toute nouvelle Allemande, détentrice d’un passeport depuis juin. « C’est une année de prépa pour un moment comme ça. Je suis fière de comment nous avons joué ensemble. On a affronté beaucoup d’adversité et on est resté ensemble. C’est une victoire d’équipe. On a senti qu’on pouvait mettre du rythme et de l’explosivité. Quel premier match pour nous ! »
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