Une nouvelle formule en Nationale 1 : un championnat simplifié dès la saison prochaine
Victor Mopsus et Toulouse devraient découvrir une Nationale 1 différente à la rentrée
Comment le club de Quimper peut-il expliquer à ses supporters, peu habitués aux subtilités de la Nationale 1, que les Béliers vont entamer la seconde phase à la 7e place alors qu’ils ont le… meilleur bilan du championnat ? La refonte de la NM1 ne viendra pas entièrement solutionner ce manque de lisibilité, et notamment le problème soulevé par Amara Sy des exigences comptables différentes entre les deux poules, mais elle aura au moins le mérite d’une plus grande clarté.
Adoptée en 2018, la nouvelle formule de la Nationale 1 n’avait jamais fait l’unanimité auprès des clubs. Après six saisons, les trois poules, et notamment l’obscur groupe intermédiaire, ont vécu et vont laisser la place dès l’exercice 2024/25 à un championnat simplifié.
Retour à deux poules et 40 matchs pour tout le monde
La première phase se jouera toujours sur le même système, avec 14 équipes de chaque côté. C’est la deuxième phase qui fera l’objet de liftings : les sept premiers de chaque groupe seront reversés en poule haute, tandis que les sept derniers iront en poule basse. Comme en ce moment, les résultats directs des confrontations de la phase 1 seront conservés pour la suite.
Le vainqueur de la deuxième phase accèdera à la Pro B, mais ne sera plus sacré champion de France. Le titre sera attribué à l’issue des playoffs, auxquels participera donc l’équipe déjà promue : une modification née, en partie, de la situation de Loon-Plage, vainqueur des playoffs l’an dernier, pour rien, puisque le club nordiste ne pouvait pas monter en Pro B. Les phases finales seront également diminués, en démarrant en 1/4 de finale plutôt qu’en 1/8e, avec les huit premiers de la poule haute. Si le premier est sacré champion de France, le finaliste l’accompagnera dans l’antichambre. Au niveau de la poule basse, les quatre derniers, hors Pôle France, seront relégués en Nationale 2, au bout d’une seconde phase de 14 matchs, au lieu de 8 actuellement.
Les explications d’Alain Salmon,
vice-président de la FFBB, président de la Commission des Compétitions« Il y avait le reproche d’un manque de lisibilité de la part des partenaires, des collectivités et des supporters par rapport aux trois groupes. Il y avait aussi le fait que le Groupe C est très compliqué sportivement puisqu’il est difficile de s’extraire de la zone de descente, en seulement huit matchs, en étant mal classé dès le départ. De plus, les clubs ne faisaient pas tous le même nombre de matchs alors qu’ils sont dans la même division.
On a réfléchi à toutes ces questions et on a pris attache auprès des clubs. Nous sommes partis sur une formule plus lisible, à seulement deux phases. Le champion de NM1 sera décerné au bout des playoffs, et non plus attribué au premier de la seconde phase. L’ancienne formule faisait jouer au champion un nombre moindre de matchs et posait un problème par rapport à la valorisation de la division car on se retrouvait avec 2-3-4 équipes capables de remporter le titre sur le dernier soir. Nous, pour relayer cet évènement, on ne pouvait pas être à tous les endroits à la fois. Il y a aussi le cas d’un club qui ne souhaite pas accéder à la Pro B : Loon-Plage a remporté les playoffs l’an dernier mais n’a gagné de fait aucun titre. Cela leur permettra au moins d’être champion de Nationale 1.
Il y a une lisibilité améliorée pour les phases finales : au lieu des 9 du Groupe A plus les 7 premiers du Groupe B, on aura 8 équipes en playoffs. Ce sera plus rationnel. On pourra en faire un vrai évènement au niveau communication. Par ailleurs, cela met moins de pression aux clubs sur la poule basse. À 14 équipes, même en étant mal classé, il y aura le temps de se refaire lors de la deuxième phase.
Avec tout ce que nous avons mis en place au niveau administratif, sportif, budgétaire, le cahier des charges pour la montée, la Nationale 1 est vraiment une division semi-professionnelle, pour ne pas dire professionnelle, et doit mieux préparer à une Pro B à 20 clubs. Il y aura 38 matchs : tous les clubs de Nationale 1 en joueront 40, ce qui insufflera un peu les besoins nécessaires pour la division supérieure. Tout cela convenait à la grande majorité des clubs. »
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