Mehdy Ngouama retrouve la JL Bourg, un mois après : « La façon dont on me dirigeait à Bourg, ce n’était pas possible »
Mehdy Ngouama le 30 octobre, date de son dernier match avec la JL Bourg (contre l’Aris Salonique)
Le destin est drôlement fait. Pour son deuxième match sous les couleurs du Mans Sarthe Basket, et son premier à l’extérieur, Mehdy Ngouama (1,88 m, 29 ans) va directement retrouver la JL Bourg, le club où il avait démarré la saison (7,6 points à 34%, 2,3 rebonds et 2,7 passes décisives en 15 minutes de moyenne sur 12 matchs).
Parti de la Jeu début novembre suite à des désaccords sportifs, avec Frédéric Fauthoux en tête, le vainqueur de l’EuroCup est désormais pigiste d’Abdoulaye Ndoye au MSB, où il a signé une première prestation intéressante contre Nancy (9 points et 3 passes décisives en 19 minutes). Interrogé par Le Progrès, il a confié son bonheur de retrouver des responsabilités.
« Être un energizer, cela fait partie de mon identité. Mais je pense que j’aurai plus de minutes (au Mans). Cela m’allège l’esprit car ça fait longtemps que je n’ai pas eu de responsabilités et que je ne me suis pas amusé sur un terrain de basket. J’accepte d’avoir moins de minutes dans de gros effectifs comme à Paris. Mais la façon dont on me dirigeait à Bourg, ce n’était pas possible. »
Resté en contact régulier avec Joël Ayayi, Kevin Kokila, Hugo Benitez et même François Lamy, Mehdy Ngouama venait initialement à Bourg-en-Bresse pour trouver de la stabilité. L’histoire n’aura duré que trois mois, et il s’est retrouvé face au vide début novembre, sans contrat dans un marché bouché. Ses perspectives ne sont pas beaucoup plus élargies (sous contrat avec Le Mans jusqu’au 28 décembre), mais cette période aura forcément été source d’inquiétude.
« Je me suis aussi beaucoup questionné sur ce que j’allais faire. Je ne savais pas où aller. J’ai pris un mois pour prendre soin de ma santé en priorité. Mais il fallait absolument trouver quelque chose. Personnellement, je n’ai pas de pied-à-terre. J’aurais pu aller chez des proches ou chez ma famille, mais ce n’est pas mon genre. Dans ma tête, je me demandais si j’allais finir dans une situation où je me retrouve un peu à la rue. D’un point de vue sportif, une séparation avec un club fait partie du métier. Je n’ai pas de rancœur ou d’amertume sur cette décision. Elle a été prise collectivement, et c’était sans doute la meilleure chose à faire car la frustration allait s’installer. »
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