Les Metropolitans 92 définitivement condamnés à la disparition, l’ALM Évreux repêchée ?
Les Mets 92 de Fabian White ont connu leur dernière saison
Cette fois, c’est la fin… Et pourtant, contrairement à ce qui s’est passé sur le terrain cette saison (4v-30d), jusqu’au buzzer final, les Metropolitans 92 ont eu l’espoir de survivre. Pour cause, Le Parisien rapporte qu’un accord avait été trouvé samedi entre la mairie de Boulogne-Billancourt, propriétaire du club, et Luc Dayan, dont le projet de reprise s’articulait autour du fonds d’investissement américain Eurostep Ventures. Pour un euro symbolique et une reprise d’une partie de la dette, à hauteur de 1,2 million d’euros.
Rétropédalage en dernière minute
Parfait au vu de l’échéance imposée par la Ligue Nationale de Basket aux Mets : dernier délai samedi minuit pour déposer un recours gracieux auprès de la DNCCG et demander l’inscription en Pro B. Sauf que la mairie boulonnaise a fini par se dédire au dernier moment, renonçant à signer la vente. « Boulogne nous avait fait une contre proposition vendredi et Sam (Katzin-Simon, l’un des principaux actionnaires du groupe Eurostep Ventures) avait accepté », a expliqué Luc Dayan au Parisien. « Les avocats avaient rédigé l’accord. Tout était finalisé et à peine 30 minutes après avoir donné son accord, la mairie de Boulogne revenait sur sa décision. C’est à se demander s’ils voulaient réellement céder le club. » Par conséquent, les Metropolitans 92, malgré une situation financière nette positive, sont cette fois définitivement voués à la disparition.
La fin, brutale, d’une longue histoire du basket professionnel à Levallois, club formateur par excellence. Place forte de la balle orange en Ile-de-France, la bourgade cossue de l’Ouest parisien a connu son heure de gloire dans les années 90, participant aux playoffs de Pro A à plusieurs reprises et s’offrant deux titres de champion de Pro B. L’épopée des Cardiac Kids, entre 1997 et 1999, marquera notamment les esprits : une bande de gamins, adepte de la zone press, qui épuisera ses adversaires, jusqu’à s’offrir le sacre en deuxième division et se hisser en finale de Coupe de France. Une fusion avec le Paris Basket Racing, en 2007, ballottera ensuite le club d’appellations en appellations : Paris-Levallois, Levallois Metrolitans puis Boulogne-Levallois, depuis le rachat par la mairie de Boulogne-Billancourt en 2019.
Après une inoubliable saison 2022/23, marquée par la folle épopée du duo Victor Wembanyama – Bilal Coulibaly et , les dirigeants du club ont pourtant sciemment détruit tout ce qui avait été construit, à cause d’une gestion « calamiteuse », pour reprendre l’expression employée par le président de la ligue, Philippe Ausseur. Tout une année de décisions incompréhensibles, jusqu’à l’hara-kiri samedi soir : le rétropédalage sur l’accord pourtant donné quelques minutes auparavant…
La fin de l’incertitude à Évreux ?
Très agacée par l’incertitude autour de son avenir, l’ALM Évreux pourrait être la grande gagnante de l’insondable politique de la mairie de Boulogne-Billancourt. 17e de Pro B, et donc sportivement relégué en Nationale 1, le club normand devrait être repêché dans l’antichambre suite à la disparition des Mets. Ce qui serait un immense soulagement localement dans l’un des bastions du basket français, avec un club qui n’avait jamais quitté la LNB jusque-là, avec certes (déjà) un repêchage sur tapis vert au terme de la première saison de la ligue en 1988.
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