L’EuroLeague bientôt à Dubaï ? Les 13 clubs actionnaires devraient trancher en mars
Avec le soutien du pouvoir local, l’homme d’affaires Abdullah Al Naboodah, propriétaire du Dubaï Basketball Club, a fait part à l’EuroLeague de son souhait d’intégrer la compétition à court terme et d’organiser des Final Four sur place. Depuis plusieurs mois, les négociations sont intenses entre les représentants d’Abdullah Al Naboodah, le Bosnien Dejan Kamenjasevic et le Serbe Djordje Djokovic (frère du tennisman Novak Djokovic), et ceux de l’Euroleague Commercial Assets SA, la société qui gère l’EuroLeague et l’EuroCup depuis 2000. Le 11 octobre dernier, les représentants des 13 clubs titulaires d’une licence A – le FC Barcelone, le Real Madrid, Baskonia, l’Olympiakos, le Panathinaikos, l’Anadolu Efes, le Fenerbahçe, le Maccabi Tel-Aviv, le Zalgiris Kaunas, l’Olimpia Milan, le CSKA Moscou, le Bayern Munich et l’ASVEL – se sont rendus à la Coca-Cola Arena (17 000 places) pour étudier ce dossier de plus près, alors que son club résidant candidatait pour la venue du Final Four de l’EuroLeague 2023 (finalement organisé à Kaunas).
150 millions sur six ans pour l’EuroLeague
Si la pertinence sportive de l’arrivée des Émiriens dans cette ligue originellement européenne est forcément remise en cause par le public, l’intérêt financier est lui très important. Car en contrepartie de l’acceptation de son équipe en EuroLeague – sans doute via une wild-card à partir de la saison 2024-2025 -, ainsi que de l’organisation de deux Final Four (en 2025 et 2029), le patron de l’Arabian Gulf League propose tout simplement d’investir 150 millions d’euros sur six ans en tant que sponsor rapporte le Mundo Deportivo et RAC1. De plus, l’ouverture sur le marché du Moyen-Orient permettrait à l’EuroLeague d’enregistrer la venue d’autres sponsors d’envergure, à la manière du Tour européen PGA (le plus important circuit de golf européen) qui est devenu le DP World Tour suite à l’investissement du troisième exploitant portuaire mondial, DP World, une société appartenant au gouvernement de Dubaï. Ainsi, la compagnie aérienne Fly Emirates pourrait devenir le nommage de l’EuroLeague à la fin du contrat avec Turkish Airlines, en 2025. De quoi rentabiliser une compétition qui fait perdre de l’argent à la majorité des clubs qui la jouent.
Un club et l’organisation du Final Four : Dubaï, nouvel eldorado de l’EuroLeague ?
Quant à la compétition, elle pourrait compter à moyen terme 22 équipes – dont une à Paris et une autre à Londres – qui, selon une possibilité étudiée par l’EuroLeague, seraient réparties en deux conférences. Dans cette formule, les équipes d’une même conférence s’affronteraient en match aller-retour, pour un total de 20 matches. Elles affronteraient également à une reprise les équipes de l’autre conférence (11 matches), en les recevant une année sur deux. Enfin, des playoffs seraient disputés, sans doute avec huit équipes qualifiées par conférence. Par ailleurs, le Mundo Deportivo nous apprend que l’EuroLeague et la FIBA vont se rencontrer ce mardi 7 mars dans le but d’avancer sur leur rapprochement, notamment afin d’harmoniser les calendriers. La fusion entre l’EuroCup et la Ligue des Champions (BCL) sera encore évoquée. Les deux finalistes de cette deuxième meilleure compétition européenne pourraient d’ailleurs accéder à l’EuroLeague.
Mais avant d’en arriver là, le conseil d’administration de l’EuroLeague va devoir trancher sur l’une des décisions les plus importantes de l’histoire du basketball européen.
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