Malgré les chiffres, Juhann Begarin passe un cap à Nanterre : « Il joue beaucoup plus juste »
Juhann Begarin a réalisé une grande demi-finale contre la JL Bourg ce samedi 17 février.
Et soudain, Juhann Begarin est monté sur Isiaha Mike. En transition après un ballon chassé par Ibou Fall Faye dans les mains de JeQuan Lewis, le 45e choix de la Draft NBA 2021 a hérité d’une passe de Justin Bibbins. S’approchant de la raquette, le Guadeloupéen n’a pas hésité : il est monté au dunk. Malgré la couverture du poste 4 canadien de la JL Bourg, il a violemment claqué la balle dans le cercle pour réaliser l’action du week-end. Une action importante pour égaliser à 86 partout. Mais une action également pour marquer les esprits et donner un peu confiance à son équipe, Nanterre, qui s’est finalement imposée 100 à 95, se qualifiant ainsi pour la finale de la Leaders Cup.
« C’est juste moi. C’est ce que j’aime faire sur le terrain. J’ai la balle dans la raquette, je ne me pose pas de questions. Il faut être agressif », a commenté l’ancien joueur du Paris Basketball au sujet de cette action. Lancé par un match complet, aussi bien collectivement qu’individuellement, Juhann Begarin ne s’est pas arrêté là. Quelques actions plus tard, il a inscrit son troisième 3-points de la soirée, lui qui n’est pas toujours fiable dans l’exercice. Puis, un 2+1 de sa part est venu scellé le sort de la rencontre en même temps que son œuvre (22 points à 9/13, 5 rebonds, 1 passe décisive, 1 balle perdue et 2 contres pour 23 d’évaluation en 28 minutes).
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Meilleur jeune de l’EuroCup sur la saison 2022-2023, Juhann Begarin a quitté le Paris Basketball, où il jouait depuis quatre ans, pour rejoindre Nanterre à l’intersaison 2023. Si l’équipe brille collectivement (15 victoires et 8 défaites en championnat, qualifié en quarts de finale de la Coupe de France et en finale de la Leaders Cup), l’international français connaît une baisse de productivité statistiquement parlant (8 points à 43,2% de réussite aux tirs, dont 24,2% à 3-points sur 3 tentatives par match, 3,2 rebonds et 1,6 passe décisive en 23 minutes). Le natif des Abymes assure toujours se sentir très bien au sein de la formation altoséquanaise.
« Je me sens très bien puisqu’on est un bon groupe en dehors ou sur le terrain. On est des gars où on s’apprécie. On fait un maximum de choses ensemble. On rigole en permanence et on sait se mettre sérieux dans les moments cruciaux comme ce (samedi) soir par exemple. C’est ça une saison quand on change de club notamment. Ça peut être compliqué des fois de s’adapter. Il y a des hauts, il y a des bas. Je suis encore jeune donc forcément il faut du temps pour s’adapter. Nouveau coaching, de nouveaux coéquipiers, de nouvelles responsabilités, de nouvelles consignes donc forcément ça prend un peu de temps. J’essaie de faire le maximum et mes coéquipiers m’aident énormément donc c’est ça de changer d’effectif et donc on fait le maximum pour pouvoir s’intégrer le mieux possible. »
Pascal Donnadieu : « Il est en train de progresser »
Son coach Pascal Donnadieu estime lui que Juhann Begarin, qu’il a vu évoluer à Paris mais a également côtoyé en équipe de France lors des fenêtres internationales de novembre 2022 et février 2023 a progressé cette saison.
« Ce (samedi) soir il a été forcément exceptionnel. Il a été comme j’aime, c’est à dire qu’il a été très percutant. La cerise sur le gâteau, ce n’est pas toujours ce qu’il maîtrise le mieux mais il a été aussi relativement adroit à 3-points. Il a fait une partie défensive de qualité. C’est bien qu’on parle de Juhann. Quand il était à Paris, ce n’était pas du tout le même basket, surtout l’année dernière. Il n’avait pas le même rôle. L’année dernière, c’était une équipe qui jouait énormément de possessions avec beaucoup de déchets. A partir de là, il était un peu plus dans le scoring, avec beaucoup plus de déchets. Je considère que cette année il est en train de progresser, au-delà du match qu’il a fait ce soir. Pour avoir échangé aussi avec le staff de Boston, avec qui on garde contact, on est exactement dans la même philosophie. Je crois qu’il faut déjà qu’il continue d’appuyer sur ses points forts. Et ses points forts c’est de défendre très fort et d’avoir cette qualité de percussion. Je trouve que cette année qu’il a beaucoup moins de déchet dans son jeu et il joue beaucoup plus juste encore que l’année dernière. Je sais que ça peut paraître un peu de l’extérieur comme s’il était moins productif mais je trouve que justement il gagne en maturité et il progresse par rapport à ce qu’on lui demande. C’est vraiment intéressant. Après bien évidemment, s’il peut nous reproduire ce genre de performances c’est forcément les gros plus. »
Comme un symbole, Juhann Begarin se retrouve à jouer le premier titre de sa carrière professionnelle au même titre que son ancien club, le Paris Basketball. Les hommes de Tuomas Iisalo ont sorti l’AS Monaco dans l’autre demi-finale. Le petit frère de Jessie Begarin croit beaucoup en la capacité de son équipe à décrocher cette Leaders Cup 2024.
« On n’a rien à perdre, on est un peu l’équipe outsider, on n’est pas les favoris dans cette compétition. Donc nous on vient sans pression et on donne le maximum. On sait qu’on a les armes pour poser problème dans cette compétition. On l’a montré déjà, contre l’ASVEL et Bourg-en-Bresse. Jouer Paris, ça va ajouter un peu de piment parce que ce sera une finale de Leaders Cup et un derby en même temps. On a une revanche à prendre contre eux, et en plus on doit offrir un joli trophée à Pascal (Donnadieu). On le joue sérieusement et on aura à cœur de lui remettre ce trophée pour sa dernière saison. Ça va être long les 6h de bus avec une défaite. Il vaut mieux repartir avec le sourire. C’est déjà un premier trophée qu’on peut remporter dans la saison. »
L’entre-deux de cette finale sera donné à 18h30.
À Saint-Chamond,
𝑱𝑼𝑯𝑨𝑵𝑵 𝑩𝑬𝑮𝑨𝑹𝑰𝑵 𝑬𝑵 𝑴𝑶𝑫𝑬 𝑨𝑺𝑺𝑨𝑺𝑺𝑰𝑵 😮💨
22 PTS
5 REB
23 EVALDes gros tirs, du poster et l'action de la gagne 😍@Nanterre92 x @LNBofficiel #SKWEEKLive #LeadersCup pic.twitter.com/gOxiMO1Dv0
— SKWEEK (@skweektv) February 17, 2024
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