Le bel hommage de Nicolas Lang à Chalon : « Sans l’Élan, je serais peut-être journaliste à Mulhouse »
Nicolas Lang est resté à Chalon de 2005 à 2013, et y a remporté quatre trophées
Voilà ce qui s’appelle surpasser toutes ses attentes. « Ce qui me faisait rêver, c’était de jouer en Pro B à Mulhouse », déclarait Nicolas Lang dans les colonnes de Sud Ouest en 2020. Désolé pour lui, l’Alsacien n’a jamais joué le moindre match de Pro B, ni porté le maillot (pour l’instant ?) de sa ville natale, mais il a fait bien mieux que ça : vainqueur de tous les trophées possibles en France, sélectionné à 12 reprises avec les Bleus, candidat crédible au trophée de MVP cette saison (19,7 points à 49%, 2,1 rebonds et 2,6 passes décisives), il est devenu vendredi le meilleur shooteur à 3-points de l’histoire de la Betclic ÉLITE version LNB.
Clin d’œil du destin : le sniper limougeaud est entré dans la légende face à Chalon-sur-Saône, l’un des clubs qui a le plus compté dans son parcours. Cornaqué par son père, Thierry, passé par l’ABC Lutterbach (1995/98) et le FC Mulhouse (1998/05), Nicolas Lang a rejoint l’Élan à l’âge de 15 ans. Un déracinement de son cocon haut-rhinois qui fut entièrement payant : sacré champion de France cadets en 2007 grâce à un tir au buzzer depuis sa propre ligne de lancers-francs contre Pau, devenu international juniors, aperçu pour la première fois en pro le 1er mars 2008 contre l’ASVEL, il s’est rapidement imposé comme l’un des joueurs incontournables de l’effectif professionnel de Gregor Beugnot. D’abord dans un marasme collectif, où Joffrey Lauvergne et lui ont bénéficié des conseils permanents de Stéphane Risacher, avant que l’Élan ne se transforme en machine à gagner, vainqueur de la Coupe de France 2011 puis auteur du dernier triplé du basket français en 2012.
Du championnat cadets, avec Romain Chenaud, à l’EuroLeague, Nicolas Lang a tout connu avec l’Élan, et surtout tout gagné en France, si ce n’est l’oubliable Match des Champions. De quoi le pousser à rendre un bel hommage au club bourguignon vendredi après son record, dans des propos rapportés par Le Journal de Saône-et-Loire.
« Romain Chenaud était là (pour la célébration du record, ndlr). Chalon, ça restera un club à part dans ma carrière. Si l’Élan n’était pas venu me chercher à Mulhouse, j’y serais encore. Je serais peut-être journaliste ou un truc comme ça. J’avais une offre pour aller en centre de formation, celle de Chalon. Je ne savais même pas à quoi ça ressemblait. Au final, je leur dois tout. Que ce soit à Romain qui m’a formé, sans parler des autres formateurs. Greg Beugnot m’a donné ma chance en pro. Et le club avait une vraie politique « jeunes », on le leur a bien rendu vu qu’on a tout gagné. Sans eux, mon chemin aurait été différent. »
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