Evan Fournier : « Ce que j’ai dit, je pense que ça nous a aidés ! »
Evan Fournier, la libération à Bercy
Evan, que ressentez-vous après ce match ?
Forcément de la fierté, de l’euphorie. Pour ceux qui suivent l’équipe de France depuis pas mal d’années, on a retrouvé ce groupe qu’ils aiment depuis 2019.
𝐌𝐎𝐍𝐒𝐈𝐄𝐔𝐑 𝐄𝐕𝐀𝐍 𝐅𝐎𝐔𝐑𝐍𝐈𝐄𝐑 🫡🇫🇷
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— Eurosport France (@Eurosport_FR) August 6, 2024
Votre jeu n’avait rien à avoir avec celui de vendredi face à l’Allemagne…
C’était plus fluide, c’était mieux. Il y a eu beaucoup de choses qui ont été dites ces derniers jours. Vincent nous a vraiment fait un discours de bonhomme avant le match : ça nous a galvanisés ! Il nous motivait depuis deux jours. Il a mis un très bon plan de jeu en marche et on l’a juste respecté. Qu’est-ce qu’il a dit ? Ça restera dans le vestiaire ça.
« Il n’y a pas d’arrangement car il n’y a pas eu de problème avec Vincent »
Qu’est-ce qui vous a permis de faire le switch pour passer en mode match éliminatoire ?
Plein de choses. Le changement de line-up a joué. Le discours de Vincent depuis deux jours. Le fait que tout le monde nous chie dessus. Il y a plein d’éléments qui galvanisent. Ça soude clairement un groupe.
Comment se sont arrangés les choses entre Vincent Collet et vous ces derniers jours ?
Il n’y a pas d’arrangement car il n’y a pas eu de problème. En tout cas pour moi. Vincent, c’est mon coach depuis dix ans. Je ne suis pas comme les rookies : j’ai plus d’expérience, plus de statut dans ce groupe, je sais comment on peut jouer. Quand j’ai dit ça, c’était juste pour faire avancer les choses. J’ai confiance en Vincent, confiance dans le staff, confiance dans les joueurs. Peut-être que je dis n’importe quoi mais je pense que ça nous a aidés !
Malgré un Victor Wembanyama muselé, on a quand même vu l’équipe de France briller offensivement avec des responsabilités réparties…
Ça rejoint un peu ce que je disais. On a joué différemment offensivement, notre défense a alimenté notre attaque. Il y a eu plus de courses, on doit mettre plus de points en transition. Et même si on ne marque pas, ça nous fait défendre plus profondément. Ça met moins la pression sur le meneur après pour remonter la balle après, annoncer les plays.
« Ce n’est pas un exploit »
Avec le duo Yabusele – Lessort, vous avez énormément insisté à l’intérieur…
On a changé notre line-up, nos rotations, ça nous mettait dans des dispositions différentes. Quand le banc est rentré, ils switchaient de partout. On a essayé d’appuyer, d’appuyer. Surtout qu’ils sont tellement forts défenseurs sur les lignes arrières. Donc on se servait un peu de leur pression pour mettre nous la pression à l’intérieur, là où ils étaient forcément écartés. Ils sont tellement en deny sur les ailes que ça ouvre la raquette.
Est-ce un exploit ?
Non. Peut-être que pour vous, dans ce que vous avez dit avant le match, ça en est un. Mais ça ne l’est pas du tout (il le répète). C’est juste qu’on s’est mis à jouer comment on devait jouer. Maintenant, c’est génial de savoir que l’on jouera pour le dernier jour des Jeux Olympiques. C’est top qu’on se donne une chance de gagner une médaille. J’espère que ce sera pour la plus belle !
Propos recueillis à Bercy,
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