Seul survivant de 2011, Andrew Albicy souligne la mentalité différente de l’équipe de France
Au moment de pénétrer sur le parquet de la Mercedes-Benz Arena pour la finale du championnat d’Europe, Andrew Albicy (32 ans) pourra prendre quelques instants pour se remémorer son parcours, lui qui est le seul survivant de la première finale France – Espagne, version 2011. C’était déjà un 18 septembre et le Parisien n’était alors rentré sur le terrain que pour les toutes dernières secondes, une fois le match plié par la Roja (85-98). Onze ans plus tard, il va démarrer la finale dans le cinq de départ de l’équipe de France. Le meneur aux 85 sélections s’est rappelé au souvenir de cette soirée de Kaunas.
« Ce que je garde de cette finale de 2011 ? Ben que l’Espagne était au-dessus, complètement (il rit). C’était la génération dorée de l’Espagne. Quand je regarde encore le roster de l’équipe de l’époque, c’était oufissime ! De notre côté, nous n’étions pas forcément prêts pour l’évènement, nous étions surtout très contents d’avoir gagné en demi-finale contre la Russie et d’avoir réussi à se qualifier directement pour les JO. C’était beaucoup plus la fête. »
Il est vrai que la différence dans l’état d’esprit, d’une finale à l’autre, est saisissante. En 2011, les Bleus avaient célébré la demi-finale comme un titre, envahissant par exemple à l’époque le plateau de Canal+ pour chanter quelques instants. Vendredi, à l’issue de la qualification, aucune euphorie chez les tricolores, comme s’il s’agissait d’une victoire comme une autre…
« Cette année, on a une équipe où l’on se dit que c’est cool d’être en finale, oui, mais que l’on ne célèbre rien car on n’a encore rien gagné. C’est l’une de nos forces. Même l’an dernier contre la Slovénie à Tokyo, on a célébré, mais de façon modérée car on savait que l’on n’avait pas encore accompli ce que l’on voulait vraiment. Nous, on veut aller chercher l’or et ce n’est que lorsqu’on aura la médaille autour du cou que l’on sera contents. À l’époque, en 2011, c’était beaucoup plus dur, sachant qu’il y avait la grande Espagne. Mais leur approche deux ans plus tard lors de la finale contre la Lituanie en 2013 était complètement différente. J’espère qu’on est dans ce mode-là, comme ça je serai beaucoup plus serein (il rit). »
Réponse ce dimanche soir, avec un rôle fortement accru pour Andrew Albicy, de quasi-spectateur à acteur majeur…
À Berlin,
Commentaires