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Fauthoux – Salaün – Rupert, quand la génération 2001 lance véritablement ses Jeux Olympiques

JO de Paris - Peu utilisées et/ou performantes lors du premier match contre le Canada, Marine Fauthoux, Janelle Salaün et Iliana Rupert ont eu leur chance face au Nigeria (75-54). Avec déjà plus de succès.
Fauthoux – Salaün – Rupert, quand la génération 2001 lance véritablement ses Jeux Olympiques

Marine Fauthoux et Iliana Rupert ont enlevé le sur-maillot face au Nigeria

Crédit photo : FIBA

L’image avait de quoi rappeler Bourges 2017. Dans les tribunes du Prado, deux gamins en maillot bleu encourageaient leurs grandes sœurs respectives parties à la conquête de l’EuroBasket cadets : Rayan Rupert et Janelle Salaün. Sept ans plus tard, les deux étaient de nouveau équipés aux couleurs de l’équipe de France dans les travées du Stade Pierre-Mauroy pour soutenir les Bleues face au Nigeria (75-54), presque anonymes des 17 483 spectateurs lillois. Dès le buzzer final, leurs aînés, Iliana et Janelle, sont venues les voir, au pied des gradins, célébrant la qualification à leurs côtés. « Avec son maillot France, Rayan faisait un beau supporter », sourit Iliana Rupert. « Il n’a pas souvent l’occasion de me voir jouer donc qu’il puisse le faire sur les JO, c’est incroyable ! »

2017 – 2024 : Rayan Rupert et Tidjane Salaün au soutien de leurs sœurs

Rupert sortie du banc

Pour cause, Rayan Rupert a justement pu voir jouer sa grande sœur. Or, il y a trois jours, face au Canada, cela n’avait pas été le cas. L’ancienne intérieure de la Virtus Bologne avait passée l’intégralité de la rencontre sur le banc. « On a un roster de 12 joueuses qui peuvent jouer », dédramatise-t-elle. « Ce n’est pas le cas de beaucoup d’équipes mais nous, on a cette chance. Des fois, certaines jouent plus, d’autres moins et Aimé est très clair là-dessus. Il faut toujours se tenir prête. Je suis dans cette mentalité : il y a trois jours, je me disais que ce n’était pas mon tour mais que ce le serait peut-être aujourd’hui. Je n’avais pas besoin d’explication de la part d’Aimé, c’est vraiment l’une de ses philosophies de faire jouer tout le monde. » Et de fait, la MVP 2022 de LFB n’a pas eu d’états d’âmes lorsque le sélectionneur a fait appel à elle en milieu de premier quart-temps. 5 points à 100% pour démarrer sur deux services de Gabby Williams, 9 points à 3/3 en 13 minutes au final, soit une belle efficacité offensive venant compenser quelques duels défensifs perdus. « Je me suis senti bien sur le parquet », glisse-t-elle. « Ça faisait plaisir de vivre cette ambiance sur le terrain, de voir à quel point c’est incroyable. D’avoir pu participer à la victoire, c’était chouette. »

Le paradoxe Fauthoux

Iliana Rupert a aussi pu partager le terrain avec sa grande amie, Marine Fauthoux (1,74 m, 23 ans). La Paloise avait été l’autre « bannie » de lundi, titulaire mais intégralement clouée au banc suite à son premier passage de 4 minutes sur le parquet. « Ce sont les choix du coach », évacue-t-elle. « Je suis au service de l’équipe. Si je ne dois pas jouer, je ne joue pas mais je suis prête pour le match d’après. » Cela a plutôt payé ce jeudi , avec une configuration initiale similaire mais un dénouement différent : de nouveau dans le cinq de départ, pas forcément efficiente sur son premier passage, sans que cela ne soit rédhibitoire sur son temps de jeu cette fois (13 minutes aussi). Pour une prestation paradoxale : assez terne sur un plan statistique (2 points à 1/5, 1 rebond, 1 passe décisive et 4 balles perdues), la seule en évaluation négative (-3), mais beaucoup de rythme amené, et le plus gros +/- de la rencontre côté tricolore (+20). Pas anodin… « Ce que j’aimerais mieux faire ? Tout », sourit-elle, cependant. « J’ai eu une préparation qui m’a permis de me remettre sur le terrain (après quatre mois d’absence suite à son hernie discale, ndlr) mais je veux tout améliorer maintenant afin d’aider l’équipe au maximum. »

Salaün s’est « sentie un peu mieux »

Une bonne prestation pour Janelle Salaün (photo : FIBA)

Le cas Janelle Salaün est un peu différent. Dans son fief de Villeneuve-d’Ascq, la championne de France 2024 avait été responsabilisé dès le premier match (12 minutes). Avec un rendement timide à la clef (5 points et 2 rebonds), même s’il incarnait déjà parfaitement la dimension athlétique et défensive proposée par cette équipe de France. 72 heures plus tard, la recrue de Schio a largement haussé le ton. Adroite à mi-distance (2/2 dans ses tirs extérieurs, 4/5 au total), elle a apporté une étincelle offensive supérieure (9 points à 4/5 en 17 minutes), en plus de son impact physique. « J’aime bien jouer au large, je dois essayer de trouver le juste milieu entre les filles qui vont aller driver fort au cercle comme Gabby et moi qui vais plutôt essayer d’élargir les espaces pour qu’elles ressortent les ballons. Mais oui, sur ce match-là, je me suis sentie un peu mieux que contre le Canada. »

Jean-Aimé Toupane et les temps de jeu fluctuants

« La compétition est longue. Certaines ont joué moins en termes de temps de jeu sur le premier match, elles ont joué là. Ça va être comme ça. Après nous, les coaches, on veut gagner les matchs, l’efficacité aussi importante (sourire). Ce n’est pas distribuer des points à tout le monde. Tu rentres : si tu es efficace, tu restes. Parce que les matchs, à un moment donné, il faut les gagner. C’est ce message-là que je donne aux joueuses qui, du reste, dans leur club, ont beaucoup de temps de jeu. On est dans le cadre d’une équipe nationale où, quand on rentre, on doit être efficace à la minute près. Donc, ça, c’est aussi quelque chose que certaines apprennent parce que c’est comme ça. Mais je sais aussi que j’ai la chance d’avoir 12 joueuses qui sont capables de jouer et d’apporter beaucoup à l’équipe. »

À Villeneuve-d’Ascq,

Commentaires


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jeildo
C'est clair
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ryosanada
Janelle Salaün a sacrément progressé ces dernières années. Quelle joueuse et je suis sur qu'elle peut faire mieux encore notamment sur le drive. Avec Gabby Williams et elle c'est pas simple de jouer face aux ailes de l'EDF. Ca défend, ca joue dur, ca court, ca shoote. Grosse polyvalence.
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