L’exaspération de Sasa Obradovic : « Il n’y a rien de pire que d’être l’entraîneur de Monaco un week-end de Grand Prix ! »
Sasa Obradovic dépité lors du Match 2 face à Bourg-en-Bresse
Ce dimanche encore, les storys Instagram ont afflué : Donatas Motiejunas sur un bateau, Alpha Diallo devant le casino, tous les joueurs à des emplacements différents du circuit de Formule 1… De jeudi à dimanche, des essais libres jusqu’à la course remportée par l’enfant du pays Charles Leclerc, la Principauté de Monaco a vécu dans un état de frénésie permanent.
Une effervescence qui n’est parvenue jusqu’aux travées de la salle Gaston-Médecin, bien clairsemées pour les deux premiers matchs de la série contre la JL Bourg. La preuve que la demi-finale de Betclic ÉLITE n’était clairement pas la priorité du moment sur le Rocher, soudainement devenu l’endroit le plus récréatif du monde. De quoi irriter Sasa Obradovic, remonté contre le peu d’engagement de son équipe lors de la seconde manche perdue 73-83.
« C’est comme cela que l’on joue nos derniers matchs ?! »
« Je l’ai déjà dit l’année dernière : il n’y a rien de pire pour un coach que d’être l’entraîneur de l’AS Monaco un week-end de Grand Prix. C’est vraiment la pire partie du métier… Les têtes ne sont pas là, personne n’est concentré ! On joue un match, tout est sous contrôle et on se demande où on sera placé (pendant la course), ce qu’on va faire, ce qu’on va manger… Putain ! Vous êtes en playoffs, il faut respecter n’importe quel adversaire. Surtout que le Match 1 n’avait déjà pas été très bon… Ça m’énerve ! Maintenant, on se retrouve sur un fil. C’est le moment de la saison où nous sommes censés être le plus focus et on se retrouve à se plaindre sur le temps de jeu, à dire que tout serait différent si l’on jouait plus… Il faut retrouver une mentalité d’outsider, c’est la seule façon d’avoir une chance. À un moment donné, on s’est mis à penser que l’on était trop bons ! C’est la même chose lors de la plupart de nos défaites : on créé un gros écart et on se voit trop beaux ! Il faut en revenir aux petites choses qui font la différence. Est-ce qu’on va pouvoir arriver à changer ceci ? Je ne sais pas…
On avait l’air mauvais à la fin, très mauvais. La deuxième mi-temps était extrêmement mauvaise, l’une de nos pires de la saison : aucune solution, aucune fluidité offensive, aucune défense. Dans deux matchs, notre saison peut être terminée. Et c’est comme cela que l’on joue pour nos derniers matchs ? On est en playoffs mais personne ne peut dire à la fin de ce match qu’il a tout donné sur le terrain ! Je crois que l’on va se reconnecter. Mais si on ne le fait pas, ça va être très, très difficile. »
Que l’entraîneur serbe se rassure : trois jours à Bourg-en-Bresse en pleine semaine n’offriront pas autant de sources de divertissement…
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