ITW Rudy Gobert : « C’était la vraie équipe de France ! »

Rudy, voilà une prestation rassurante après votre entame ratée…

On savait que c’était un match très important. Nous savions que ça allait être une grosse bataille et on n’a pas été déçus. Je ne dirais pas que cette victoire rassure mais il faut gagner des matchs si on veut se qualifier pour les huitièmes. On savait que rien n’allait être facile dans ce groupe.

Dans le dernier quart-temps, qu’est-ce qui a fait la différence de votre côté ?

C’est la défense. Je pense que nous avons bien communiqué et mis beaucoup d’intensité. Ça nous a aidé à marquer des paniers faciles en attaque.

« On veut être une équipe monstrueuse défensivement »

Vous avez encaissé 25 points dans le premier quart-temps puis vous avez su élever votre intensité…

Nous avons commencé le match un peu mollement défensivement puis on a su élever notre niveau de jeu au fil du match. Dès que l’intensité est montée, notre communication aussi. C’était une autre équipe de France : c’est l’équipe qu’on veut être, une équipe monstrueuse défensivement, et c’est avec ce niveau d’intensité là qu’on peut atteindre nos objectifs.

Ce samedi soir, il y a eu des héros un peu inattendus : Moustapha Fall, Terry Tarpey, Andrew Albicy…

Ils ne sont pas inattendus (il sourit). Ce sont des héros attendus et qu’on attend. C’est pour cela qu’ils sont là, ils peuvent vraiment changer le cours du match. Ce soir, ils l’ont fait.

Que peut-on dire de Terry Tarpey ?

Il a été incroyable. Il a fait ce qu’il fait à tous les entraînements et sur la préparation donc c’est pour ça qu’il est dans l’équipe. Il a changé le cours du match, des deux côtés du terrain. En plus, il a réussi deux gros tirs qui nous ont fait du bien en attaque et défensivement, je ne peux pas même pas compter le nombre d’actions qu’il a fait qui nous ont permis d’intercepter ou d’avoir le rebond.

À LIRE AUSSI,
LE RÉSUMÉ ET L’ANALYSE DE LA RENCONTRE

Est-ce une victoire fondatrice pour la suite de l’Euro ?

Ce soir, nous étions l’équipe que nous voulons être. Nous savons que nous avons encore beaucoup de travail et qu’il faut qu’on démarre mieux les matchs que ce que nous avons fait ce soir. Sur les 35 dernières minutes, c’était la vraie équipe de France. On a montré le visage de la vraie équipe de France.

Evan Fournier a pris parfaitement mesure de son rôle ce soir avec 27 points…

Evan Fournier nous a fait du Evan Fournier. Il a mis ses tirs, il a été agressif et il a su nous garder dans le match quand c’était un peu plus dur au troisième et au début du quatrième quart-temps. Je trouve qu’il a joué juste, il a vraiment laissé le jeu venir à lui, et nous, on fait de notre mieux pour lui donner les positions de tirs les plus confortables.

« Il faut qu’on ait un mental de chien dès les premières minutes,
c’est là qu’est notre marge de progression »

Peux-tu nous parler de ta performance individuelle ? Tu as parfois été hésitant mais tu as fini par avoir un gros impact sur la rencontre…

J’ai trouvé que je n’étais pas été assez dur en première mi-temps. En deuxième mi-temps, j’ai essayé d’être plus agressif. Ça n’a pas trop payé dans le troisième quart-temps mais j’ai gardé mon agressivité et j’ai essayé de poser de bons écrans pour mes coéquipiers et puis finir quand j’avais l’opportunité de finir. J’ai pu le faire dans la dernière minute : il faut rester concentré et c’est ce que j’ai essayé de faire.

Rendez-vous demain face à la Hongrie…

On va se concentrer sur la Hongrie. Ça reste une bonne équipe de basket et on prend les match les uns après les autres. Une rencontre à la fois. Le plus important, c’est l’état d’esprit et ce soir, il était là à partir de la 5e minute. Il faut qu’on ait un mental de chien dès les premières minutes. C’est là qu’est la marge de progression. Le reste, l’aspect technique ça viendra avec le temps mais la mentalité, c’est ça qui va nous permettre d’aller là où on veut aller.

Est-un acte de naissance pour votre équipe ?

C’est quoi la date ? Le 3 septembre ? Ben on n’a qu’à dire ça oui (il sourit)…

Propos recueillis à Cologne, avec Théo Tétard,