Une Pro B plus ouverte que jamais : Qui sera l’heureux élu en juin 2020 ?
Les phases de poule de la Leaders Cup Pro B terminées, le championnat, le vrai, de Pro B peut démarrer. Cette saison, la Jeep ELITE repassant à 16 équipes en 2020/21, il n’y aura qu’une montée. Elle concernera le vainqueur des playoffs. La place de leader de la saison régulière aura donc comme seul intérêt d’avoir l’avantage du terrain tout au long des playoffs.
Quels favoris ?
Suite aux montées de deux « gros » de ces dernières saisons, Roanne et Orléans, les cartes sont redistribuées. Les deux clubs descendant de Jeep ELITE, Antibes et Fos Provence, ont constitué deux belles équipes qui devraient jouer les premiers rôles. Antibes a conservé trois joueurs : le vétéran (et toujours productif) Tim Blue, le poste 4 Viktor Gaddefors et le pivot stoppeur Fernando Raposo. A ce trio, il a ajouté de l’expérience et du talent avec Roko-Leni Ukic, un scoreur (Zaid Hearst), un fort défenseur à la mène (Gédéon Pitard), un spécialistes de la Pro B (Romuald Morency), un arrière de grande taille polyvalent (Corentin Carne) et deux jeunes talents du centre de formation (Shawn Tanner et Giuliano Neri). Coaché par l’expérimenté Nikola Antic, ce groupe mobile, expérimenté et talentueux semble taillé pour jouer les premiers rôles en Pro B.
Pour Fos Provence, l’équipe est également constituée pour les spécificités de la Pro B. Rémi Giuitta a conservé le cadre Edouard Choquet et le jeune ailier Allan Dokossi, fait revenir des anciens de la maison : Mo Hachad, Charles Abouo, mais aussi les intérieurs formés au club, Bodian Massa et Sullivan Hernandez, revenus de prêt de Saint-Chamond et Aix-Maurienne. A ces quatre-là s’ajoutent d’autres joueurs labellisées « Pro B » comme Makram Ben Romdhane, Caleb Walker, Lucas Hergott ou Junior Mbida. Ce qui est sûr c’est que ça s’annonce polyvalent et combatif. Ce qui correspond à l’ADN historique des équipes des BYers.
Paris veut monter : peuvent-ils le faire ?
N’allez pas croire que ces deux équipes sont censées dominer le championnat. Car la hiérarchie est très difficile à établir. Au rayon budget, Nancy est encore en tête. Mais le SLUC, qui a connu des déboires financiers et changements de personnel (dans l’équipe professionnelle comme dans les bureaux), n’a que la troisième masse salariale du championnat et la stabilité semble encore lointaine pour l’institution du basketball lorrain. L’effectif reste parmi les plus compétitifs sur le papier avec des jeunes joueurs français dont on attend l’installation parmi les forts joueurs formés localement de la division (Enzo Goudou-Sinha, Bastien Vautier et Williams Narace).
Après avoir réalisé la meilleure saison de sa jeune histoire – malgré une élimination prématurée en playoffs -, Vichy-Clermont veut se stabiliser parmi les places fortes de la divison. La base de l’effectif est toujours là et le recrutement « made in Pro B » est cohérent. Les résultats en Leaders Cup tendent à faire penser qu’il faudra compter avec la JAVCM parmi les meilleures équipes de la division.
Autrement, le Paris Basketball ne cache pas ses ambitions de montée en Jeep ELITE. Si la popularité de ce club reste dénigré par beaucoup en raison de sa montée particulière en Pro B en 2018, il faut reconnaître que le projet est séduisant. Réputé comme « coach formateur », Jean-Christophe Prat a réuni des très jeunes joueurs français à fort potentiel (Juhann Begarin, Ismaël Kamagate et Milan Barbitch) avec d’autres jeunes français plus affirmés au niveau professionnel (Sylvain Francisco, Gauthier Denis et Valentin Chery) et des anciens (Amara Sy, Nobel Boungou-colo et Gary Florimont) très référencés pour la Pro B. Avec un seul joueur non formé localement sous contrat (Dustin Sleva), Paris pourrait à terme recevoir le renfort d’un combo-guard étranger de fort impact. A suivre.
Rouen, la bonne année ?
Antibes, Fos, Nancy, Vichy-Clermont, Paris… Ces cinq équipes ne sont pas les seules à pouvoir prétendre jouer les premiers rôles. En 2018/19, Rouen a fini première équipe derrière Roanne (qui est monté) en Leaders Cup et première équipe derrière Orléans (qui est monté) en playoffs d’accession. Le dirigeant Ian Mahinmi et son équipe sont parvenus à conserver une belle base d’effectif (Injai, Monceau, Ponsar, Bassoumba, Diggs et Nwogbo) avec un budget qui ne cesse d’augmenter. De quoi conserver une alchimie surtout que les jeunes Bassoumba, Ponsar ou Injai semblent avoir encore une belle marge de progression.
Blois s’est aussi stabilisé dans le « haut du panier ». La saison 2019/20 pourrait se situer entre les deux précédentes (le très haut en 2017/18 avec le titre final, l’irrégularité en 2018/19 avec tout de même une belle 7e place en saison régulière au final). Là-aussi, le club mise sur la stabilité avec Mickaël Hay à la baguette et des joueurs cadres tels que Benjamin Monclar, Tyren Johnson ou Thomas Cornely. Ajoutez à cela des joueurs expérimentés (Alexis Tanghe, Lamine Sambé), des jeunes talents (Lucas Bourhis, Abdoulaye Sy) venus passer un cap dans le Loir-et-Cher et des « role players » (Cédric Bah, Stéphane Gombauld) et vous avez une équipe bien constituée.
Dans le profil de Rouen et Blois, deux clubs ayant progressé dans leurs structures pour progresser sur le terrain, Nantes se pose-là. Très ambitieuse, l’Hermine n’a jamais réussi à s’imposer sur les terrains. Après une finale de playoffs d’accesssion en 2017, l’équipe de Jean-Baptiste Lecrosnier est retombée en milieu de tableau. Le recrutement n’a pas été « tape à l’oeil » mais le groupe semble assez dense avec un bilan en Leaders Cup parfait (4 victoires en 4 matchs).
Saint-Chamond toujours à l’heure de la confirmation ?
Comme chaque année, il y aura évidement de belles surprises. Sur le papier, plusieurs équipes apparaissent intéressantes. On pense à Lille de Jean-Marc Dupraz, Denain de Rémi Valin ou encore Evreux de Fabrice Lefrançois. On n’oublie pas Poitiers, de Ruddy Nelhomme, qui mêle expérience (J.R. Reynolds, Pierre-Yves Guillard), joueurs revanchards (Abdoulaye Mbaye, Mickaël Var), jeunesse… Quimper aussi semble progresser avec les champions de Pro B 2018 (Charly Pontens) et 2019 (David Jackson et Pierre Brun) et le revenant Lucas Dussoulier (qui a décliné une offre de Nanterre notamment pour rester à l’UJAP). Certains seront étonnés de descendre jusqu’ici pour lire quelques lignes sur Saint-Chamond et son candidat au titre de MVP Grismay Paumier. Le club mise sur la continuité avec Paumier donc mais aussi (et surtout) le coach Alain Thinet ainsi que les shooteurs Jonathan Hoyaux et Mathieu Guichard. Ces deux dernières saisons, le club ligérien était un solide « playoffable ». Qu’en sera-t-il cette année ? Les dirigeants espèrent confirmer la montée en puissance à trois ans de la livraison d’une nouvelle salle qui devrait faire passer un cap à l’institution.
Solide « playoffable », Gries-Oberhoffen l’a également été dans sa seule saison de Pro B, la saison passée, avec une superbe demi-finale de playoffs. Avec notamment trois joueurs espagnols, Ludovic Pouillart a encore constitué une équipe qui s’annonce dangeureuse car capable d’artiller de tous les côtés.
Derrière, les Savoyards d’Aix-Maurienne vont tenter de sauver leur place en Pro B avec le local Théo Léon, le vétéran Karim Atamna ou encore Jaraun Burrows qui s’est montré à son avantage dans la division avec Fos. Les deux promus Saint-Quentin et Souffel’ auront le même challenge. Le BCS a de loin le plus petit budget – mais un savoir-faire défensif – et Saint-Quentin a un vrai soutien populaire. Sauf que les résultats du SQBB en Leaders Cup (-36, -33, -29 et -23) n’incitent pas à la sérénité.
A lire :
- Budgets et masses salariales : Le Paris Basketball a les moyens de ses ambitions
- Les effectifs complets de la saison 2019/20 de Pro B
Les affiches de la 1ère journée de Pro B :
- Denain vs Vichy-Clermont
- Aix-Maurienne vs Lille
- Fos Provence vs Paris Basketball
- Saint-Quentin vs Gries-Oberhoffen
- Saint-Chamond vs Quimper
- Rouen vs Poitiers
- Evreux vs Blois
- Antibes vs Nancy
- Nantes vs Souffelweyersheim
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