Isaïa Cordinier, l’éclaircie dans le ciel jakartanais
Au sein d’une équipe de France peu motivée pour son dernier match de classement à la Coupe du monde, gagné difficilement contre la Côte d’Ivoire (87-77), Isaïa Cordinier est sorti du lot ce samedi. L’arrière/ailier de la Virtus Bologne a montré son engagement habituel tout en faisant preuve d’adresse (6/8 aux tirs, dont 3/4 à 3-points, en plus de ses 5 rebonds et 4 passes décisives pour 26 d’évaluation).
Pour les prochaines échéances internationales, « il a marqué des points »
Toute la semaine, le sélectionneur Vincent Collet avait indiqué que ces matches de classement pouvaient entre autre permettre au staff d’évaluer les rotations, notamment sur l’état d’esprit affiché. Intégré au cinq majeur sur les deux derniers matches, contre l’Iran puis la Côte d’Ivoire, l’Azuréen a fait très bonne impression. De quoi séduire le technicien normand. « Je lui ai dit qu’il a eu la bonne attitude, a-t-il commenté après l’ultime rencontre des Bleus à Jakarta. Dès les premiers entraînements, on a vu qu’il avait faim. Il a loupé de peu d’être beaucoup plus que le meilleur joueur du dernier match. » Car contre la Lettonie, l’ancien joueur des Antibes Sharks n’a joué qu’une minute, dans le dernier quart-temps. La faute à une rotation modifiée, notamment après sa sortie contre le Canada. « Il a raté deux-trois actions de peu », sur ce premier match regrette le sélectionneur. « Il n’aurait pas dû essayer de smasher après avoir piqué le ballon alors qu’on pouvait passer à +4 ou +5. S’ils les avaient réussies, il aurait pu prendre encore plus d’importance dans la compétition. En tout cas, il a marqué des points avec qui que ce soit. C’est bien pour lui. »
Appelé en plein mois d’août en équipe de France, au milieu de la préparation, afin de remplacer Frank Ntilikina, Isaïa Cordinier a vécu une drôle de première campagne, entre la satisfaction d’être appelé pour une grande compétition international et la déception du mauvais résultat des Bleus. « Personnellement, cette Coupe du monde est une déception, par les circonstances. C’était ma première compétition internationale. J’étais un peu dans un état de choc, je n’y croyais pas. C’était un ascenseur émotionnel assez fort. » Malgré son utilisation irrégulière, il a fait de son mieux pour contribuer positivement. « Par respect pour le joueur que je remplace, je devais montrer la bonne attitude, de l’envie. Je n’étais pas censé être là, donc prendre du plaisir autant que je peux, avoir la bonne attitude et jouer à fond. » Quant à son dernier match, l’ex-nanterrien n’a pas voulu tirer la couverture à soi. « Je suis content, j’ai couru un peu. Ce n’est pas le genre de match qu’on voulait jouer. Une fois qu’on y est, autant le jouer, ça reste du basket. j’ai essayé d’être moi-même, jouer un match. On a montré du respect pour les fans. » Si la compétition des Bleus aura été de courte durée, Isaïa Cordinier aura eu le temps de se positionner comme une rotation potentielle des futures sélections tricolores.
À Jakarta,
A Jakarta,
Commentaires