Monaco vient finalement à bout de sa bête noire Le Mans et rejoint le dernier carré

En l’absence de Mike James, Élie Okobo termine homme de ce Match 3 avec 24 d’évaluation
Il y aura donc eu 7 épisodes de cette intense rivalité entre Monégasques et Manceaux (3-4 score final) cette saison. Et au bout du compte, c’est la plus grosse écurie des deux qui l’emporte et met fin à la saison de ses adversaires. Après avoir triomphé de l’ASM en finale de la Leaders Cup et en demi-finale de la Coupe de France, le MSB s’incline finalement sur la plus grande scène, en quarts de finale des playoffs du championnat. À l’image de la saison, les hommes de Guillaume Vizade ont tenu tête à la Roca Team dans ce Match 3 et dans toute la série. Jusqu’à la dernière minute, ils n’ont rien lâché et ont cru en leurs chances. Cela n’aura pas suffi.
« On les a déjà battus, on n’a pas peur d’eux »
« Nous sommes des professionnels et on doit faire le travail à la maison pour ce Match 3 décisif, devant notre public » annonçait le coach Vassilis Spanoulis avant le match sur les réseaux sociaux du club. Pourtant, la tâche monégasque était rendue plus difficile par l’absence de deux piliers de l’équipe : Mike James et Daniel Theis. Le premier est absent depuis le Final Four à cause d’une blessure à la main, tandis que le second a regardé ce Match 3 en civil après avoir été crucial lors des deux premiers matchs. Mais la qualité de l’effectif restant était suffisante pour offrir une adversité redoutable pour le MSB. Mam Jaiteh (8 points, 9 rebonds) et Georgios Papagiannis (7 points, 6 rebonds et 3 contres) ont pris le relais de Theis dans la raquette, offrant un avantage de taille face aux petits intérieurs du MSB.
Devant une salle Gaston-Médecin pas pleine, la Roca Team a bataillé dans une première période serrée. En concédant de nombreuses contre-attaques face à des Manceaux très bien organisés, ils ont même été menés au score pendant plusieurs minutes. Avant que Matthew Strazel (11 points, 5 passes décisives) ne délivre le premier coup de poignard, avec un 3-points au buzzer de la mi-temps, permettant aux siens de prendre 3 points d’avance (42-39). « Ce buzzer c’est une petite erreur de notre part. Il y a beaucoup de petits détails, d’erreurs défensives… Mais on est sereins, on est là pour passer. On sait qu’on peut les battre, on les a déjà battus, on n’a pas peur d’eux » analysait déjà un Abdoulaye Ndoye percutant (13 points, 8 rebonds, 4 passes décisives) à la mi-temps au micro de DAZN. Preuve de l’intrépidité de cette équipe mancelle, qui a fait des dégâts cette saison.
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Ne rien lâcher jusqu’au bout
Mais au retour des vestiaires, Alpha Diallo a planté 5 points rapides et a continué sur cette lancée jusqu’à la fin du match (16 points et 6 rebonds au final). C’est ce moment fort qui a permis à la Roca Team de prendre une dizaine de points d’avance. Pas de quoi cependant mettre un coup sur la tête au MSB, qui n’a pas abandonné, même quand l’écart est passé à 16 points dans le dernier quart (72-56). Ils ont tenté un dernier push grâce notamment à un Noah Penda hyperactif qui a soufflé le chaud et le froid (11 points et 8 rebonds à 5/14, et 5 fautes).
Avant un nouveau coup de poignard de Strazel à 3 minutes 45, et un dernier à 30 secondes du terme, quand David DiLeo (11 points, 8 rebonds) a fait faute à 3-points sur un Elie Okobo de gala (23 points, 5 passes décisives). Une preuve de l’indiscipline de l’équipe mancelle, qui termine à 25 fautes. Ces derniers n’ont cependant rien lâché jusqu’au bout, et peuvent être fiers de leur série et de leur saison au global. « Gros respect à cette équipe pour leur parcours sur l’ensemble de la saison, ils nous ont poussé dans nos retranchements » a abondé Mam Jaiteh sur les réseaux sociaux, fair-play.
Quant à la Roca Team, elle se dirige logiquement vers les demi-finales pour la septième saison consécutive. La déception de la défaite en finale de l’EuroLeague a été dure à encaisser. Mais les joueurs « doivent faire en sorte d’être focus sur le championnat », comme le prévenait Spanoulis. La première étape est remplie, il en reste deux autres pour essayer de faire le triplé du championnat. En demi-finale se dresse l’ASVEL, qui est aussi venue à bout de Chalon en trois matchs. Les deux équipes se sont affrontées six fois cette saison : avantage Monaco 4-2.
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