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ITW Kevin Cham : « Repartir sur quelque chose de solide »

Confiné à Paris et ne pouvant pas s’entrainer en salle, Kevin Cham (1,87 m, 22ans) n’a toujours pas trouvé de club pour cette saison. Après avoir passé sa première saison professionnelle au BC Nevezis, en Lituanie, le Français de 22 ans sort d’un exercice mitigé (2 points, 1 rebond et 1 passe décisive pour 2 d’évaluation en moyenne).  Pourtant en vue en Espoirs à Monaco avec de bonnes statistiques lors de la saison 2018-2019 (20 points, 8 rebonds, et 5 passes décisives pour 19 d’évaluation), le meneur de jeu a fait dix apparitions en Jeep ELITE avec la Roca Team. Aujourd’hui, cherchant de la stabilité autour d’un projet solide, il nous a accordé cet entretien.

Bonjour Kevin. Actuellement sans club, comment t’entretiens-tu alors que les salles sont fermées, sauf aux professionnels, à cause du confinement ?
Pour l’instant l’accès aux gymnases est impossible, du coup je m’entraîne dehors. Je vais courir, il y a beaucoup de parc avec des endroits pour faire de la musculation. J’ai de la chance il faut assez beau donc je prends un ballon et je joue dehors. Mais c’est compliqué car tout est fermé.

Pourquoi n’as-tu pas retrouvé de contrat pour cette saison 2020-2021 ?
J’ai eu des opportunités mais ça ne me plaisait pas car c’était à l’étranger. Je ne voulais pas m’aventurer dans une nouvelle aventure extérieure à la France. Je voulais rentrer ici en France, en Pro B, mais je n’ai pas eu les contacts nécéssaires. Cet été était assez compliqué. J’ai fait la préparation de début de saison avec Nanterre en attendant de trouver un club mais ça ne s’est pas fait.

La saison passée, tu évoluais en Lituanie, un pays réputé pour le basket. Comment c’était sur place ? Ça t’a fait progresser en tant que joueur ?
C’est un pays de purs basketteurs, tout le monde est investi à 2000% dans le basket. J’étais dans un petit village où il n’y avait pas grand chose à faire mais ça m’a permis de me focaliser que sur le basket, passer des heures au gymnase. Mais pendant la saison j’ai eu des hauts et des bas, je n’ai pas été performant, même si aux entraînements tout se passait bien, en match je n’arrivais pas à concrétiser les bonnes séances de la semaine. La Lituanie m’a fait progresser, j’ai appris d’une culture assez différente de celles que j’ai pu connaître auparavant donc c’était cool. Et être dans le monde pro à 100% ne peut te faire que progresser.

 

Et donc maintenant, après avoir joué aux Etats-Unis, en Espagne, en Lituanie, avec entre-temps une aventure à Monaco, tu comptes revenir t’installer en France.
Oui clairement. C’est ce que j’ai besoin de faire ! De repartir sur quelque chose de solide pour prouver aux autres mon niveau. Je pense avoir les compétences pour jouer à haut niveau et il faut que je le prouve maintenant. Une ou deux années en Pro B pour aller de l’avant, c’est ce que je souhaite.

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Avec les Espoirs de l’AS Monaco (photo : Sébastien Grasset)

Pour aller plus haut ensuite…
A long terme l’objectif est la Jeep Élite et l’EuroLeague. Pour la NBA, c’était ma dernière année de Draft cette saison, donc il faut être réaliste. Pour l’instant c’est mort. C’est à moi de gravir les échelons petits à petits et de viser le plus haut possible pour y arriver.

Le basket américain, tu l’as connu. Tu as dit souvent que ta meilleure expérience c’était les États-Unis. Qu’est-ce que cette expérience t’a apportée ?
J’étais là-bas de 14 à 18 ans. J’y ai fait mes 4 années de lycée et j’ai gagné 3 fois le titre des États Unis. J’ai joué avec pas mal de joueurs NBA comme D’Angelo Russell, Ben Simmons, R.J Barrett et pas mal de joueurs qui sont actuellement en EuroLeague. C’était une bonne expérience. J’ai beaucoup appris. Mon état d’esprit a beaucoup changé car la mentalité américaine n’est pas même. Chaque jour à l’entraînement ça se bat et ça t’apprend énormément de choses.

Alors que tu as un beau CV (Montverde, Académie en Espagne, grosses stats en Espoirs à Monaco), tu peines à te stabiliser dans le monde pro. Pourquoi ?

Parce que les années passées, je me cherchais encore dans mon jeu. Je me demandais quelles étaient mes qualités et quels étaient mes défauts. Avec le temps, je me connais mieux moi-même. Les clubs je ne sais pas quel œil ils portent sur moi. L’année dernière en Lituanie ça ne s’est pas bien passé individuellement parlant, les statistiques n’étaient pas super, d’où la conséquence que je sois sans rien cette saison.

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