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L’ASVEL version Pozzecco surclasse Strasbourg et décroche sa première victoire

Betclic ÉLITE - Grâce à un troisième quart-temps de très haute volée (27-9), l'ASVEL a dominé la SIG Strasbourg en conclusion de la 9e journée de Betclic ÉLITE (91-72). Un large succès qui constitue la première victoire du nouvel entraîneur, Gianmarco Pozzecco, à la tête de l'équipe villeurbannaise.
L’ASVEL version Pozzecco surclasse Strasbourg et décroche sa première victoire
Crédit photo : Infinity Nine Media / Julie Darbon

Et d’un coup, un éclair de colère a foudroyé l’Astroballe. « Play f*cking defense ! » Debout au milieu de ses troupes, l’œil noir, Gianmarco Pozzecco montrait à ses douze joueurs qu’il n’était pas qu’un câlinothérapeute. Après un quart-temps version portes ouvertes (25-25), il n’aura pas fallu de longues explications tactiques au nouvel entraîneur de l’ASVEL pour se faire comprendre : un juron, trois phrases viriles et moins de 20 secondes de briefing. « Je n’aime pas m’énerver contre mes joueurs mais c’est parfois nécessaire », souriait le technicien italien deux heures plus tard, beaucoup plus détendu en conférence de presse. « Le début de match de Strasbourg a été impressionnant, ils ont tout scoré mais on n’avait pas l’énergie et la dureté requises pour les stopper. Alors je me suis énervé. J’ai dit à mes joueurs de se mettre à défendre, qu’ils étaient capables de le faire et ils l’ont fait. »

L’ASVEL est « sur la bonne voie »

Si seulement le basket était aussi facile, T.J. Parker aurait sûrement encore un emploi… Toujours est-il que, dans la foulée de cette invective, l’ASVEL a soudainement prouvé qu’elle était en mesure d’être une équipe hermétique. 25 points encaissés dès la 8e minute, et pour atteindre le double (71-51), il aura fallu attendre la 31e minute ! Entre-temps, l’Astroballe aura eu droit à la plus belle séquence villeurbannaise de la saison : un troisième quart-temps incroyablement abouti (27-9), entre une avalanche de tirs longue distance (5/6 dans les cinq premières minutes, dont 3/3 pour le seul Paris Lee) et une forte agressivité défensive. « Ça a été parfait », pouvait savourer Gianmarco Pozzecco. « On a joué de la façon dont on voulait. On a très bien défendu avec de l’aide, de la communication. De l’autre côté du parquet, il y a plusieurs situations remarquables aussi, on a bien partagé le ballon. Il faut que l’on continue à bosser mais on est sur la bonne voie. »

Pozzecco peut serrer les poings : le nouvel entraîneur de l’ASVEL tient sa première victoire (photo : Infinity Nine Media / Julie Darbon)

De retour dans des standards digne d’une grande équipe (23 passes décisives, 12 balles perdues), l’ASVEL a aussi su exploiter les avantages là où ils étaient évidents : dans la raquette, malgré la bonne volonté du nouveau strasbourgeois Nysier Brooks (14 points à 4/9 et 2 rebonds). À eux deux, Joffrey Lauvergne (15 points à 5/8 et 9 rebonds) et Youssoupha Fall (17 points à 100%) ont marqué les 16 premiers points villeurbannais, avant que les locaux ne trouvent d’autres solutions pour faire exploser la défense de zone sortie du chapeau de Massimo Cancellieri. Cela aurait pu être Frank Jackson, terriblement irrégulier depuis son arrivée dans le Rhône, mais l’homme aux 212 matchs NBA attendra un autre soir pour lancer sa carrière européenne (5 points à 2/11 et -2 d’évaluation). À la place, ce fut l’inattendu Noam Yaacov, facteur X surprise du haut de ses 19 ans (12 points en 11 minutes). Ou la différence entre une ASVEL sur-armée, capable de laisser un Boris Dallo en civil, et une SIG Strasbourg à la dérive en deuxième mi-temps, « abandonnant le bateau », dépendante des 16 points de Phil Booth dans le quatrième quart-temps pour ne pas repartir les valises trop pleines en Alsace (91-72, score final). « Je n’ai pas un Nando De Colo qui peut faire ce qu’il veut moi », soupirait Massimo Cancellieri. « Il faut qu’on apprenne d’une équipe qui est meilleure que nous, d’une équipe qui joue l’EuroLeague. » Après Monaco, cela fait donc deux dimanches d’affilée que la SIG est en formation accélérée. À un moment donné, cela finira peut-être par payer. Mais il ne faut pas toujours une colère de 15 secondes à la fin d’un quart-temps pour métamorphoser une équipe…

À Villeurbanne,

 

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